Saré Kanta, un village de la région de Kolda, a récemment reçu la visite de l’ONG Tostan, engagée dans la lutte contre la fistule obstétricale, une maladie grave qui touche certaines femmes après un accouchement difficile, sans soins médicaux adéquats.
Cette pathologie entraîne des pertes involontaires d’urine ou de matières fécales, provoquant un isolement social, une précarité économique et parfois un rejet familial. Comme l’explique l’ONG : «?La fistule est une communication anormale entre le vagin et la vessie et/ou le rectum?», résultant «?d’un travail prolongé et difficile, généralement en l’absence de soins obstétricaux de qualité?».
Reprises par Le Soleil, deux femmes, Sény M. et Hothia M., ont accepté de partager leurs témoignages. Sény raconte : «?Je sentais mauvais. Je ne pouvais plus fréquenter les gens. Je restais enfermée toute la journée. Tout le monde me fuyait.?»
Rejetée par sa communauté, elle a également été abandonnée par son mari, qui «?l’a accusée d’infidélité?», croyant que sa maladie en était la conséquence visible. «?Il arrive qu’on soit malade sans même savoir ce dont on souffre?», confie-t-elle. Ce n’est qu’après la venue de Tostan qu’elle a découvert l’origine de son mal et bénéficié de deux interventions chirurgicales qui l’ont guérie.
Hothia, de son côté, a eu la chance d’être soutenue par son mari : «?Après le cas de Sény, on a expliqué à mon époux que c’était une maladie curable. Il m’a accompagnée jusqu’à ma guérison.?» Bien qu’elle ait elle aussi souffert d’isolement, une seule opération a suffi. «?Je ne faisais plus aucune activité. Pourtant, avant, j’étais très engagée avec les femmes du village?», se souvient l'interlocutrice du quotidien national.
Grâce à l’appui de Tostan, les deux femmes ont non seulement retrouvé la santé, mais aussi leur dignité et leur place dans la société.
Aujourd’hui, elles sont devenues des ambassadrices de la lutte contre la fistule, identifiant de nouveaux cas et orientant les victimes vers les structures de soins. «?On nous appelle de partout. Lors des réunions sur la fistule, nous sommes invitées?», confie Hothia.
C'est vraiment triste. Personne n'a eu l'idee de les amener à l'hopital, mais tout le monde trouve normal de les abandonner, quelle stupidité humaine, Ahhhh l'Africain!
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il y a 1 mois
Avant de faire honteusement le procès à ces malheureuses femmes il faut en chercher la cause, la vraie :
grossesses précoces et à répétitions, mari toujours à vouloir sauter sur sa femme même enceinte, très peu d'écart entre 2 grossesses.
La plupart des femmes prêtes à accoucher n'ont aucune aide sanitaire, certaines accouchent sur le chemin de la maternité ou du dispensaire local. Pas de sage-femmes mais des matrones n'ayant qu'une vague idée sur les accouchements à risques.
On nous rabâche " l'émergence et la modernisation" numérique etc...commençons par sortir de la pauvreté criante et le manque de considétation des soi disantes autorités, présentes que durant leurs caravanes politiques.
Commentaires (2)
C'est vraiment triste. Personne n'a eu l'idee de les amener à l'hopital, mais tout le monde trouve normal de les abandonner, quelle stupidité humaine, Ahhhh l'Africain!
Avant de faire honteusement le procès à ces malheureuses femmes il faut en chercher la cause, la vraie :
grossesses précoces et à répétitions, mari toujours à vouloir sauter sur sa femme même enceinte, très peu d'écart entre 2 grossesses.
La plupart des femmes prêtes à accoucher n'ont aucune aide sanitaire, certaines accouchent sur le chemin de la maternité ou du dispensaire local. Pas de sage-femmes mais des matrones n'ayant qu'une vague idée sur les accouchements à risques.
On nous rabâche " l'émergence et la modernisation" numérique etc...commençons par sortir de la pauvreté criante et le manque de considétation des soi disantes autorités, présentes que durant leurs caravanes politiques.
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