Bilan 2025 : À Fatick, l’emploi des jeunes reste un défi majeur
En 2025, la question de l’emploi demeure l’une des préoccupations majeures de la jeunesse dans la région de Fatick. Malgré les promesses et quelques initiatives publiques, le chômage et le sous-emploi continuent de toucher une large frange des jeunes, alimentant frustration, précarité et désillusion.
Partout dans la région le constat est le même, de nombreux jeunes, diplômés ou non, peinent à s’insérer durablement sur le marché du travail. Le tissu économique local, largement dominé par l’agriculture traditionnelle, le petit commerce et le secteur informel, offre peu d’opportunités capables d’absorber une population jeune de plus en plus nombreuse.
Chaque année, des centaines de jeunes sortent des établissements scolaires et des centres de formation professionnelle sans perspectives concrètes. Le manque d’industries, d’entreprises structurées et de projets économiques d’envergure accentue le décalage entre les formations reçues et les besoins réels du marché local. Beaucoup de jeunes formés se retrouvent ainsi contraints à l’oisiveté ou à des activités précaires, comme le transport par motos-taxis, faute d’alternatives viables.
Une agriculture de moins en moins attractive
Bien que l’agriculture demeure le principal secteur d’activité de la région, elle n’attire plus suffisamment les jeunes. Les difficultés d’accès à la terre, aux financements, aux intrants et aux équipements modernes, combinées aux aléas climatiques et à la salinité des sols, rendent ce secteur peu attractif pour une jeunesse en quête de stabilité et de revenus durables.
Migration et drames humains
Face au manque de perspectives locales, l’exode vers Dakar ou la migration irrégulière apparaissent comme des alternatives pour certains jeunes. Une situation qui expose cette frange de la population à de nombreux risques et traduit un profond malaise social.
Au cours de l’année 2025, de nombreux jeunes ont tenté de rallier l’Europe par la mer. Plusieurs drames ont été enregistrés, faisant des dizaines de morts. Le plus récent est le chavirement d’une pirogue au large de Joal, qui aurait pris le départ à Foundiougne. Trois jeunes originaires de la commune de Diofior ont perdu la vie dans ce naufrage.
Des conséquences sociales préoccupantes
Le chômage des jeunes a également des répercussions directes sur la cohésion sociale. La montée de la précarité s’accompagne parfois d’une exposition accrue à la délinquance et aux fléaux sociaux. Au tribunal de grande instance de Fatick, de nombreuses personnes ont été jugées au cours de l’année, avec à la clé de lourdes peines, illustrant les dérives liées à l’absence d’ouvertures économiques.
Des insuffisances relevées en 2025
Pour de nombreux observateurs, l’année 2025 aura été marquée par le manque d’accompagnement des jeunes entrepreneurs. L’accès limité aux financements, l’insuffisante adéquation entre formation et emploi ainsi que l’absence de projets structurants figurent parmi les principales insuffisances relevées.
Des pistes pour l’avenir
Pour inverser la tendance, les acteurs locaux appellent à une politique plus ambitieuse en faveur de l’emploi des jeunes. Le développement de l’agro-industrie, le renforcement de la formation professionnelle, l’appui aux PME locales et la facilitation de l’accès au crédit constituent autant de pistes pour offrir de réelles perspectives à la jeunesse de Fatick.
À l’aube de 2026, l’emploi des jeunes demeure ainsi l’un des défis majeurs pour la stabilité sociale et le développement durable de la région.
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