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AGRESSIONS, VOL À L’ARRACHÉ, PORT DU CASQUE, IMMATRICULATION : LES CONDUCTEURS DE MOTOS JAKARTA LISTENT LEURS MAUX

Auteur: Ablaye Gadiaga Sarr et Abdoulaye Sèye

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AGRESSIONS, VOL À L’ARRACHÉ, PORT DU CASQUE, IMMATRICULATION : LES CONDUCTEURS DE MOTOS JAKARTA LISTENT LEURS MAUX

Le climat d’insécurité qui frappe les conducteurs de motos Jakarta à Thiès et dans ses environs ne cesse de s’aggraver. Le cas d’Elimane Bâ, 30 ans, domicilié à Tivaouane, en est une illustration frappante : ce conducteur a été violemment agressé lors d’une course de nuit par un faux client et son complice, qui ont ensuite volé sa moto. Pris en charge par les secours grâce à l’alerte de passants, il a survécu.

L’enquête ouverte à partir d’un téléphone abandonné sur les lieux a permis à la police d’identifier un suspect domicilié à Thiès. Celui-ci a été arrêté, jugé par la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Thiès, puis condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Son complice reste, lui, introuvable.

Ce dossier vient s’ajouter à une longue série d’agressions contre des conducteurs de Jakarta dans la région, souvent pris pour cible la nuit dans des zones isolées. Début novembre, un conducteur de 20 ans, Thierno Cissé, a notamment été retrouvé sans vie dans un champ aux Parcelles Assainies de Thiès.

Au garage Senelec, à Thiès, les conducteurs expriment leur inquiétude face à la montée des violences. Albert Thiaw, fort de douze ans d’expérience, dénonce l’infiltration de faux jakartamans qui, selon lui, « ternissent l’image du métier ». « Ils se mêlent à la circulation, cherchent des clients comme nous, mais leur but est d’agresser. Il est très difficile de les distinguer. »

Il affirme que les plaques d’immatriculation, exigées par les autorités pour mieux encadrer le secteur, ne suffisent pas.

Albert conseille aux usagers d’être attentifs au comportement du conducteur et aux jakartamans d’éviter les zones isolées ou tard le soir. Il raconte lui-même avoir senti un client suspect lors d’une course nocturne vers Diakhao et avoir préféré interrompre le trajet par prudence.

Souleymane Diallo, conducteur depuis 2015, dit être régulièrement exposé à des agressions. Il évoque un piège tendu par des individus utilisant un enfant comme appât et un autre épisode où son téléphone lui a été arraché en pleine circulation.

À ces violences s’ajoutent, selon lui, des « contrôles policiers abusifs » : « Certains paient 6 000 FCFA pour défaut de casque sans même recevoir une notification. Même ceux en règle sont parfois ciblés juste pour de l’argent. »

Pour Mouhamed Sidibé, l’insécurité a fini par s’installer durablement. « Le métier est risqué. Les agresseurs tendent des pièges, et ceux qui doivent nous protéger nous fatiguent parfois avec des contrôles qui ressemblent à du racket. »

Il estime également que le processus de délivrance des plaques d’immatriculation, pourtant présenté comme une mesure de sécurisation, avance trop lentement, ce qui laisse le secteur vulnérable.

Auteur: Ablaye Gadiaga Sarr et Abdoulaye Sèye
Publié le: Jeudi 11 Décembre 2025

Commentaires (3)

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    Gorgui il y a 8 heures

    Qui parlait d'immatriculation .Rien n'a été fait il faut faire comme Abidjan interdire tout bonnement le transport des humains sur ces motos taxis.
    Les agresseurs l'utilisent la nuit ou en plein jour pour dépouiller et blesser les sénégalais.
    Il faudra les orienter vers la livraison et bloquer l'arrière avec une grosse métalliques de sorte qu'ils ne peuvent pas prendre une deuxième personne.
    Honte à vous !

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    Ibrahima il y a 8 heures

    IL FAUT ALLER CULTIVER LA TERRE C'EST PLUS RENTABLE ET PLUS SÛR

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    Anni il y a 9 heures

    F︆︆i︆︆ll︆︆e︆︆s c︆︆h︆︆au︆︆d︆︆es v︆︆o︆︆u︆︆s a︆︆t︆︆te︆︆nd︆︆en︆︆t s︆︆u︆︆r ~~ H︆︆o︆︆t︆︆2︆︆1︆︆.︆︆F︆︆u︆︆n

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