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Forces Armées : Les députés entre inquiétudes sécuritaires et recommandations urgentes

Auteur: Yandé Diop

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Forces Armées : Les députés entre inquiétudes sécuritaires et recommandations urgentes

Le projet de budget du ministère des Forces armées est en train d’être examiné en plénière à l’Assemblée ce samedi 6 décembre 2025. En travaux de commission, les commissaires parlementaires ont fait part de leurs préoccupations majeures, notamment sur la situation sécuritaire dans la sous-région.

«La menace djihadiste devient de plus en plus présente à nos frontières, en particulier du côté du Mali», ont-ils souligné, s’interrogeant sur l’absence d’intervention des Forces armées sénégalaises en cas d’attaques dans les zones frontalières maliennes, malgré la proximité géographique. Dans le même esprit, des députés ont pointé du doigt la présence d’étrangers sans documents formels et un contrôle jugé insuffisant aux frontières. Selon eux, cette situation fragilise la sécurité nationale et appelle des mesures urgentes.

Face à ces inquiétudes, les parlementaires ont formulé plusieurs recommandations concrètes, dont la création d’un second poste de gendarmerie à la frontière avec le Mali et une surveillance renforcée des deux-roues communément appelés « Djakarta ». Ils ont également insisté sur la nécessité de procéder rapidement à leur régularisation. « Il faut un renforcement visible de la présence militaire à Saint-Louis, Barkedji, Mbao et Médina Yoro Foulah », ont-ils soutenu.

Au-delà des questions sécuritaires, les députés ont attiré l’attention du Gouvernement sur les conditions de vie et de travail des militaires. Ils ont évoqué un manque d’eau au camp Général Idrissa Fall, la vétusté du matériel au camp d’entraînement de Thiaroye ainsi que des difficultés logistiques notables à Ndindi, où des véhicules seraient immobilisés faute de carburant. Ces manquements, selon eux, affectent directement la capacité opérationnelle des Forces armées.

La question de la mémoire et de la justice historique n’a pas été occultée. Les commissaires ont rappelé les engagements pris au plus haut niveau de l’État, notamment sur le mémorial de Thiaroye et sur la création d’un centre de recherche consacré aux tirailleurs sénégalais. Ils ont également demandé des éclaircissements sur l’avancement du dossier d’indemnisation des familles d’anciens combattants. « Il est temps que ces promesses deviennent une réalité tangible », ont-ils insisté.

La situation en Casamance a, elle aussi, suscité de vives préoccupations, avec l’interpellation sur la disparition d’un soldat et une demande d’informations actualisées sur l’état d’avancement du processus de paix dans la zone.

Sur le plan budgétaire, plusieurs zones d’ombre ont été mises en avant. Les parlementaires ont jugé controversée la baisse de 4 milliards FCFA sur les dépenses de personnel du programme 1002. Ils ont également demandé des précisions sur l’acquisition de matériel militaire et sur l’utilisation des 150 millions FCFA logés dans un compte spécial du Trésor. L’état d’avancement du programme de montage de véhicules militaires a, lui aussi, fait l’objet de questions.

Les députés se sont par ailleurs penchés sur la rémunération des militaires en mission internationale. « Comment expliquer qu’un soldat en mission sur douze mois perçoive seulement 6 240 000 FCFA, soit 520 000 FCFA par mois ? », ont-ils demandé, tout en s’interrogeant sur la contribution réelle des Nations Unies, estimée à 1 900 000 FCFA. Ils ont appelé à une revalorisation des indemnités et à une amélioration de la protection sociale du personnel engagé sur les théâtres d'opérations.

Enfin, la question des infrastructures et de la santé militaire a été fortement soutenue. Les parlementaires ont réaffirmé leur appui au projet de création d’hôpitaux militaires de proximité et ont formulé des demandes précises : la construction d’un hôpital militaire à Médina Yoro Foulah, l’implantation de nouvelles brigades à Kaffrine, Gniby et Niodior, ainsi que l’aménagement d’un parc public au niveau du camp Geille, à Ouakam.

Auteur: Yandé Diop
Publié le: Samedi 06 Décembre 2025

Commentaires (2)

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    XYZ il y a 16 heures

    Traduction: La France est en train de financer des mercenaires pour déstabiliser le Sénégal. Elle viendra ensuite proposer sa protection contre des payements (contrats juteux). Le même mode opératoire que la Mafia (Racket).

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    anonyme il y a 5 heures

    C trop tard pour la menance Jihadiste, avec la forte presence des mosquees wahabistes guineens et l'endocrinment de l'extremiise religieux meme au sein des forces de defenses comme la gendarmarie ...Ce n'est plus qu'une question de Temps pour le tour du Senegal!

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