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Violences basées sur le genre : Les acteurs stratégiques face à la problématique du mariage des enfants au Sénégal

Auteur: Cheikh Camara et Abdoulaye Seye, correspondants à Thiès

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Violences basées sur le genre : Les acteurs stratégiques face à la problématique du mariage des enfants au Sénégal

30,2 % des femmes sénégalaises âgées de 20 à 24 ans ont été mariées avant l'âge de 18 ans et 9 % avant leurs 15 ans. Une femme sur trois au Sénégal a vu son enfance écourtée par le mariage. Les révélations résultent des données de l'enquête démographique et de santé-Sénégal (EDS) 2023.

Selon le rapport de COSYDEP en 2020, 77 % des obstacles à l’éducation des filles sont liés au mariage d’enfants. En 2022, 53,1 % des abandons sont des filles contre 46,9 % de garçons. Du coup, le risque d'abandon scolaire est 1,2 fois plus élevé chez un enfant habitant en zone rurale (statistiques de l’inspection d’académie de Thiès).

Pour lutter contre ce fléau du mariage des enfants, le Sénégal a signé et ratifié de nombreux textes internationaux et régionaux pertinents, en particulier la Convention sur les droits de l’enfant de 1989 et le Protocole de Maputo de 2003.

Au plan national, il a également adopté un arsenal juridique : le Code de la famille, qui fixe un âge minimum pour le mariage, le Code pénal, qui prévoit les sanctions.

Il a également mis en place des stratégies, des plans d’action nationaux, des programmes ainsi que des projets, en accord avec les Objectifs de développement durable (ODD) sur l’égalité des sexes.

Eu égard à la complexité de la problématique, l’Association des juristes sénégalaises (AJS), en consortium avec le Réseau Siggil Jigeen (RSJ) et le Conseil sénégalais des femmes (COSEF), a lancé, en mars 2025, le projet « Du communautaire au régional : approche multisectorielle contre le mariage des enfants au Sénégal et élaboration d’un agenda commun avec le Niger ».

Financé par l’Assemblée de coopération pour la paix (BLB/ACPP) avec l’appui de l’Agence basque de coopération et solidarité (AVCS), ce projet, qui a comme zones d’intervention le Niger et le Sénégal, plus particulièrement la région de Thiès, a adopté une approche multisectorielle et communautaire, afin de réunir les différents acteurs stratégiques pour renforcer la synergie d’actions dans la lutte contre cette pratique néfaste.

Ainsi, l’AJS a déroulé une série d’activités de plaidoyer et de sensibilisation, à savoir deux panels de haut niveau à Thiès, avec les acteurs institutionnels (juristes, magistrats, officiers de police judiciaire, sociologues, éducateurs spécialisés, enseignants, psychologues, sages-femmes…) et les acteurs communautaires (chefs de quartier, chefs religieux, "Bajenu Gox", parajuristes, jeunes, organisations communautaires de base et groupements de femmes).

Pour renforcer ces actions et contribuer à la protection et à la promotion des droits des enfants, notamment des filles contre le mariage des enfants, l’AJS s'engage à installer trois clubs de droits humains dans trois centres éducatifs à Thiès : le 26 novembre 2025 au CEM Ousmane Ngom, le 29 novembre 2025 au lycée Jules Sagna, le 3 décembre 2025 à l’école Brigadier-Chef Makan Diébaté.

L’objectif général vise à créer des espaces de connaissance, de défense et de protection des droits humains au niveau de ces établissements, pour prévenir les violences faites aux enfants et agir contre elles. De façon spécifique, il s’agira de mettre en place un club de droits humains composé de 30 élèves dans chacun des établissements ciblés, afin « d’initier les enfants aux droits humains de manière générale », « d’informer sur le contenu du projet et plus particulièrement sur les mariages d’enfants », de « sensibiliser les enfants sur les droits humains, en particulier les droits des enfants et les violences basées sur le genre ».

Auteur: Cheikh Camara et Abdoulaye Seye, correspondants à Thiès
Publié le: Mercredi 26 Novembre 2025

Commentaires (3)

  • image
    Foutaise il y a 15 heures

    Ne nous amerdez pas on nest pas des occidentaux qui ont des valeurs trés sales

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    thiey il y a 14 heures

    Alors que à 15 ans ou moins elles sont déja actives sexuellement. Et personnes n'en parlent. Fouter nous la paix. Le mariage protege mieux que la fornication.

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    République des misogynes il y a 14 heures

    Degueul foutaise ak Thiey. À quelle heure ? Un enfant sa place c’est l’école, les activités extra scolaires etc ça préparer son avenir.
    Ils ont la for’ication à la bouche même sur des enfants. De vrais pedo en puissance. c’est tellement des queues ambulantes qu’ils pensent pouvoir faire leur sale besogne sur tout être de sexe féminin. L’homme sénégalais ne vaut pas grand chose

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