La performance économique d’un pays passe par un dialogue structuré entre les douanes et le secteur privé. En ce sens, en marge des Journées de l’entreprise tenues ce mardi 9 décembre à Dakar, les acteurs ont défendu une approche collaborative afin de concilier exigences fiscales de l’État et développement des entreprises.

Pour les opérateurs privés, le dialogue vise à mobiliser les ressources budgétaires tout en préservant la vitalité du tissu économique. « Il est important d’accroître les recettes de l’État, mais tout en assurant le développement et la pérennité des entreprises », a insisté le président du Conseil national du patronat (CNP), Baydi Agne, rappelant que la douane joue un rôle déterminant dans « l’attractivité des flux d’investissements privés » et « la protection de notre patrimoine économique ».

Le directeur général des Douanes, Babacar Mbaye, quant à lui, estime que la relation des douanes avec les entreprises doit permettre « plus de communication sur les réformes en cours, plus de diligence dans le suivi des recommandations et plus d’implication des entreprises dans l’élaboration et la mise en œuvre des solutions ».

Ainsi, pour une relation constructive, il faut accélérer des réformes clés, comme le nouveau Code des douanes ou l’extension du statut d’opérateur économique agréé (OEA). Un statut qui nécessite, selon Baydi Agne, « le développement de l’interconnexion régionale aux frontières, la simplification et l’harmonisation des régimes douaniers ».

Douze ans après la dernière édition, cette 3e édition des Journées de l’entreprise se veut « un espace privilégié pour exprimer les attentes, confronter les analyses, lever les incompréhensions et élaborer des solutions communes », a assuré Babacar Mbaye, avant de réaffirmer l’engagement de son institution à assurer « un suivi rigoureux des recommandations » et à renforcer un partenariat « productif et durable ».