Offense aux prérogatives du Chef de l’État : Une infraction impossible sans délégation expresse, selon Thierno Bocoum
Dans une analyse juridique publiée ce jeudi, Thierno Bocoum, président d’AGIR-LES LEADERS, dénonce l’application abusive de l’infraction d’« offense à une personne ayant les prérogatives du Chef de l’État » au Sénégal, en l’absence de délégation expresse de pouvoirs. S’appuyant sur l’article 50 de la Constitution, qui stipule que le Président peut déléguer certains pouvoirs par décret, et l’article 254 alinéa 2 du Code pénal, qui punit l’offense à une personne exerçant ces prérogatives, Bocoum souligne que toute délégation doit être explicite et ne peut être tacite.
Pour lui, sans décret officiel transférant ces prérogatives, aucune poursuite ne peut être valablement engagée. « Sans prérogatives transférées, il n’y a pas d’infraction possible », argue-t-il, invoquant le principe de nullum crimen, nulla poena sine lege (« pas de crime, pas de peine sans loi »). Il salue ainsi la relaxe d’Assane Diouf et Bah Diakhaté par les juges, face à l’acharnement d’un ministère public qui, selon lui, invente une infraction inexistante.Thierno Bocoum conclut que de telles pratiques relèvent d’un « abus de droit », synonyme d’arbitraire, et appelle à respecter les fondements du droit pénal pour préserver la justice au Sénégal.
Cette sortie intervient alors que le journaliste Doudou Coulibaly a été écroué ce jeudi pour ce chef d'accusation.
Commentaires (5)
Il fait de la politique mais n'est même pas abonné au JOS. Même les ministres ont chacun leur décret d'attribution
Bocoum,
Il faut demander à des sachants de te relire avant de publier. Ça t’éviterait de te ridiculiser en étalant ton ignorance et le manque de maîtrise du domaine juridique.
Il faut qu'il la ramène toujours pour ne pas tomber dans l'oubli. Ce Thierno là, comme l'autre par ailleurs, est un véritable idiot pour ne pas savoir quand l'ouvrir et quand se taire.
L'analyse de Thierno Bocoum est une mascarade intellectuelle, pas un argument juridique sérieux. Son insistance sur l'absence de décret pour l'offense aux prérogatives du Chef de l'État n'est rien d'autre qu'une lecture infantile de la loi. Il fait mine d'ignorer que la dignité et l'honneur de la fonction présidentielle sont des attributs inhérents et intransmissibles, qui ne se délèguent pas. On n'a pas besoin d'un papier pour protéger le symbole de l'État.
Son discours, c'est de l'opportunisme pur et simple, une tentative de surfer sur la vague médiatique pour se faire passer pour un défenseur des libertés. En réalité, il instrumentalise le droit pénal pour un gain politique.
Le plus grave, c'est son mépris pour la justice. En déclarant que les procureurs et les juges "inventent une infraction", il sape l'autorité de l'État et de ses institutions. Thierno Bocoum ne fait pas une analyse juridique, il mène une campagne de déstabilisation en se drapant dans une fausse expertise.
Sénégal sunu reew
ce qui est anormal c'est tous ces trucs à la con au lieu de bosser pour faire avancer le pays quelque soient les dirigeants. Mr BOCOUM, mettez des idées de développement sur la table plutôt que de se pencher sur la légalité ou pas d'une insulte, peu importe la personne offensée. Prenez de la hauteur
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