Plan Social au Groupe Sn La Poste : La convergence Sntpt – Synap "furieuse" contre la Direction
Le Groupe Sn La Poste est en eaux troubles. Un conseil interministériel avait même été tenu sur la question, en septembre dernier. Durant la rencontre présidée par le premier ministre Ousmane Sonko, des mesures avaient été annoncées. Mais, les travailleurs ne semblent pas contents de la tournure que prennent les choses. Le Syndicat national des Travailleurs des Postes et Télécommunications (Sntpt) et le Syndicat national des Agents de la Poste (Synap) sont montés au créneau, ce vendredi, pour, disent-ils, «attirer l’attention des hautes autorités de la République sur les graves manquements observés dans la gestion de l’entreprise et particulièrement dans la mise en œuvre du plan social en cours».
Ils déclarent que La Poste vit aujourd’hui une crise aiguë. Et ce «délitement», disent-ils, est à mettre à l’actif de l’incompétence manifeste du directeur général. «Alors que d’autres sociétés nationales (Dakar Dem Dik, AIBD, etc.) ayant bénéficié de conseils interministériels amorcent déjà un redressement jusqu’à afficher des résultats positifs, La Poste quant à elle, s’enfonce dans l’inertie», indiquent les deux syndicats.
Sur le Plan de départs négociés (Pdn) mis en place par la Direction générale, les deux structures syndicales expliquent avoir accepté, au sein d’un collectif syndical, de signer cette convention en 2023. Cet accord, librement consenti, visait à préserver la paix sociale et à éviter à l’entreprise des procédures longues et préjudiciables.
«Pourtant, contre toute attente, le Ministère de la Communication, dans le sillage du directeur général qui se targue d’être son bras armé, s’est substitué à la tutelle financière, invoquant la situation économique du pays, et a sollicité une réduction de l’incidence financière du plan. Dans un élan patriotique, nous avons consenti un effort significatif en renonçant à 12 mois sur les 60 mois du bonus, ramenant l’indemnité à 48 mois, alors que la proposition initiale du ministère était de 36 mois», dénoncent les syndicats. Ils indiquent que leur proposition avait été acceptée. Mais, au moment de sa notification, elle a été totalement dénaturée, disent-ils.
Pire, dénoncent les deux syndicats, «au lieu de procéder au bilan de compétences exigé et de rationaliser un staff pléthorique de près de 40 directeurs et assimilés, la direction générale a produit une simulation financière opaque, validant une proposition, sans aucune transparence sur les critères de sélection des préposés au départ».
«Nous apprenons enfin qu’un prétendu accord indexé sur 30 mois aurait été conclu avec certaines organisations syndicales, les mêmes qui avaient pourtant rejeté la proposition de 36 mois. Cette proposition octroie à certains une indemnité de départ de six (6) millions. Ce protocole est non seulement ridicule au regard des sacrifices demandés aux travailleurs, mais surtout dégradante», dénonce la convergence Sntpt-Synap. Elle déclare que cet accord ne lie en rien. Pour elle, la seule convention légalement valable à ce jour demeure celle signée en 2023.
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