La première édition du Salon international des médias d’Afrique (SIMA) a baissé ses rideaux, après quatre jours de travaux intenses au profit des médias africains. La cérémonie officielle de clôture a eu lieu ce jeudi 30 octobre 2025, à la Maison de la presse Babacar Touré, à Dakar, sous la présidence du ministre de l’Information de la Gambie, Dr Ismaïla Ceesay ; du directeur adjoint de la communication, M. Mamadou Moustapha Diouf ; et du vice-ministre de la Communication du Liberia, M. Daniel Oti Sando.

Vers la mise en place d’un Pacte africain pour la liberté de la presse

La première édition du Salon international des médias d’Afrique (SIMA) a vécu. Elle a été riche en échanges, en rencontres et en idées novatrices, rassemblant plus de 20 pays africains et partenaires internationaux dans un esprit de fraternité, de solidarité et d’innovation. Ici, trois sites ont abrité les travaux, à savoir : le théâtre Daniel Sorano pour la cérémonie d’ouverture des travaux, l’hôtel Fleur de Lys pour la tenue des Masterclass, et enfin, la Maison de la presse Babacar Touré pour les panels et les stands d’expositions.

La conférence régionale sur le droit à l’information au Sahel était au cœur de la moitié des thématiques des 12 panels programmés. Les autres sujets avaient trait à l’économie des médias, la souveraineté éditoriale, la régulation, les femmes dans les médias, la sacralité des faits, et le narratif africain. Ces thématiques ont été animées par des panélistes de haut niveau venus du Sénégal, d’Afrique et d’Europe. Ils ont tous partagé leur riche expérience avec des participants attentifs, assidus et actifs. Ainsi, après quatre jours de travaux, cette édition inaugurale a tracé la voie pour construire ensemble un écosystème médiatique africain dynamique, innovant, éthique et souverain. En effet, ils ont examiné les contours d’un Pacte africain pour la liberté de la presse.

A ce titre, le coordonnateur du Comité de pilotage du SIMA a soutenu que cette rencontre a pour ambition de devenir un rendez-vous continental incontournable pour la transformation et la modernisation des médias africains.

3 500 personnes ont assisté aux 14 panels qui ont été tenus

Pour le vice-coordonnateur du SIMA, M. Adama Sow, qui a dirigé la commission scientifique, cette première édition a enregistré près de 700 invités à la cérémonie d’ouverture, 250 personnes ont pris part à chaque panel, et 3 500 personnes ont assisté aux 14 panels qui ont été tenus durant trois jours, dont 2 Masterclass. Et parmi ces 3 500 participants, il y a eu 75 contributions et questions qui ont été notées, avec 80% de contribution.

M. Sow renseigne, par ailleurs, que ces deux Masterclass ont donné naissance à une nouvelle série africaine qui sera produite sous l’égide du SIMA, très prochainement.

« Ces quatre jours d’échanges nourris et constructifs constitueront des piliers solides pour accompagner la presse africaine dans ses défis présents et futurs »

Le Directeur général de la Maison de la presse Babacar Touré, quant à lui, a soutenu que ces quatre jours d’échanges nourris et constructifs constitueront des piliers solides pour accompagner la presse africaine dans ses défis présents et futurs. « C’est une profonde émotion et une grande fierté que je m’adresse à vous à la fin de ce Salon international des médias d’Afrique qui, pour la première année, a su rendre hommage à la vitalité, à la créativité et au dynamisme de la presse africaine. Ces journées ont été riches en échanges, en rencontres et en idées novatrices, rassemblant plus de 20 pays africains et partenaires internationaux dans un esprit de fraternité, de solidarité et d’innovation », a souligné M. Sambou Biagui. Avant de saluer « l’engagement sans faille » de tous ceux qui ont œuvré à la réussite de cette première édition.

Selon lui, cette première édition a été aussi l’occasion de faire émerger de nombreuses perspectives pour le développement de la presse africaine. « La transformation digitale, la déontologie, la sécurité des journalistes, la diversification des médias, autant de sujets qui ont été au cœur des débats et des panels. Ces échanges nourris et constructifs constitueront, j’en suis convaincu, des piliers solides pour accompagner la presse africaine dans ses défis présents et futurs. Nous avons franchi une étape importante dans la consolidation de nos liens et dans la visibilité de nos médias à l’échelle africaine et internationale. Ces rendez-vous symbolisent notre volonté commune de faire de la presse africaine un levier incontournable de développement, de démocratie et de progrès social », a ajouté M. Biagui, qui a donné rendez-vous aux participants en 2026 afin de poursuivre cette dynamique ambitieuse que la première édition a insufflée ».

Pour finir, le Directeur général de la Maison de la presse Babacar Touré a lancé un appel solennel pour que ce SIMA devienne « un phare, un catalyseur, pour la renaissance et la renaissance de la presse africaine au service de la vérité pour l’Afrique, de la liberté pour l’Afrique et du développement durable de notre continent ».

A rappeler que cette première édition du SIMA s’est ouverte lundi, à Dakar, sur le thème : « L’Afrique face aux nouveaux enjeux des médias ». Elle a été organisée par la Maison de la Presse Babacar Touré du Sénégal, sous l’égide du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique. L’ouverture officielle des travaux a été présidée par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique du Sénégal, M. Alioune Sall, en présence du ministre de l’Information de la Gambie, Dr Ismaïla Ceesay ; du ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement de la Mauritanie, M. El Houssein Ould Medou ; du vice-ministre de la Communication du Liberia, M. Daniel O. Sando ; du secrétaire général du Ministère de la Communication du Tchad, M. Mahamath Nour ; du secrétaire général de Reporters Sans Frontières, M. Thibaut Bruttin ; entre autres.

Cette première édition, qui a comme pays invité d’honneur le Mali, a abrité également la Conférence régionale sur le droit à l’information au Sahel (CREDI-SAHEL) initiée par Reporters Sans Frontières (RSF).