L'enquête de la police sur l'agression barbare qui a coûté la vie à la mareyeuse Ndoumbé Ndiaye, mère de cinq enfants, au populeux quartier de Darou Salam réputé dangereux, où règne un sérieux problème de sécurité, dans la commune Thiès-Est, a permis, suite à l'arrestation du présumé meurtrier, un célèbre repris de justice surnommé Thiély, d'interpeller 27 autres personnes dont 2 repris de justice qui s'étaient évadés de la Mac de Kaffrine et étaient recherchés depuis trois ans.
Pour Maguette Gueye, le mari de la défunte vendeuse de poisson, ainsi que d'autres membres de la famille éplorée, « l'agresseur n'a pas seulement mis fin aux jours de Ndoumbé ; il a tué toute une société, une entreprise entière, car la défunte, une femme exemplaire, juste, pleine de qualités, qui ne s'occupait que de son boulot, ses affaires, faisait beaucoup de social, elle couvait beaucoup de gens ».
L'époux de la victime raconte que « les faits se sont produits sur les coups de 5 heures du matin, un dimanche, et sept jours après, le dimanche suivant, sa femme a rendu l'âme, succombant à ses blessures. Maguette Gueye, encore sous l'emprise de la douleur, évoque « une hémorragie interne dont souffrait ma femme ».
Il ne manque surtout pas de fustiger « la prise en charge des patients qui laisse à désirer au centre hospitalier régional Ahmadou Sakhir Ndiéyène de Thiès », d'autant que, explique-t-il, « Ndoumbé, après les coups de coupe-coupe reçus au front et à la main, devrait normalement pouvoir bénéficier d'un scanner, malheureusement elle a seulement été soignée ».
Pour rappel, une semaine plus tard après avoir été victime d'une agression, Ndoumbé Ndiaye a malheureusement fini par succomber à ses blessures au centre hospitalier régional Ahmadou Sakhir Ndiéyène de Thiès. C'est très tôt ce matin-là, à l'aube, alors qu'elle se rendait au marché, en compagnie de sa coépouse, que les deux braves dames auraient été interceptées sur leur chemin par un agresseur. Le malfaiteur se serait acharné uniquement sur Ndoumbé Ndiaye, qui aurait tenté de résister. Et c’est à ce moment-là que les choses allaient prendre une autre tournure, pour tourner au drame.
Des témoignages recueillis auprès de certains membres de sa famille éplorée font état de deux coups de coupe-coupe que l'agresseur aurait assénés à son vis-à-vis qui sera grièvement blessé sur le front et à la main. Du coup, le bandit aura juste le temps de lui dérober ses biens avant de prendre ses jambes à son cou.
Évacuée d’urgence à l’hôpital régional de Thiès, elle y reçut les premiers soins avant d'être autorisée à rentrer chez elle. Seulement quelques jours plus tard, elle commence à souffrir de troubles respiratoires et retourne à l'hôpital où, malheureusement, elle ignorait avoir rendez-vous avec la grande faucheuse.
Auteur: Par Cheikh CAMARA et Abdoulaye SEYE (Correspondants à Thiès) Publié le: Samedi 02 Août 2025
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