Dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du Projet de gestion des eaux pluviales et d'adaptation au changement climatique (PROGEP II), le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, a présidé une réunion du Comité de pilotage. Cette importante rencontre organisée par l’Agence de développement municipal (ADM) s’est tenue ce mardi 19 août 2025, à Dakar. Elle a noté la présence du gouverneur de Dakar, du Directeur général de l’Agence de développement municipal (ADM), Dr Mamouth Diop ; et de toutes les parties prenantes concernées.

Objectif : « présenter l'état d'avancement du PROGEP II, informer sur les prochaines étapes du projet et de faire le point sur les autres projets d'assainissement préparés ou exécutés par l’ADM »

Il s’agit ici de la première rencontre du Comité de pilotage depuis la phase d’urgence du Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (PROGEP 2), financée à travers le Budget consolidé d’investissement entre 2021 et 2023. Son objectif principal est de présenter l'état d'avancement du PROGEP II, d'informer sur les prochaines étapes du projet et de faire le point sur les autres projets d'assainissement préparés ou exécutés par l'Agence de développement municipal (ADM).

Selon le Directeur général de l’ADM, le PROGEP 2 s’inscrit dans une vision globale du développement urbain territorial qui lie deux dimensions essentielles, à savoir : le « développement urbain maîtrisé » et la « gestion des effets des changements climatiques via les risques et catastrophes naturelles ». Et cette initiative s’inscrit dans l’ambition de promouvoir un développement urbain territorial équilibré, conciliant « le pragmatisme de l’urgence » et « la profondeur d’une intervention durable ».

A en croire Dr Mamouth Diop, la mise en œuvre du PROGEP 2 a permis de mettre en valeur trois marqueurs urbains spécifiques à l’ADM. Il s’agit de la territorialisation des politiques publiques urbaines, en conformité avec l’agenda national de transformation ; la transversalité de son intervention englobant tous les enjeux du développement urbain territorial ; et enfin, la capacité de réponse pragmatique alliant urgence et stratégie de moyen terme. 

Des résultats concrets déjà visibles

Ce projet d'envergure de 170 milliards de FCFA vise à réduire les risques d'inondation dans les zones périurbaines de Dakar et impacte directement 128 000 personnes sur 8 communes bénéficiaires dans les départements de Keur Massar, Rufisque, Pikine et Guédiawaye. Ici, les travaux du Comité de pilotage ont mis l’accent sur l’état d’avancement technique et financier des activités marquées par des résultats tangibles.

En effet, depuis son lancement en 2021, le PROGEP 2 a permis de réaliser des infrastructures majeures au niveau de ces 8 communes. Selon les résultats, 46 000 mètres linéaires de réseaux de drainage primaires et secondaires ont été réalisés, permettant de faciliter le drainage des eaux de pluies. En outre, 30 kilomètres de voiries en pavés autobloquants ont été réalisés. Des réalisations qui ont directement impacté 150 000 personnes sur une superficie de plus de 1000 hectares.

Pour optimiser les coûts de réalisation et d’exploitation, la conception des ouvrages est faite selon une « approche par bassin versant » valorisant la topographie avec une restauration des voies d’eau naturelles. Cette approche privilégiant le drainage gravitaire des eaux de ruissellement jusqu’à la mer, permet de minimiser, voire de pallier, les risques inhérents aux systèmes d’assainissement basé sur le pompage, en termes notamment de durabilité et de coût de maintenance et d’exploitation.

« Il intègre dans ses composantes une planification et une gestion urbaines prenant en compte les risques climatiques et la durabilité des villes »

Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, pour sa part, est revenu sur l’importance du PROGEP. « Ce projet constitue un instrument opérationnel de premier plan qui s’aligne parfaitement avec l’axe 2 de l’Agenda national de transformation, consacré à l’aménagement durable des territoires et à l’urbanisation organisée. En effet, il intègre dans ses composantes une planification et une gestion urbaines prenant en compte les risques climatiques et la durabilité des villes », a soutenu Dr Cheikh Tidiane Dièye.

Mieux, il ajoute : « En outre, il est en cohérence avec les priorités nationales en matière d’assainissement, d’amélioration des services publics et de participation citoyenne comme indiqué dans la Stratégie nationale de développement 2025-2029, déclinaison à court terme de notre référentiel qui fait de l’assainissement un levier majeur pour l’accès universel aux services sociaux de base. Enfin, ce projet est ancré dans la Lettre de politique sectorielle de développement 2025-2029 aussi bien du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement que celui de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires ».