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Le 5 mai 1984, Valdiodio Ndiaye est décédé à l'âge de 61 ans. Il est inhumé à Kaolack, sa ville natale. Né le 7 avril 1923 à Kaolack, il a effectué ses études secondaires au lycée Faidherbe de Saint-Louis, où il a connu feu Me Babacar Sèye, le vice-président du Conseil constitutionnel, assassiné le 15 mai 1993 sur la Corniche Ouest.
Après le baccalauréat obtenu en 1943, Valdiodio Ndiaye effectue de brillantes études juridiques à la Faculté de droit de l’université de Montpellier où il décroche un doctorat en 1951 en soutenant une thèse intitulée «La notion de citoyenneté dans l'Union française».
Membre éminent du Bloc démocratique sénégalais (Bds) puis de l’Union progressiste sénégalaise (Ups), il a été nommé ministre de l’Intérieur du Sénégal et de la Fédération du Mali en mai 1957. Il a prononcé le discours mémorable adressé au général De Gaulle, le 26 août 1958, à la veille du référendum du 28 septembre 1958, réclamant l'indépendance du pays. Il prononce notamment cette phrase, promue au rang de slogan : «Nous disons indépendance, unité africaine et confédération».
Devenu Maire de Kaolack en 1960, il est nommé ministre des Finances en novembre 1962. La même année, le destin de Valdiodio Ndiaye bascule lorsque, sous la présidence de Léopold Sédar Senghor, il est accusé de «tentative de coup d'État» en décembre 1962 aux côtés de Mamadou Dia, Président du Conseil, et trois autres de leurs compagnons, Ibrahima Sarr Joseph Mbaye et Alioune Tall. Condamné à 20 ans de prison, en mars 1963, par la Haute cour de justice, Valdiodio Ndiaye passe alors 12 ans en prison, coupé de sa famille.
Libéré le 27 mars 1974, il ouvre un cabinet d’avocat à Dakar et participe à la fondation du Mouvement démocratique populaire en 1981 avec Mamadou Dia. Il quitte Dia en 1983 pour regagner le Parti socialiste et apporte son soutien au candidat Abdou Diouf alors en campagne dans le Saloum. Un an plus, le 5 mai 1984, il rejoint son Seigneur.
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