Présenté comme un des ultras du camp de Laurent
Gbagbo, Charles Blé Goudé se défend. L’homme présenté comme un faucon,
en bonne place sur la liste noire de l’Onu, accusé d’exécutions
extrajudiciaires, de pendaisons et d’assassinats, ne manque pas mots
pour parler de son plumage de colombe. Chantre de «la résistance à
mains nues», l’ancien dirigeant de mouvement estudiantin et actuel
leader du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (Cojep) n’a
pas peur d’être «traité de faible» par les extrémistes de son camp
quand il lance «des messages constructifs pour la communauté» notamment
en 2006 pour éviter que la Côte d’Ivoire ne bascule dans la guerre
civile : «je préférais être faible parmi les vivants qu’être fort au
milieu de cadavres. La politique, on la fait pour les vivants et non
pour les morts». Réalisme politique pour ce jeune qui commence à
blanchir sous le harnois au contact d’une situation politique complexe
que traverse son pays depuis une dizaine d’années. La rhétorique
toujours cinglante contre le néocolonialiste français, l’actuel
ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi
dans le gouvernement du Premier ministre Gilbert Marie N'gbo Aké, nommé
par Laurent Gbagbo à la suite de l’élection présidentielle de novembre
2010 voit la main des «maîtres d’hier» derrière toutes les
déstabilisations contre son patron en politique. Entretien.
il y a 14 ans
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