Le secteur du tourisme occupe une place importante dans le Plan Sénégal Emergent (Pse). Mais depuis quelques années, ce secteur est confronté à d’énormes difficultés, handicapant sa contribution à la croissance économique et menaçant la survie de plusieurs entreprises touristiques et des emplois créés. Ainsi, pour préserver les emplois et créer les meilleures conditions de relance du secteur touristique afin d’atteindre les objectifs poursuivis dans le Pse, des mesures importantes ont été prises par le président de la République, dont la mise en place d’un fonds dénommé «Crédit Hôtelier et Touristique» destiné à apporter aux entreprises hôtelières et touristiques un soutien financier.
«Depuis son accession à la magistrature suprême, le président de la République a placé le développement du tourisme au cœur de sa politique et de la stratégie du Pse. Cette orientation volontariste s’est traduite par l’inscription de 2 projets concernant le secteur touristique parmi les 27 projets phare du Pse. Je veux nommer le projet “zone touristique intégrée” et “le plan sectoriel de développement du micro tourisme”.
Ces projets ont l’ambition, d’une part, de doter le Sénégal de nouvelles zones aménagées favorisant le développement de l’industrie touristique et, d’autre part, de promouvoir un tourisme plus porteur de retombées au niveau des populations et des terroirs dans une perspective plus durable», a déclaré Mme Maïmouna Ndoye Seck, ministre du Tourisme et des Transports aériens, lors de la rencontre d’échange sur le crédit hôtelier et touristique et sur le projet micro-tourisme, ce jeudi 3 mars 2016. L’opérationnalisation de ce projet nécessite la mise en place d’un dispositif institutionnel adapté aux besoins et à la spécificité de la cible.
A cet égard, dans le cadre d’une démarche inclusive intégrant toutes les parties prenantes y compris les acteurs, il a été retenu d’articuler le dispositif autour de trois guichets : « Financement des entreprises hôtelières et touristiques », « Bonification » et « Apport en fonds propre ». Le fonctionnement de ces guichets doit se baser sur une dotation budgétaire initiale d’un montant de 5 milliards dont 500 millions au titre de bonification, 500 millions pour l’apport en fonds propres et 4 milliards au profit du guichet « financement des entreprises hôtelières et touristiques ». «Nous pouvons espérer démarrer les premiers opérations au mois d’avril. Nous allons mettre à contribution le mois de mars pour finaliser les dernières diligences qui ont été mentionnées.
C'est-à-dire finaliser la convention avec la banque partenaire, avec le Fonsis (Fonds souverain d'investissements stratégiques), mais également tenir la première réunion du comité de crédit qui devra consacrer l’adoption du règlement intérieur. Pour ce qui consterne la question du coût, je crois que c’est une préoccupation qui a été évoqué à 2 reprises. Lors de nos dernières réunions, on s’était entendus. On avait donné l’assurance que le coût ne devrait pas dépasser un taux de 3,50% hors taxe. Les acteurs demandaient un taux de 3%, mais après échanges, on s’était entendus pour qu'à la sortie, les financements puissent être octroyés» a affirmé M. Mamadou Ndiaye représentant du ministre de l’économie et des finances.
Auteur: Ndeye Thioro Sarr
Publié le: Jeudi 03 Mars 2016
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