Transformation agricole au Sénégal : Le Gouvernement présente sa nouvelle dynamique aux bailleurs
Dans le cadre du forum « Fii Sénégal 2025 », le Ministère d'Etat chargé du suivi du Programme national de transformation, le Ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Élevage et le Groupe de la Banque mondiale ont organisé un grand panel dont le thème central est : « Accélérer la transformation agricole au Sénégal : projets structurants et priorités stratégiques ». Cette importante rencontre s’est tenue mardi 7 octobre, au CICAD, à Diamniadio, sous la présidence du ministre d’Etat auprès du président de la République, chargé du suivi, du pilotage et de l’évaluation de l’Agenda national de transformation Sénégal 2050, Ahmadou Al Aminou Lo, et du ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Élevage, Dr Mabouba Diagne.
Objectif : « mettre en lumière les innovations permettant d’accroître la productivité des petits exploitants agricoles et de faciliter leur accès au financement agricole »
L’événement a réuni les principaux acteurs publics et privés du secteur agricole au Sénégal, notamment les autorités et agences gouvernementales, les associations d'agriculteurs, les entreprises AgTech, les institutions financières et les industriels. L’objectif est de sensibiliser ces parties prenantes à la nouvelle dynamique du gouvernement du Sénégal en matière de gestion et d’exécution des projets agricoles, notamment pour atteindre l’autosuffisance alimentaire au Sénégal ; et de mettre en lumière les innovations permettant d’accroître la productivité des petits exploitants agricoles et de faciliter leur accès au financement agricole.
Pour ce faire, le ministre d’Etat Ahmadou Al Aminou Lo a présenté le nouveau cadre de gouvernance des projets au Sénégal en phase avec la Vision Sénégal 2050 ; et les impacts de ce nouveau cadre dans l’implantation des projets agricoles.
« Nous voulons des Quick wins »
Selon lui, cette rencontre est « une concrétisation de la façon dont le gouvernement veut désormais travailler ». « Nous voulons des Quick wins. On a assez attendu, on a assez tergiversé, on a trop dépensé de l’argent, on a trop compté sur les bailleurs sans retour. C’est ce que nous voulons changer. Et pour cela, nous demandons désormais à tous les ministères de travailler sous forme de mode de projet, de délivrer avec des indicateurs certes de performance de leurs projets », a révélé le ministre d’Etat.
Il ajoute : « Ce projet AgriTech va être transverse sur plusieurs projets qui sont à la charge du ministère de l’Agriculture, avec un dispositif de suivi par le Bureau opérationnel de coordination et de suivi mais surtout un dispositif de pilotage stratégique où nous voulons désormais avoir des impacts sur les projets. S’il y a un élément que je voudrais donner comme principale recommandation, c’est qu’il nous faut des indicateurs d’impacts ».
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Élevage, quant à lui, est revenu sur le contexte et l’ambition du gouvernement pour la souveraineté alimentaire, et le rôle de la technologie, les innovations dans l’agriculture sénégalaise.
L’occasion a été également donnée au vice-président Afrique de la Société financière internationale (IFC), M. Ethiopis Tafara, de faire un exposé détaillé sur la collaboration et partenariats du Groupe de la Banque mondiale dans l’agriculture au Sénégal.
Deux conventions signées
Pour clôturer la session qui a duré plus de 5 tours d’horloge, le ministre Mabouba Diagne et le vice-président d’IFC Afrique ainsi que le Directeur général de la Compagnie nationale d’assurance agricole du Sénégal (CNAAS), M. Mouhamadou Moustapha Fall, ont signé des conventions.
Commentaires (1)
Monsieur le ministre, beaucoup de paysans ne peuvent pas lever des fonds faute de contacts avec les impôts et domaines pour avoir un titre foncier ou bail sur leurs terres héritées de leurs ancêtres.
A mon avis une grande communication devrait être faite en sens pour montrer la voie à suivre et par ailleurs être l'interlocuteur de nos braves agriculteurs traditionnels auprès de la DGID et auprès des communes.
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