Suicide, xeesal, diabète… : Dakar, Fatick, Louga…, à chaque région ses problèmes
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Suicide, xeesal, diabète… : Dakar, Fatick, Louga…, à chaque région ses problèmes
Mame Ndiaye savon et Cie doivent-ils s'inquiéter ?
En 2011, le Sénégal avait enregistré plus de 100 décès causés par la dépigmentation
L’ATD N°00581 remis au groupe Dmedia sommé de payer une redevance de près de deux (2) milliards de francs CFA continue de susciter la colère...
La décision du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) est malheureuse
Le débat sur l'interdiction des produits de dépigmentation a...
En 2015, le marché des produits dépigmentants (ou éclaircissants), à l’échelle mondiale, vaudra 10 milliards de dollars (5000 Milliards de francs CFA), un enjeu économique énorme pour les industries cosmétiques ! Les entreprises spécialisées dans la fabrication de ces produits cosmétiques sont implantées essentiellement dans les pays développés mais elles sont également retrouvées dans les pays en développement dont le Sénégal. Ces dernières années, une profusion de produits cosmétiques soi-disant spécialisés pour les peaux noires et métissées a fait son apparition sur le marché dans les grandes villes africaines, européennes, américaines et asiatiques.
L’Etat du Sénégal va-t-il continuer à fermer les yeux sur le problème de santé publique que constitue la dépigmentation artificielle ? Une question, parmi d’autres, soulevée lors d’une session d’information destinée aux femmes parlementaires, à l’initiative de l’association internationale pour l’information sur la dépigmentation artificielle (Aiida).
Comme sur une piste de ski. Ça a dérapé lourdement cette semaine dans le Macky de la sobriété. Bass le proc’ s’est fait remarquer et on ignore quelle mouche l’a piqué pour qu’il se donne ainsi en spectacle. Une cour de récréation médiatique où il s’est livré à des révélations fracassantes. Avec, au menu, du Aïda Souka, la femme dont les bine-bine, thiouraye et autres parures valaient 47 milliards ! Bienvenue dans un monde d’impertinences où la proximité avec Sa Mackyesté, vous donne droit à tous les avantages, à des nominations aussi farfelues que l’arrivée du porte-parole du PR, dans le monde de la régulation des télécommunications. Vous allez comprendre…
« Pourquoi vouloir ressembler aux modèles importés, aux modèles qu’on nous impose, le modèle occidental ? » L’interrogation est de la chanteuse Adiouza qui assure actuellement la promotion de son nouvel album, «Li ma done». Album de 14 titres dans lequel l’artiste procède à des questionnements, des interrogations sur l’identité, sur soi.
Hanches artificielles, faux cils, ongles, cheveux synthétiques ou naturels...Les femmes sénégalaises s’attifent de toutes sortes d’artifices. Parmi ceux-ci, la dépigmentation de la peau - des hommes aussi s’y mettent - qui a des conséquences néfastes sur la santé.
On ne cessera jamais de dire les dangers du «xeesal» (dépigmentation artificielle de la peau) très prisé par les Sénégalaise, des adolescentes aux vieilles qui ne veulent pas raccrocher. Selon le Pr Mame Thierno Dieng de l’hôpital Aristide Le Dantec qui intervenait sur la Rfm, à l’occasion d’une manifestation organisée avant-hier à Pire, le «xeesal» est la première cause d’hospitalisation en dermatologie au Sénégal. A Dantec, ce sont en moyenne 50 à 100 cas qui sont recensés chaque année, déplore-t-il regrettant que les femmes mettent en danger leur vie uniquement pour s’embellir.
Chez les humains, la couleur de la peau est principalement définie par la quantité et la composition chimique des mélanines synthétisées par les mélanocytes. Par la suite, ces pigments sont distribués dans les kératinocytes environnants, permettant une coloration uniforme de la peau.
La dépigmentation, ou «xeesal» en wolof, est «l’ensemble des procédés et produits utilisés pour obtenir un éclaircissement ou un blanchissement de la peau», selon Mme Fatoumata Ly, dermatologue et présidente de l’Association internationale d’information sur la dépigmentation artificielle (Aiida). La dépigmentation, communément appelée «xessal» en wolof, est un phénomène très en vogue dans notre société. Et dont l’ultime but est la recherche effrénée d’une peau claire. Et le plus souvent, pour plaire. C’est selon ! Les toutes premières statistiques font état de dix (10) morts, de 2000 à nos jours, recensés à l’hôpital Aristide Le Dantec. De quoi relancer le débat sur une pratique qui étend ses tentacules de manière sournoise et insoupçonnée
Chez les humains, la couleur de la peau est principalement définie par la quantité et la composition chimique des mélanines synthétisées par les mélanocytes. Par la suite, ces pigments sont distribués dans les kératinocytes environnants, permettant une coloration uniforme de la peau. La dépigmentation cosmétique communément appelé « xeesal » au Sénégal demeure un véritable phénomène de société. Ce phénomène de dépigmentation est généralement observé chez les sénégalaises âgées de 20 à 40 ans, chez les femmes mariées ou faisant état d’un compagnon, chez les femmes ayant un niveau de scolarisation primaire, chez celles ayant une activité professionnelle comportant un contact avec une clientèle etc.
LE TEMOIN - Maître-assistante en dermatologie à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar, le docteur Fatimata Ly sert également à l’institut de l’Hygiène sociale (IHS) à la polyclinique de la Médina et à l’hôpital Aristide Le Dantec. Elle est également la présidente de l’association internationale de l’information sur la dépigmentation artificielle (AIIDA). Le docteur Ly a bien voulu se prêter aux questions du Témoin. Le Témoin : Pour se faire belle et plaire aux hommes, nos femmes et nos jeunes filles sont prêtes à souffrir. Quelles sont les complications qui peuvent guetter les adeptes du « xessal » ? Docteur Fatimata Ly : il y a beaucoup de complications. Il y a des complications dermatologiques et les autres complications médicales. Les types de complications dépendent des produits utilisés. Mais la plupart des temps, les femmes mélangent plusieurs produits.
Après les premiers cas de cancer de la peau décelés dans notre pays, l’Association internationale d’information sur la dépigmentation artificielle (Aiida) a organisé le week-end dernier une consultation médicale gratuite à Dakar. Cette journée de consultation à l’intention des personnes qui s’adonnent au Xessal a permis à quelques 500 femmes de bénéficier d’un dépistage gratuit sous fond d’examen général. C’était le grand rush à l’Institut d’hygiène sociale de Dakar (ex polyclinique) pour les femmes qui s’adonnent à la dépigmentation artificielle. Cette forte mobilisation dont quelques rares hommes a envahi durant tout le week-end la vieille structure sanitaire de la Médina lors de la journée de Consultation gratuite organisée par l’AIIDA.
Malgré les problèmes de santé qu’elle pose, la pratique du ‘’xessal’’ (dépigmentation) reste largement répandue dans notre pays. C’est pour tirer la sonnette d’alarme sur les méfaits du ‘’xessal’’ et sensibiliser les personnes qui s’adonnent à cette pratique que des bonnes volontés sénégalaises qui ne bénéficient pour le moment d’aucun soutien de la part des pouvoirs publics et des organismes internationaux se sont levées pour créer l’Aiida. Dans cette interview, le Vice-Président de l’association nous parle de ce fléau. Par Nettali