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Afrique

Arrestation de Luc-Adolphe Tiao au Burkina: la société civile attend un procès

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Les forces de l'ordre bloquent les manifestants à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 30 octobre 2014

Au Burkina Faso, suite à l’arrestation, vendredi 16 septembre, de Luc-Adolphe Tiao, ancien Premier ministre de Blaise Compaoré, les responsables des organisations de la société civile réclament un premier pas vers la vérité. Luc-Adolphe Tiao a été interpelé à Ouagadougou dans le cadre de l'enquête sur la répression des manifestations d'octobre 2014 qui ont amené la chute du président Compaoré. Les responsables des organisations de la société civile attendent maintenant l’ouverture d’un procès afin de situer les responsabilités. La balle est désormais dans le camp de la justice.

Marcel Tankoano est le président du M21. Il salue l'arrestation de l'ex-Premier ministre Luc-Adolphe Tiao car, soutient-il, c'est une réquisition portant sa signature qui a autorisé l'utilisation des armes contre les manifestants en octobre 2014.

« Il a donné l’ordre de tirer sur des gens ! Que la justice prenne les dispositions qui siéent à ce genre de cas pour qu’ils ne soient plus répétés dans notre pays », a-t-il déclaré.

La présidente d'honneur du Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOSC), qui était à la tête des manifestants contre la modification de la Constitution, espère que la justice ira au-delà de la simple arrestation de l'ex-Premier ministre.

« Il n’y a pas beaucoup d’espoir. Pourquoi ? Parce qu’on a vu le président du CDP qui avait fui, qui est revenu, qu’on a enfermé et qu’on a libéré sans aucune explication à la population. Donc nous attendons de voir la suite que la justice va donner au dossier de Luc-Adolphe Tiao, quand on sait que c’est lui-même qui avait écrit pour demander, en quelque sorte, de tirer sur la population », a déclaré, de son côté, la présidente d'honneur du CCNOSC, Safiatou Lopez Zongo.

En 2014, Hervé Ouattara du Collectif anti-référendum a perdu des camarades au cours des manifestations et il attend que la justice s'active réellement.

« Nous connaissons d’abord nos bourreaux et nous pensons que la justice rendra justice aux martyrs », espère-t-il.

Tous ces responsables d'organisations de la société civile espèrent un jour savoir la vérité sur la répression des manifestations d'octobre 2014 au Burkina Faso.



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