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Afrique

Burkina : douze détenus suspectés de terrorisme retrouvés morts

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Des militaires burkinabè en patrouille (image d'illustration).
Une enquête a été ouverte après la la mort de douze personnes détenues pour des faits de terrorisme présumé dans les cellules de la gendarmerie de Tanwalbougou, dans l’est du pays.

Douze personnes interpellées pour «suspicion de faits de terrorisme» ont été retrouvées mortes dans leurs cellules de détention au poste de gendarmerie de Tanwalbougou, dans l’est du Burkina Faso, a annoncé mercredi le procureur de Fada N’Gourma.

« Vingt-cinq personnes ont été interpellées dans la nuit du 11 au 12 mai par les forces de défense et de sécurité à Tanwalbougou, pour suspicion de faits de terrorisme. Malheureusement douze d’entre elles ont trouvé la mort au cours de la même nuit dans les cellules où elles étaient détenues » , a déclaré dans un communiqué le procureur Judicael Kadéba.

Les craintes d’une « bavure »

« Une enquête a été ouverte et des officiers de police judiciaire de la brigade de recherche de la gendarmerie de Fada N’Gourma se sont déplacés sur les lieux pour les constatations d’usage en la matière, en compagnie d’agents de santé » , a-t-il précisé.

Selon des sources sécuritaires, « seule l’enquête va déterminer la cause exacte de ce drame »  mais la « piste d’une asphyxie sévère pourrait expliquer le décès de ces détenus » qui devaient être « transférés à Fada N »Gourma pour être auditionnés ».

Des sources indépendantes ont indiqué « ne pas exclure des bavures », affirmant que la majorité des détenus étaient de l’ethnie peule, régulièrement accusée de complicité avec les groupes jihadistes.

Des précédents


Cette affaire évoque d’autres morts survenus cette fois dans les locaux de l’unité anti-drogue de la police nationale en juillet 2019 : onze personnes, soupçonnées de trafic de stupéfiants, avaient été retrouvées mortes dans une même cellule. Les responsables de l’unité avaient été relevés de leurs fonctions et une enquête ouverte.

Les forces de l’ordre du Burkina Faso ont été plusieurs fois depuis quelques mois accusées de bavures ou d’exactions notamment contre des populations peules. Certains Peuls ayant rejoint les groupes jihadistes, qui ont tué plus de 850 personnes depuis 2015 au Burkina, il est fréquent d’entendre des Burkinabè faire l’amalgame entre jihadistes et Peuls.

Le 2 mai, un enseignant peul a été retrouvé mort dans les locaux de la gendarmerie de Nongr-Maasom, à Ouagadougou, selon le mouvement burkinabé des droits de l’homme et du peuple (MBDHP). Soupçonné de complicité avec des groupes terroristes, il avait été interpellé le 23 avril à Absouya, dans la région du Plateau central, où il séjournait en famille, à la suite de la fermeture des établissements d’enseignement pour cause de pandémie de coronavirus.


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