Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré ,s’est rendu en Russie le jeudi 8 mai dernier. Lors de son séjour en terre moscovite, il a assisté aux célébrations marquant le 80e anniversaire de la Victoire contre l’Allemagne nazie, aux côtés du président russe Vladimir Poutine. Ce dernier l'a ensuite reçu en audience le 10 mai. Au rayon des sujets abordés avec le chef du Kremlin, il y avait la sécurité, l’économie et la formation.
« Nous avons besoin si possible d’implanter une centrale nucléaire au Burkina Faso »
À aucun moment, les deux dirigeants n’ont parlé du nucléaire. Et pourtant lors de sa dernière visite à Moscou en 2023, cette question avait été particulièrement évoquée. Le capitaine Traoré avait expressément demandé l’aide de Poutine pour la construction d’une centrale nucléaire dans son pays.
« Nous avons un besoin crucial d’énergie. C’est un point important pour moi. Parce que nous avons besoin si possible d’implanter une centrale nucléaire au Burkina Faso pour produire de l’électricité » avait déclaré le putschiste, invitant le président russe à voir dans les « brefs délais », comment ce projet qui lui tient à cœur peut prendre corps.
Depuis, c’est silence radio
En août 2024, plus d’un an après la visite du capitaine Traoré à Moscou, une équipe de l’Agence fédérale russe de l’énergie atomique Rosatom s’est rendue à Ouagadougou pour "travailler sur l’installation de la prochaine centrale nucléaire dans le pays ".
Depuis, c’est le silence radio. On s’attendait à ce que le président Traoré évoque le sujet avec son homologue russe début mai, mais tout porte à croire qu’il n’est plus rang des priorités. Ibrahim Traoré a-t-il renoncé à son rêve ? Qu’a dit la mission de Rosatom aux autorités burkinabé ?
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