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Wednesday 03 September, 2025
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Côte d'Ivoire : Alain Foka, sans langue de bois, sur la radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale

Auteur: Bernardin Patinvoh

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Comme Gbagbo, Soro ou Blé Goudé, Tidjane Thiam n’est pas autorisé à participer à la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire, son nom ayant été radié de la liste électorale. Invité de l’émission « Rendez-vous avec l’Afrique » de Vox Africa, le célèbre journaliste Alain Foka a dénoncé cet état de choses.
« Comment peut-on arriver à exclure des gens parce qu’ils ont pris une autre nationalité ? »
 
Pour lui, on ne peut pas exclure l’ex-CEO du Credit Suisse pour une affaire de double nationalité. « C’est bizarre qu’en Afrique, la diaspora soit ainsi stigmatisée, exclue du jeu politique. On utilise des subterfuges pour écarter ceux qui sont à l’extérieur, alors que c’est une force. Comment peut-on arriver à exclure des gens parce qu’ils ont pris une autre nationalité ? On me parlera de la loi, mais elle est faite par les hommes ; on la modifie. Exclure Tidjane Thiam pour ces raisons-là, c'est complètement loufoque » a fustigé l’ex-employé de Radio France internationale (Rfi).
 Il note, par ailleurs, une « hypocrisie collective » dans cette affaire, parce que « toutes ces personnes qui disent » que M. Thiam a la double nationalité « ont des passeports cachés qui sont d’autres pays ». Cela n’a jamais rien enlevé à leur ivoirité.
Ouattara « a subi l’exclusion dans sa chair »
 
Le Camerounais estime que cette « hypocrisie est nocive et dangereuse » et s’étonne même que ce soit sous le mandat de Ouattara que de telles choses se produisent.  « Il a subi l’exclusion dans sa chair. Tout le monde se souvient de cette stigmatisation du président Alassane Ouattara. On le traitait de Burkinabé, de Voltaïque, d'Américain, les vidéos circulent encore. Que ce soit sous son règne, sous sa présidence, qu’on est en train d’exclure quelqu’un pour les mêmes raisons,  un enfant né dans ce pays, dont le père a été ministre dans ce pays, dont les frères ont servi dans ce pays, qu’on soit en train de l’exclure, ça me dérange… Laissons-le aller compétir. Est-ce qu’il va gagner ? Ce n’est pas certain. Est-ce qu’il a la popularité qu'on lui attribue ? Je n’en sais rien » a déclaré le fondateur d’AFO Médias.
 Il craint que ces exclusions produisent encore « les mêmes effets qu’il y a quelques années ».
Auteur: Bernardin Patinvoh

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