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Côte d’Ivoire : Guillaume Soro accusé de « complot » contre l’État

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Guillaume Soro, lors d'une conférence de press à l'hôtel Bristol, à Paris, le 17 septembre 2020
Au terme de l’instruction, les charges sont désormais connues : Guillaume Soro et 19 de ses proches sont accusés de « complot et atteinte contre la sécurité de l’État », a annoncé le procureur d’Abidjan.

« Le juge d’instruction a terminé ses investigations. L’information judiciaire a démontré indubitablement leur participation active dans la commission de faits de complots et atteinte contre la sécurité de l’État », a affirmé mardi le procureur d’Abidjan, Richard Adou.

Vingt personnes, dont l’ancien chef rebelle et ex-Premier ministre Guillaume Soro, sont accusées de « complot et atteinte contre la sécurité de l’État », huit sont poursuivies pour « trouble à l’ordre public » et « diffusion de fausses nouvelles », alors que 19 ont bénéficié d’un non lieu.

Outre Guillaume Soro, plusieurs personnes concernées par ces charges sont des proches de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, à l’instar de l’ex-ministre Affoussiata Bamba Lamine ou encore de son chargé de communication, Moussa Touré, tous deux vivant en France. D’autres sont toujours incarcérées, comme Rigobert et Simon Soro, deux frères de l’ancien Premier ministre, les députés Alain Lobognon et Sess Souku Mohamed ou encore son ancien chef du protocole, Souleymane Kamagaté Koné, dit « Soul to Soul ».

Remises en liberté sous conditions

L’annonce de la clôture de l’instruction par le procureur Richard Adou intervient trois semaines après la remise en liberté, mercredi 23 septembre, d’une dizaine de proches de Soro qui comptaient parmi les 47 personnes interpellées depuis décembre dans le cadre de cette même affaire. Ils ont bénéficié d’une liberté conditionnelle, avec notamment interdiction d’entrer en contact les uns avec les autres et de participer à des meetings politiques.

Le procureur d’Abidjan a assuré avoir « bon espoir » que le mandat d’arrêt émis contre Guillaume Soro en décembre soit exécuté par les autorités françaises. Il a par ailleurs répété que les investigations reposaient sur des écoutes téléphoniques et des perquisitions ayant permis de saisir une cinquantaine de fusils d’assaut Kalachnikov et des lance-roquettes.

Une référence à des enregistrements sur lesquels on entend Guillaume Soro discuter avec son interlocuteur de ses soutiens au sein de l’armée, que le procureur Richard Adou avait dévoilé dès le 26 décembre 2020. Soro y disait aussi être « positionné un peu partout » et avoir la « télécommande » pour passer à l’action. Le procureur affirmait alors que Guillaume Soro préparait « un complot » visant d’abord à « jeter le discrédit sur le régime » ivoirien, avant de mener « une insurrection civile et militaire ».

L’ancien président de l’Assemblée nationale, qui vit en exil depuis décembre dernier, nie toutes ces accusations. Il a par ailleurs maintenu sa candidature à l’élection présidentielle, mais celle-ci a été invalidée par le Conseil constitutionnel, en raison de sa condamnation à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » dans l’affaire dite de la Villa Marcory Residentiel.

Soro nie en bloc

Une condamnation dont Soro ne reconnaît pas la légalité. Ses avocats se basent pour cela sur un arrêt de la CADHP publié en avril dernier, quelques jours avant le verdict, dans lequel la Cour d’Arusha demande à la Côte d’Ivoire de surseoir au mandat d’arrêt émis contre l’ancien Premier ministre. Au lendemain de cet arrêt, Abidjan s’était retiré de la CADHP, dénonçant une « immixtion » de celle-ci dans ses affaires intérieures. La demande de la Cour de revenir sur l’invalidation de la candidature de Soro, mi-septembre, n’a pas eu plus d’effet.

Le 17 septembre, tout en affirmant maintenir sa candidature, Guillaume Soro avait considéré que « maintenir cette élection dans ces conditions n’avait aucun sens » et qu’y participer revenait à « cautionner la forfaiture » d’Alassane Ouattara et à « accompagner son coup d’État institutionnel ». Il avait alors appelé l’opposition à « faire bloc ».


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