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Gambie: l’ ONU prône la fermeté, la Cédéao joue la prudence

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Gambie: l’ ONU prône la fermeté, la Cédéao joue la prudence

Un sommet de la Cédéao pour évoquer la crise actuelle, le refus de Yahya Jammeh de quitter le pouvoir, se tient ce samedi 17 décembre à Abuja. Mais l'institution n'a pas beaucoup de marge de manœuvre. La stratégie de Jammeh de jouer la carte de la Constitution en déposant un recours devant la cour suprême, bloque en effet la Cédéao qui prône le respect constitutionnel dès qu'un conflit éclate. Cette prudence de la Cédéao contraste avec la volonté affichée des Nations unies de sanctionner le pouvoir de Jammeh.

Comme le dit un diplomate en poste à Banjul : « Quand ça va mal, c'est le dernier moment pour quitter son pays ». Il y a peu de chances pour que Yahya Jammeh fasse le déplacement à Abuja. Ses homologues, après avoir reçu le bilan de la délégation parti négocier à Banjul, devront donc trancher.

Avec une marge de manœuvre bien réduite. Fin stratège, Yahya Jammeh a mis l'organisation face à ses propres exigences. En déposant son recours devant la Cour suprême, il a en effet joué la stratégie du respect de la Constitution. La Cédéao pourrait pointer du doigt, comme l'a fait le département d'Etat américain, le manque de partialité de cette cour : « aucun "tribunal crédible" ne peut accorder un quelconque intérêt à une telle démarche » a indiqué la diplomatie américaine dans un communiqué.

Autre interrogation : Yahya Jammeh a-t-il encore des soutiens ? « J'aimerais bien connaitre la position de certains états, par exemple la Guinée Conakry ou la Mauritanie » explique un cadre de la Cédéao qui ajoute « car pour le moment, c'est silence radio »

Pour l'ONU « Jammeh doit quitter le pouvoir en janvier »

Lors de sa visite à Banjul, impuissante, la délégation de chefs d'Etat a tenté de convaincre toutes les parties de ne pas jeter d'huile sur le feu. Un appel visiblement peu entendu, Mohamed Ibn Chambas, représentant de l'ONU dans la région a expliqué que « quoi qu'il arrive, Jammeh doit quitter le pouvoir en janvier ». Avant d'ajouter : « Nous espérons que pendant cette période toutes ses actions seront conformes à la Constitution ». Et ce n'est visiblement pas le cas.

Les Nations unies viennent de sanctionner le comportement du numéro un de l'armée gambienne. Mardi, alors que la délégation de la Cédéao négociait avec Yahya Jammeh, l'armée a bloqué la Commission électorale et Ousmane Badjie, le chef d'état-major, arborant un badge à l'effigie de Jammeh, a déclaré à la presse : « C'est lui qui me paie, c'est à lui que je réponds ».

Pour les Nations unies, c'est intolérable. Ousmane Badjie devait se rendre le 20 décembre au Darfour, visiter les troupes gambiennes qui participent à la force de Paix onusienne. L'ONU a fait annuler ce déplacement « cette visite n'est plus possible, l'armée doit être impartiale, neutre, respecter la Constitution » explique un cadre de l'institution qui complète : « c'est un avertissement ».

Une posture claire pour faire comprendre à Yahya Jammeh que tous ses faits et gestes seront regardés de près. Un moyen aussi de pousser la Cédéao à prendre demain à Abuja des décisions très fermes vis-à-vis de Yahya Jammeh.



9 Commentaires

  1. Auteur

    Gabon-gambie

    En Décembre, 2016 (23:48 PM)
    Au train ou vont les choses, ce ne sera plus la peine d'organiser des elections en Afrique, si c'est pour refuser de quitter le pouvoir meme en cas de défaite.

    Jammeh a unilateralement decide d'annuler les elections, puis devant le tollé provoque par cette decision, il fait maintenant semblant de suivre la legislation de son pays en présentant un recours devant une cour supreme fantôme et fantoche.

    Au peuple gambien et aux états africains de prendre leurs responsabilités.

    Deja Kabila a repousse les elections sine die (2018) alors qu'il devait partir ce 19 Decembre.

    Nekhoul ba nekh mais at the end of the day nous africains meritons nos dirigeants. Ils croulent sous les privileges, ne s'occupent en rien de nous, detournent nos maigres deniers, poussent notre jeunesse au désespoir et ne veulent meme plus faire semblant d'etre prêts a laisser la place a d'autres. Et pendant ce temps nous ne disons ou faisons pas grand chose.

    Pessoum kanam borom mokoye fadial bopam. Lo nangou gnou tek lako. A chaque peuple de prendre ses responsabilités par rapport a ses dirigeants. Aide toi et le ciel t'aidera.
  2. Auteur

    Macky Korr Mareme Faye

    En Décembre, 2016 (00:01 AM)
    My position remains the same. LA Gambie est un pays frère souverain. Le peuple gambien doit se lever comme un seul homme et dire y'en a marre à Yaya Jammeh. L'assistance Sénégalaise ou internationale n'est qu'assistance secondaire. But the Gambian people have the prime role to play for their own sake.
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    Auteur

    Anonyme

    En Décembre, 2016 (00:20 AM)
    Jammeh doit partir en sachant qu'il n'a plus d'alibi pour s'accrocher au pouvoir c'est avant les élections qu'il fallait réfléchir , il a cru ne pas perdre et surtout indéboulonnable , la communauté internationale va réagir par A ou B , tout ce que Jammeh peut négocier c'est de ne pas prendre la peine de mort sinon rien , il a torturé , il a tué , humilié des milliers de personnes et il veut s'accrocher au pouvoir au moment ou la population ne veut plus de lui c'est du foutage de gueule , arretons de négocier avec ce genre de personnages et ce n'est pas que lui c'est tout une organisation de personnes qui agissait à l'ombre  :looney:  :looney:  :looney:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang: 
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    Auteur

    L'onu Ce Machin

    En Décembre, 2016 (00:20 AM)
    L'ONU, ce machin



    L'ONU, ce machin



    L'ONU, ce machin



    L'ONU, ce machin



    L'ONU, ce machin

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    Auteur

    Banjul

    En Décembre, 2016 (00:33 AM)
    Après avoir semer la terreur , les intimidations , les meurtres , ça doit etre dur de passer de l'autre coté de la barrière , si les prisons en Gambie sont pires qu'au Sénégal , bonjour les dégats , Jammeh va gouter à toutes les sauces , certains dans les prisons doivent rever d'avoir un ex président dans leur cour pour se le payer en nature  :taz-smile:  :taz-smile:  :taz-smile:  :taz-smile: 
    Auteur

    Anonyme

    En Décembre, 2016 (00:54 AM)
    Eh bien l'ONU ,mon cul de l'ONU les russes sont entrain de mater les populations en SYRIE et qui ose parler.La CEDEAO n'a qu'a faire attemntion a ces demons qui vont allumer le feu et se barreront quand les choses vont se compliquer .ON a vu en IRACK,en LYBIE,en Afghanistan ,AU congo,ETC...pERSONNE NE RESPECTE L'onu cette organisastion de voyous ,de bandits de gtrand chemin.VIVE LE PEUPLE GAMBIEN .VIVE JAMMEH,VIVE BARROW .TOUS UNIS .
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    Auteur

    Humour De Kocc

    En Décembre, 2016 (01:24 AM)
    La Cdeao négocie avec un aveugle - sourd - muet. Jammeh est pire que koukoy samba sagna. La communauté internationale devait depuis fort longtemps arrêter les narcotrafiquants et les auteurs des crimes humains et environnemntaux en exercice en gambie.
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    Auteur

    Warou 2

    En Décembre, 2016 (04:47 AM)
    Aucune négociation ne permettra à Yaya Jammeh de rendre le tablier. On ne passe pas de dictateur à démocrate au bout de 22 ans de pouvoir absolu. Aucun despote n’a quitté le pouvoir de son plein gré, c’est généralement au prix du sang qu’ils sont délogés. Le peuple gambien qu’il a réduit à l’état de servitude depuis tant d'années est-il prêt à se rebeller ? Ce qui est sûr, un esclave qui ne cherche pas à se dépêtrer de ses chaines, le restera toute sa vie et sa progéniture avec. Le pouvoir de Yaya Jammeh n’est égal qu’à la peur du peuple gambien. C'est la peur des gambiens qui rend possible l'existence de ce dictateur. Il a institué une certaine forme de terrorisme d’Etat avec des militaires transformés en complices obéissants. Aujourd’hui plus que jamais en solidarité avec le peuple gambien nous devons nous affranchir du « politiquement correct » et de la « dictature » du consensualisme, oui il faut du courage pour se battre contre la dictature, la torture et l’asservissement.
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    Auteur

    Anonyme

    En Décembre, 2016 (07:12 AM)
    la crise en Gambie aura le mérite de reposer avec acuité le problème de l'indépendance de la justice dans nos pays africains.

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