Deux juges de la Cour suprême de Gambie ont été limogés cette semaine, après des critiques de cette juridiction par le président Yahya Jammeh pour avoir commué des peines de mort en prison à vie, a indiqué dimanche leur entourage.
Les juges Raymond Sock et Gibou Janneh ont "reçu leurs lettres de fin de mission jeudi", a déclaré à l'AFP une source à la Cour suprême sous couvert de l'anonymat. Le gouvernement n'a donné aucune explication.
Ces limogeages surviennent après celui, à la mi-mai, du président de la Cour, le Pakistanais Ali Nawaz Chowan, qui avait reçu l'ordre de quitter le pays sous 72 heures, là encore sans explication. L'intérim est assuré par le Nigérian Emmanuel Fagbenle.
Le président Jammeh fait appel, à chaque session, à des juges de pays anglophones pour compléter le nombre de membres.
Selon un ténor du barreau gambien ayant requis l'anonymat, "c'était seulement une question de temps" avant que tous les membres de la Cour suprême soient remplacés.
En début d'année, le président Yahya, a-t-il expliqué, "avait critiqué les juges de la Cour suprême pour avoir commué", en novembre 2014, "la peine de mort de son ancien chef des armées, le général Lang Tombong Tamba", en prison à vie, ainsi que pour avoir fait de même avec six autres condamnés.
Les sept étaient accusés d'avoir participé à un coup d'Etat manqué en 2009.
Après le coup d'Etat manqué de fin décembre 2014, le chef de l'Etat "avait dit qu'il donnerait une leçon à ses auteurs et "n'autoriserait plus la Cour suprême à casser des jugements sur la peine de mort", a indiqué cet avocat.
Les autorités ont récemment annoncé un référendum sur une réforme de la Constitution visant à allonger la liste des délits passibles de la peine de mort.
Le président Jammeh avait annoncé en août 2012 que tous les prisonniers condamnés à mort seraient exécutés d'ici la mi-septembre suivante. Une semaine plus tard, un premier groupe de neuf détenus était fusillé par un peloton d'exécution.
Les exécutions avaient provoqué l'indignation internationale, particulièrement celle du Sénégal dont deux ressortissants figuraient parmi les personnes mises à mort.
Les groupes de défense des droits de l'Homme estiment qu'une trentaine d'autres détenus risquent d'être fusillés, mais aucune exécution n'a été annoncée depuis.
Porté au pouvoir par un coup d'Etat en 1994, Yahya Jammeh dirige d'une main de fer la Gambie, petit Etat anglophone d'Afrique de l'Ouest enclavé dans le territoire du Sénégal, hormis sa façade atlantique.
16 Commentaires
Billmane
En Juin, 2015 (08:56 AM)inPartager
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GAMBIE ONU
Publié le 02-06-2015 Modifié le 02-06-2015 à 19:36
Un opposant gambien veut des élections sous mandat de l'ONU
Par RFI
media
Sheik Sidia Bayo (au centre) opposant du Conseil national de transition gambien.
RFI/Olivier Rogez
Un jeune opposant gambien a pris sa plume pour écrire à Ban Ki6Moon. Il demande au secrétaire général de l'ONU de venir organiser la prochaine élection présidentielle en Gambie, prévue en novembre 2016.
Pour Sheik Sidia Bayo, qui vit en France, le régime ne permettant pas l'organisation d'élection transparente, la communauté internationale doit prendre ses responsabilités afin d'éviter une nouvelle crise en Afrique.
Le jeune opposant ne fait pas partie des têtes d'affiche de l'opposition gambienne comme Ouseinou Dabo ou Ahmat Ba, mais il ambitionne d'incarner l'avenir. Problème, comment rentrer en Gambie, alors qu'il a soutenu la tentative de putsch du 29 décembre dernier.
« Moi aujourd'hui, je ne peux pas prendre mon avion et descendre en Gambie. Bien évidemment, je vais me faire arrêter, bien évidemment je vais disparaître et peut-être je serais manger par ses crocodiles (du président gambien, Yahya Jammeh) » craint Sheik Sidia Bayo.
Rendez-vous électoral de 2016
Sheik Sidia Bayo voudrait donc que les Nations unies veillent à la protection des opposants. Mais plus encore il voudrait que les Nations unies s’impliquent dans le processus électoral et pourquoi pas, prennent en charge les prochaines présidentielles de novembre 2016.
Des demandes qui ont peu de chance d'aboutir. Mais pour l'opposant, l'essentiel est d'attirer l'attention du monde et de l'Afrique sur un régime gambien qu'il qualifie d'ubuesque. Un régime qui, rappelle-t-il, pousse des milliers de jeunes gambiens à risquer leur vie pour fuir vers les côtes européennes. « Nous devons ouvrir les yeux de la communauté internationale sur la réalité (en Gambie) », conclut le jeune homme.
Anonyme
En Juin, 2015 (08:59 AM)Anonyme
En Juin, 2015 (09:00 AM)Anonyme
En Juin, 2015 (09:48 AM)Watt
En Juin, 2015 (09:54 AM)En Gambie, un syndicat de transport ne s'aventurerait jamais à fermer une frontière, des routes comme Fatick- Keur Ayib n'existent pas, des chefs religieux politique n'existent pas, des marchés de gré à gré n'existent pas, "se servir du sénégal" n'existe pas, l'insolence et l'insouscience de l'attelage gouvernemental n'existe pas.
Anonyme
En Juin, 2015 (10:49 AM)Anonyme
En Juin, 2015 (10:51 AM)Jonh
En Juin, 2015 (11:00 AM)Anonyme
En Juin, 2015 (11:54 AM)Anonyme
En Juin, 2015 (12:18 PM)Medoune Mbengue
En Juin, 2015 (12:20 PM)Le peuple gambien est heureux et pas de crime ni de vol ou de banditisme.
le pays se développe aussi.
Seuls, les traites se sont exilés et ont vendu leurs âmes aux diables.
Espèces de pendus:
Gaindé Ndiaye
En Juin, 2015 (13:01 PM)M.s Kharitou Daba Marena
En Juin, 2015 (13:18 PM)Anonyme Boy Laobe
En Juin, 2015 (18:13 PM)Azouboy
En Juin, 2015 (08:52 AM)le président de la rép a le pouvoir de limoger 1 procurreur mais pas 1 juge il fait parti du siège
quelle justice!!!!!
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