La Cellule nationale de traitement de l'information financière (CENTIF) table sur la formation continue pour égaler le savoir-faire des délinquants financiers et lutter efficacement contre le blanchiment d'argent, a indiqué son président Demba Diallo.Le président de la CENTIF s’exprimait jeudi, à Mbour (Saly), à l'occasion d'une réunion d'information et de sensibilisation sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme au Sénégal, à l'attention des acteurs économiques du département de Mbour. "Nous avons un centre de formation et de documentation et nous continuons à nous former, parce que nous sommes dans un domaine où tout évolue vite", a déclaré le président de la CENTIF au cours de cette rencontre présidée par le préfet du département de Mbour, Alyoune Badara Diop.
"Quand vous avez à faire à des délinquants qui mettent en œuvre de l'ingénierie financière pour pouvoir faire disparaître la traçabilité des fonds sales, vous devez aussi mettre en face des enquêteurs de niveau égal ou supérieur. C'est continuons à nous former à l'interne", a-t-il expliqué. "Toutes les informations qui, à l'origine, peuvent être considérées comme des opérations douteuses (…), sont traitées selon les standards édictés par des organes comme la GAFI et le GIABA", a expliqué M. Diallo.
"S'il s'avère qu'il y a des indices probants de fautes, de crimes financiers, ces rapports sont transmis au procureur de la République qui a maintenant l'obligation de saisir le juge d'instruction", a-t-il précisé. Ainsi, la CENTIF a transmis 86 dossiers, enregistré 60 inculpations, 31 ordonnances de clôture et permis une dizaine de condamnations en sept ans d'activité, s'est réjoui son président. "C'est dire que nous allons dans le bon sens et notre souhait serait qu'il y ait le moins d'infractions. Mais s'il y a beaucoup d’infractions, notre souhait serait de traduire le maximum de délinquants possibles devant les cours et tribunaux", a-t-il souligné.
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