Arrêté dans la matinée d’hier mercredi 13 novembre 2024, l’ancien vice-président du Conseil national de transition (CNT) Issa Kaou Djim a été placé sous mandat de dépôt, après sa présentation au procureur du tribunal chargé de l’assainissement du cyberespace. Cet irréductible critique des généraux au pouvoir à Bamako est accusé d’ «offense publique envers un chef d'État étranger et injures ».
« Militaire subalterne »
Le chef d’Etat en question est le président du Faso Ibrahim Traoré. Issa Kaou Djim, l’a qualifié de « militaire subalterne » dans l’émission « Rendez-vous des idées » de Joliba TV News. Il a tenu ces propos en commentant la tentative de coup d’Etat au Burkina et les informations de la junte laissant croire qu’une somme de 5 milliards de francs CFA avait été proposée à des militaires burkinabé pour mener le putsch.
« Burkina Faso, pays pauvre, moins développé avec un taux d’alphabétisation qui laisse à désirer »
« Qu’il arrête ce jeu. Vous pensez qu’on peut donner 5 milliards F CFA à des soldats pour faire un coup d’Etat ? », a lancé Issa Kaou Djim, avant d’ajouter qu’il comprenait une telle nouvelle, puisque le Pays des hommes intègres est dirigé par des « militaires subalternes ».
L’homme politique malien a ensuite qualifié le « Burkina Faso de pays pauvre, moins développé, avec un taux d’alphabétisation qui laisse à désirer ».
Ces déclarations ont beaucoup choqué à Ouagadougou. Le Conseil supérieur de la Communication du Burkina a envoyé, le 12 novembre, une plainte à la Haute autorité de la communication (HAC) du Mali, l’invitant à « réserver toute suite qu’elle jugera appropriée à la diffusion de l'émission » de Joliba TV News.
C'est à la suite de cette plainte que M. Djim a été écroué. Son procès est programmé pour le 23 décembre 2024.
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