Maroc : Ne pas emprunter le passage clouté passible d'une amende

Au Maroc, les piétons qui n'empruntent pas les passages cloutés pour traverser la route sont désormais verbalisés par les policiers de la circulation, a-t-on constaté sur place.

Ainsi, les agents de la circulation à Rabat ont commencé à verbaliser les citoyens, depuis ce jeudi 14 décembre, afin de se conformer aux règles du Code la sécurité routière. Une amende de 2,3 euros (25 DH) est imposée à tout piéton contrevenant.

Bien que la disposition, qui prévoit l'amende, figure dans le Code de la route depuis 2010, celle-ci n'était pas mise en application par les autorités.

"Il a fallu mettre en œuvre cette mesure pour faire face à l'incivisme qui règne dans nos routes", a soutenu Mme Sonia, ajoutant que les piétons sont à l'origine "d'innombrables" accidents et ne se conforment pas aux règles de la circulation dans les routes.

Même son de cloche chez Hamid, un fonctionnaire, qui s'est félicité de l'application de cette mesure qui est de nature à réduire les infraction au code de la circulation commises par les citoyens, tout en les incitant à observer un civisme routier.

Il a, toutefois, déploré un manque de sensibilisation sur cette question d'autant plus que cette mesure ait été stipulée par le Code de la route depuis 2010.

Certes, les chiffres de la mortalité sur les routes marocaines continuent de donner froid dans le dos. En 2016, plus de 3500 personnes ont trouvé la mort au volant. Et si les conducteurs pointent souvent du doigt la qualité des infrastructures, le Conseil national de prévention contre les accidents de la circulation (CNPAC) fait lui un autre constat.

Le facteur humain à l'origine de plus de 80% des accidents de la route, tandis que les facteurs liés à l'infrastructure, au volume du trafic, aux conditions climatiques, aux caractéristiques du véhicule et à son état mécanique ne dépassent pas 20% des causes des accidents de la route.

Selon les responsables du secteur, le nouveau code de la route, qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie du gouvernement relative à la sécurité routière, a contribué de manière "positive" à juguler le fléau des accidents de la circulation à travers la création du concept de conducteur professionnel, le permis à points, un nouveau système des amendes transactionnelles et forfaitaires et des commissions d'enquête sur les accidents mortels.