ALAKHBAR (Nouakchott) – Selon l’homme d’affaires mauritanien en exil Moustapha Ould Limam Chavi, le nouveau chef de l’Etat mauritanien Mohamed Ould Ghazouani « a reçu plusieurs leaders d’opinion et chefs de partis (…) sans considération des orientations partisanes. Cela nous rassure et nous laisse penser à un bon départ pour le pays.»
Dans cette interview à Alakhbar, Ould Chavi qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt international réclame son droit de retour au bercail et précise que « les victimes du régime de Ould Abdel Aziz, y compris moi-même, n'avons pas de démêlés avec la justice. (… ) » Il s’étonne d’ailleurs de voir un président « dont la fixation monomaniaque consiste à traquer ces concitoyens expatriés, jusqu’à demander, à d’autres Etats, de les persécuter !!!»
(Interviwe)
ALAKHBAR : Contrairement à votre habitude, vous n’avez fait aucun commentaire de l’élection présidentielle qui a porté Ould Ghazouani au pouvoir depuis quelques mois. Est-ce que cela pourrait être interprété comme un soutien au nouveau chef de l’État ?
Ould Chavi : Permettez-moi d’abord de présenter mes condoléances aux familles des victimes de l’accident de Nouadhibou. Mes pensées vont également à toute autre victime d’accident en Mauritanie. Je dois ensuite vous remercier et, à traves vous, toute la presse indépendante. Vous faites un travail formidable, pour faire jaillir la vérité et éclairer l’opinion.
Concernant les élections, c’est un sujet obsolète qui est derrière nous. Je ne vois aucune importance de revenir sur cette question ni sur ses conséquences à présent révolues. Dans toute élection, l’importance est l’acceptation des résultats par la rue.
Certes, les Mauritaniens ont élu un Président dans les conditions que nous savons tous mais dont les résultats furent acceptés par le peuple, d'une manière ou d'une autre. Il est donc le nouveau président de l’ensemble des Mauritaniens. Sa légitimité découle au moins de cet assentiment tacite.
Nous lui souhaitons le succès dans l'exercice de ses fonctions de la meilleure manière possible ; nous voulons croire en sa capacité à asseoir sa légitimité, d’apporter le meilleur de la gouvernnace et de faire renaître, chez lez Mauritaniens, l’espoir d’oublier cette mauvaise parenthèse, selon le constat unanime.
ALAKHBAR : Maintenant que Ghazouani est à la magistrature suprême et commence à marquer ses empreintes. Comment vous définissez vos relations avec lui. Allié ou opposant ?
Ould Chavi : L’avantage c’est qu’aujourd’hui les Mauritaniens sont animés par un esprit de consensus. Le Président a reçu plusieurs leaders d’opinion et chefs de partis, de l’opposition comme de la majorité, des technocrates et d’autres, sans considération des orientations partisaness. Cela nous rassure et nous laisse penser à un bon départ - et aussi sûr- pour le pays.
S’agissant de mes relations personnelles avec l'actuel Président de la République, je n'ai pas besoin de les définir dans ce contexte des débuts. Plutôt, je préfère lui donner le temps de répondre aux attentes du peuple mauritanien, lequel veut la rupture et cherche à se faire délivrer de l’époque la plus sombre de son histoire, pour avancer vers la consolidation des libertés et de la gestion vertueuse.
ALAKHBAR : Le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz a lancé un mandat d’arrêt contre vous et contre Ould Bouamatou. Est-ce qu’ils sont en voie d’annulation ? Etes-vous entré en contact avec les nouvelles autorités sur la question ?
Ould Chavi : Avant tout, il y a lieu de préciser que les victimes du régime de Ould Abdel Aziz, y compris moi-même, n'avons pas de démêlés avec la justice. Le plus étonnant c’est que selon l’humeur du chef, plusieurs citoyens ont été jetés en prison et d’autres libérés provisoirement ; or, les dossiers de ces derniers, dont des proches de l’ancien président, restent pendants devant un magistrat. La vérité c’est que nous n'avons aucun problème avec la justice. Si c’était le cas, j’irais me défendre, au prétoire. Je vous donne l’exemple des accusations de terrorisme qu’il a tenté de m’imputer. Elles pouvaient déboucher sur des poursuites au niveau international, car le monde livre une guerre défensive au terrorisme.
Mais comme vous pouvez le constater, je sillonne la terre, de l’Amérique à l’Asie, en passant par l’Afrique et l’Europe, sans jamais être inquiété par un Etat. Ils savent que le mandat d’arrêt lancé contre moi manque de fondement factuel ; nul n’ignore plus qu’il s’agit d’un règlement de compte personnel. Il n’y a pas un pays qui se sentirait gêné de m’avoir réservé un accueil VIP.
Le monde entier a su que ces mandats d’arrêt sont mus par une volonté de représailles politiques de la part d’un dictateur. Aziz n’avait aucun scrupule à instrumentaliser son pouvoir et les moyens de l’Etat, pour envenimer des conflits mineurs.
Ces procédures de vengeance reflètent une injustice qui doit être levée. Nous espérons que les nouvelles autorités l’auront compris ainsi ; elles savent le degré d’illégalité de telles poursuites. Nous attendons normalement leur annulation. Si je n’ai pas fait trop de bruits autour de la question, c’est parce que chaque chose requiert son temps. Il convient d’accorder le délai nécessaire pour que la vérité soit rétablie.
À propos d’éventuels contacts avec les nouvelles autorités, je me contenterai des efforts de nos compatriotes en Mauritanie-même. Tous les hommes politiques, les journalistes et les leaders d’opinons qui ont rencontré le Président de la République ont, non seulement, attiré son attention sur la question, mais aussi sur la nécessité de régler l’ensemble des affaires qui servaient de moyen de diversion au pouvoir sortant. Les mauritaniens attendent que les choses soient rétablies dans leur contexte normal, et ce dans les plus brefs délais.
ALAKHBAR : Sous quel angle vous regarderait le conflit Ghazouani - Aziz. Qui a tort ?
Ould Chavi : Pour moi, la réalité se présente ainsi : tout ceux qui ont travaillé avec Ould Abdel Aziz ont vu la relation s’interrompre, généralement sans préavis, qu’ils soient des proches, amis ou de simples connaissances. Le premier sur la liste est feu Ely Ould Mohamed Vall, celui qui a créé Aziz, à partir de rien. Il l’a accompagné dans toute son évolution avant le coup d’Etat contre Maouya Ould Sidi Ahmed Taya. Demandez aussi à Mohçen Ould El-Hadj - qui faisait partie des grands soutiens de Ould Abdel Aziz, lors du coup d’Etat contre Sidi Ould Cheikh Abdellahi et qui était resté son bras droit politique - comment son rapport avec l’homme a-t-il évolué ?
En substance, Ould Abdel Aziz déclare la guerre à toute personne qui finit par le bien connaître, travaille avec lui, l’approche un peu ou le fréquente assidûment. Certains ont été exilés. Pour Ould Abdel Aziz, les amis, frères ou collaborateurs ne comptent pas. Il mène une vie d’extrême hypocrisie et nourrit de la haine envers ceux qui ont réussi. En termes d’avidité d’argent et d’égoïsme, il n’est comparable à personne. La sienne tient de la performance pathologique.
Dans ses relations avec Ould Ghazouani, c’est Ould Abdel Aziz lui-même qui n’a pas été honnête. Son comportement était peu élégant et contraire aux principes d’amitié et d’exercice du pouvoir. Je n’irai pas plus loin ; tous les Mauritaniens ont suivi le feuilleton, en boucle. Mais s’il y a une seule leçon à tirer de ces tribulations, je dirais que Ould Abdel Aziz a montré son vrai visage et permis ainsi, à Ould Ghazouani et ses fidèles, d’anticiper un combat qui s’annonçait long, laborieux et semé d’embûches.
Qui des deux est plus proche de moi ? Je rappelle que j’étais parmi les premiers qui avaient refusé de collaborer avec Ould Abdel Aziz. J’ai découragé toutes les médiations dans le but de nous rapprocher. Aujourd’hui, le remercie Dieu de m’avoir fait comprendre la nature de l’homme, dès les premiers jours. Je l’ai rejeté par principe et non selon un intérêt individuel. Son entourage, ces connaissances et lui-même vous produiront le même témoignage sur notre dissentiment.
Pour comparer les deux, je relève le premier paradoxe de leur relation durable, alors qu’ils sont si différents, presque à tout point de vue.
En si peu de temps, nous avons compris que Ould Ghazouani respecte les symboles du pays et ses leaders politiques. Ould Abdel Aziz, lui, les méprise traite avec autant de haine.
Ould Ghazouani ne calomnie les gens ; personne n’a rapporté de lui des propos blessants. Ould Abdel Aziz n’a même pas épargné, de sa mauvaise langue, les plus proches collaborateurs. Ould Ghazouani respecte les Oulémas. Ould Abdel Aziz méprise les oulémas et les maltraite ;
Oud Ghazouani se préoccupe de l’intérêt du peuple et cherche à satisfaire ses attentes. Ould Abdel Aziz dédaigne le peuple et cherche à l’humilier.
Des sources sûres citent des chefs d’Etats africains dont Alpha Condé de la Guinée Conakry qui ont rapportés des détails bizarres, lors des sommets avec Ould Abdel Aziz. Ce dernier avait l’habitude de demander des rencontres d’urgence. Alors que ses paires pensaient aux thèmes sérieux de la réunion, Aziz poursuivait son obsession en leur parlant de moi ou d’autres citoyens mauritaniens, vivant dans leur pays. Souvent, il demandait de les extrader ou des les harceler. Imaginez un Président dont la fixation monomaniaque consiste à traquer ces concitoyens expatriés, jusqu’à demander, à d’autres Etats, de les persécuter !!!
Quel est votre commentaire sur la dernière conférence de presse de Mohamed Ould Abdel Aziz, surtout qu’il est revenu sur des citations de Ould Bouamatou ?
Je connais, personnellement, beaucoup de chefs d’Etat, arabes et africains. La plupart ont quitté le pouvoir de force ou de grès dont, récemment, le président angolais Dos Santos, désormais en conflit avec son successeur ; il finira par provoquer l’emprisonnement de son fils. Malgré tout, il garde le silence, pas parce qu’il a peur, mais par respect de son image d’ancien chef d’Etat. Le statut de Président de la République exige - pendant et après - un comportement auquel doit se conformer toute personne ayant atteint ce niveau de responsabilité.
Mais voilà tout ce qui manque à Aziz, égal à aucun autre président - que je connais – si l’on parle d’insolence, de légèreté d’esprit, d’inculture stratégique et de violation des normes de bienséance et de sérénité, par exemple durant son monologue délirant que vous qualifiez de « conférence de presse ».
La vérité c’est que la conférence de presse confirme ce qui se disait de lui. Ould Abdel Aziz n’a pas changé d’un iota et c’est plutôt un soulagement pour nous qui étions opposés à lui, aux premières heures. Nous serions blâmés s’il s’était montré correct. Mais il est resté le même, confortant, a posteriori, notre solide position de refus de collaborer.
ALAKHBAR : Que pensez-vous de Ould Abdel Aziz quand il défie l’opinion publique concernant sa richesse ?
Ould Chavi : Je pense que c’est un abruti qui joue à l’idiot. Il est sans vergogne et essaye de manipuler les gens en leur faisant croire qu’il s’est enrichi, pendant ses deux quinquennats à la tête de l’Etta, sans avoir détourné une seule ouguiya de l’argent public.
Ould Abdel Aziz n’était pas un homme d’affaires et ne se prévaut d’aucun héritage. Tout en prétendant être le défenseur de la loi, il s’adonnait à des actes illégaux, de collecte d’argent et de recherche du profit envers et contre le droit. Depuis son accession au pouvoir, de manière illégale, anticonstitutionnelle et en violation des normes républicaines, il a mis en place sa stratégie d’accumulation cupide, par tous les moyens, y compris les moins connus.
D’abord, il est en lien avec les trafiquants de drogue à l’Azawad et en Guinée Bissau. Ceux-là se déplacent librement dans des voitures de luxe à Nouakchott, achètent des villas et vivent un confort insolant. La meilleure preuve reste l’affaire Ghanagate.
C’est même un secret polichinelle de dire que les trafiquants de drogue au Nord du Mali - poursuivis par la Communauté internationale et les appareils sécuritaires de la sous-région - ont reçu la protection du régime de Ould Abdel Aziz. Ils sont accueillis par ses conseillers et proches sur le tarmac de l’aéroport de Nouakchott, à l’insu des responsables de la Sûreté.
Deuxièmement, il a instrumentalisé la politique et les pouvoirs publics pour créer des hommes d’affaires qui roulent pour lui, agissent à ses ordres et s’adonnent au commerce et à d’autres business, en guise de couverture à son enrichissement rapide et sans cause.
Troisièmement, il bénéficiait du monopole des marchés publics, de l’octroi des autorisations administrative et financière, des décisions de justice et de recrutement, voire de la promotion de fonctionnaires, juste pour en tirer un profit immédiat.
Quatrièmement, après avoir reçu de l’argent liquide offert par Kadhafi, il est allé se remplir les poches auprès d’autres présidents et souverains étrangers, en échange de positions politiques contraires à l’intérêt de la Mauritanie ; ainsi, violait-il les standards de l’éthique en diplomatie en exposant son pays à l’achat de conscience, sans d’ailleurs consulter personne, parce qu’il servait ses propres calculs.
Cinquièmement, l’escroc a reconnu, dans sa conférence de presse, qu’il corrompait ses ministres avec les licences de pêches qui sont une part du patrimoine naturel de la nation. Quelle la loi qui lui confère une telle autorité ?
Sixièmement, pour la première fois dans l’histoire des peuples, un chef d’Etat vend des écoles, des terrains de football et des domaines fonciers de l’Etat pour ensuite les racheter directement ou au travers de prête-noms ???
Voilà des exemples de haute trahison et de crimes que personne ne pourra couvrir ; nous discutons ici d’actes rarement commis, y compris chez des peuples moins civilisés.
Le plus grave est sans doute de faire de la Constitution “un jouet” en la modifiant à plusieurs reprises, sans motif valable. Je me rappelle avoir été interviewé à l’époque par Alakhbar à travers vous-même Heiba Cheikh Sidati, en compagnie de votre confrère Moussa Ould Hamed. Je vous avais montré les résultats de l’étude de consultation de l’ex-président du Conseil constitutionnel ivoirien, Francis Wodié, qui s’était penché, pendant plusieurs jours, sur la Constitution mauritanienne avant de conclure que sa modification, après le rejet par les Sénateurs, était caduque et excédait les prescriptions de la loi fondamentale. Les Mauritaniens savent également que le référendum était erroné et le taux de participation et les résultats falsifiés.
Comble de l'ironie, celui qui tripatouilla la Constitution, faisait et défaisait selon son humeur, réclame, aujourd’hui, le respect des textes d’un parti, fondé sur l’illégalité. C’est aussi le même qui accuse un Président élu d’avoir violé la Constitution.
Aziz incarne l’un des visages de la punition divine. On n’aurait pas tort de la citer parmi les sinistres du changement climatiques, tels les tsunamis, les tremblements de terre, les volcans en éruption, les ouragans, etc.
ALAKHBAR : Ould Abdel Aziz n’est plus au pouvoir. Comment vous-décrivez votre différend ? Qui d’entre vous aurait remporté la bataille ?
Ould Chavi : Cet homme a fait irruption au sommet de l’Etat, alors qu’il était lui-même en état de somnolence. Il a ensuite déversé sa haine sur tout le peuple, avec une hargne et une constance depuis longtemps ruminées.
Sincèrement, je n’ai pas besoin d’y revenir. Ma position dépendait de sa façon d’exercer le pouvoir : il a dressé toutes ses forces contre moi et mobilisé les moyens de l’Etat et ses prérogatives pour m’envoyer des nervis et des gangs de mafia, recrutés parmi les enfants non instruits de la rue ; ceux-là ont tenté, à plusieurs fois, de me kidnapper au Sénégal. Il a aussi voulu m’intimider sur les plans psychologique et social. Néanmoins, ses manœuvres se sont retournées contre lui. Pourtant certains l’ont blâmé, mais comme il ne fait pas preuve de discernement, il n’a pas su apprendre de ses erreurs.
Dieu merci, l’ère du kidnappeur lâche, peureux et déséquilibré est révolue.
Quant à mon commentaire alors qu’il a quitté le pouvoir, il ne se distinguerait d’une majorité de Mauritaniens. Je ne pourrai dire davantage que les forces vives et les leaders d’opinion de ce pays.
ALAKHBAR : Vous avez organisé une manifestation réclamant votre retour au pays. Il y a des artistes- chanteurs qui demandent aussi votre retour. Qu’est ce qui explique ce mouvement ? Pourquoi maintenant ?
Ould Chavi : Le sit-in pour demander l’annulation des mandats d’arrêts contre Bouamatou et moi et le rapatriement d’autres exilé n’était pas de notre initiative ; les organisateurs et partcipants viennent de divers horizons, voire du parti au pouvoir. D’autres démonstrations du genre sont prévues, m’a-t-on informé. La démarche reflète l’opinion publique sur une affaire publique. J’ajoute que le climat d’ouverture qui règne depuis l’alternance de juin 2019, le sens de l’écoute et l’intérêt accordé à toutes les questions pourraient être une autre source de motivation, disons d’optimisme. L’époque de la dictature est dépassée et la nouvelle page, ouverte, ne doit pas être entachée par l’hégémonie d’un clan ni entrainer la restriction des droits et des libertés.
ALAKHBAR : Vous avez acheté une villa à Nouakchott, selon des blogueurs. Est-ce que c’est pour préparer votre retour en Mauritanie ?
Ould Chavi : La Mauritanie est mon pays. Le droit d’y revenir est inaliénable. Je le maintiendrai et n’y renoncerai pas, quelle que soit la situation. Je garde également la faculté d’avoir des propriétés foncières et d’acquérir des villas. Et l’Etat doit créer les conditions nécessaires pour que chaque mauritanien puisse bénéficier d’un toit et, pourquoi pas, vendre et acheter des maisons, sans subir l’escroquerie impunie des spéculateurs sous protection d’un gouvernement.
ALAKHBAR : Vous avez longtemps fait de la politique à l’étranger. Allez-vous la continuer en Mauritanie ?
Ould Chavi : Bien sûr que je fais de la politique depuis l’étranger, mais dans le respect des règles. Il est du droit de chacun de faire de la politique, qu’il soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. C’est même un devoir pour tout citoyen qui en est capable. La politique n’est pas réservée à certains, comme du temps du suffrage censitaire. Cependant, réserve d’importance, je ne pratique la politique du ventre, sinon j’aurais tendu la main à ce misérable, dès le début.
J’ai des amis et des alliés qui me sont chers. Nous nous soutenons les uns les autres, dans le cadre de la loyauté et de l’amitié, en tant que citoyens lambda, par-delà des idées et des expériences de chacun.
La Mauritanie m'est très chère. Je me dois de la servir autant que possible et de rehausser son image. Je me sens tenu de contribuer à ancrer la démocratique, réaliser le développement économique et social, mettre fin aux pillages sans cesse excusés, faire triompher la justice, exalter l’honneur et la dignité du citoyen, résoudre le problème de l’unité nationale, regarder en face les inégalités de naissance et permettre, au pays, de bénéficier de ses ressources, de les répartir en toute équité, dans un climat de paix et de tranquillité. Vous le savez bien, le prix de la paix, en tout temps, reste la justice. Il n’y a pas de monnaie de substitution.
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