Salif Keïta est sans conteste, l’une des plus belles voix d’Afrique. Sa musique a bercé depuis plus de 40 ans les mélomanes du continent. La virtuose malienne a à son actif une vingtaine d'albums.
L’arrivée des militaires au pouvoir en 2021 au Mali, l'a vu s’impliquer un peu plus dans la politique de son pays. L'interprète de "Mandjou" a été membre du Conseil national de Transition. Un poste dont il a démissionné pour accepter celui de conseiller spécial du président Assimi Goita.
« Les militaires sont venus clôturer leur soulèvement pour que le sang ne soit pas versé »
Dans une récente interview accordée à la radio allemande Deutsche Welle, l’artiste justifie son soutien aux généraux au pouvoir à Bamako.
« Le Mali était un pays vendu et le peuple s’est soulevé pour sa souveraineté. Et les militaires sont venus clôturer leur soulèvement pour que le sang ne soit pas versé. Donc vraiment, on a besoin de ces militaires » a déclaré celui qu’on surnomme la Voix d’or d’Afrique.
Quand on lui parle des exactions et des violations répétées des droits de l’homme imputées à la junte, il bat en brèche.
« C’est pas vrai. Quand un groupe de personnes aime son pays, on dit qu’ils vont à l’encontre de l’humanisme » argumente-t-il. « On est content qu’ils soient là parce qu’ils ont récupéré le pays, ils ont racheté le pays et ils ont donné leur poitrine à la mort pour que le pays soit libre ».
Pas moyen de l’amener à dire du mal d’une junte malienne qui pratique d’après lui la « démocratie africaine ». Une démocratie née au Mali en « 1236 et qui marchait très bien » rappelle le chanteur.
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