Alors que la justice vient d’autoriser l’État marocain à disposer des capacités de stockage de la Samir, le feuilleton de la liquidation du raffineur national n’est toujours pas bouclé.
La décision judiciaire du 14 mai, par laquelle l’État marocain a réussi à obtenir – deux jours après en avoir fait la demande – la location des bacs de stockage de la Samir, avait de quoi surprendre dans le pays, où le processus de liquidation de la raffinerie de Mohammedia fait figure de feuilleton.
Cela fait plus de quatre ans que ce qui est l’une des plus grosses affaires judiciaires du pays a commencé au tribunal de commerce de Casablanca. Le 21 mars 2016, le juge a ordonné la mise en liquidation de la Samir, unique raffinerie du Royaume appartenant (hauteur de 67 % au milliardaire saoudien Cheikh Mohammed Al Amoudi via son entreprise, Corral Morocco Holding.
L’entreprise, qui employait 867 salariés à l’époque, a cumulé des dettes pour un montant de plus de 45 milliards de dirhams (4,16 milliards d’euros), notamment envers la douane, ce qui a fini par provoquer l’arrêt d’activité, en août 2015.
Une liquidation étendue aux patrimoines privés des dirigeants
Depuis, le processus de liquidation n’en finit pas, malgré deux syndics judiciaires successifs – Mohamed El Krimi a été remplacé, en mai 2018, par Abdelkbir Safadi, à la suite de conflits avec les parties prenantes du dossier.
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