Une femme transporte son enfant malade le 23 avril 2015 à dans un centre médical à Niamey (AFP/BOUREIMA HAMA)
Interrogé par l'AFP, un cadre du ministère de la Santé a déploré "une multiplication des cas", tandis qu'une source onusienne a regretté une "accélération manifeste de l'épidémie".
La capitale, Niamey, est la plus frappée avec 74 morts sur 608 cas notifiés, soit plus de la moitié des décès et des cas, a-t-il noté.
Selon le ministre, "trois des cinq districts" de la ville sont "en état d'épidémie" et "il est à craindre que les deux autres le soient également".
La propagation de la maladie est liée au fait que "plusieurs souches de la méningite sont actives et qu'elles se relaient", a expliqué une source humanitaire à l'AFP.
Deux des trois souches actives au Niger n'ayant "jamais causé d'épidémies", les laboratoires ne se sont en outre "pas donné la peine de fabriquer et de stocker des vaccins", a déclaré le ministre.
Plusieurs sources humanitaires ont évoqué à l'AFP une "pénurie à l'échelle mondiale" des vaccins.
Plus de 600.000 doses sont parvenues jeudi au Niger, où devrait débuter vendredi une campagne de vaccination démarrant à Niamey, selon Mano Aghali.
Les besoins des zones infectées étant de près d'1,2 million de vaccins, "ungap" de plus de 600.000 doses demeure, a-t-il souligné.
Le Niger, Etat sahélien aride et l'un des pays les plus pauvres au monde, est régulièrement frappé par des épidémies de méningite en raison de sa position au sein de "la ceinture de la méningite", qui s'étend du Sénégal à l'ouest jusqu'à l'Éthiopie à l'est, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Très contagieuse, la maladie se manifeste par une montée brutale de température, de violents maux de tête, des vomissements et une raideur du cou.
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