Des violences sexuelles et des homicides illégaux sont commises à la fois par les forces fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et à son rival Alassane Ouattara, reconnu comme le vainqueur de l’élection par la communauté internationale, révèlent les premiers résultats d’une enquête menée par Amnesty International.
"Dansl’ouest du pays, des femmes nous ont raconté qu’elles avaient été victimes en janvier 2011 de viols collectifs dans leur maison, devant leurs enfants, tandis que d’autres avaient été violées en se rendant au marché. Des témoins ont également vu des hommes se faire rouer de coups et assassiner dans la rue", a indiqué Gaëtan Mootoo, l’un des deux chercheurs qui a mené les investigations.
"Tant les forces de sécurité que les Forces nouvelles (ancien groupe armé d’opposition qui contrôle le nord du pays) se livrent à des atrocités et leurs victimes n’ont aucun moyen d’obtenir justice. Ce règne de la terreur doit prendre fin", a-t-il ajouté dans un communiqué rendu public par Amnesty, au terme d’une mission de quatre semaines.
"On estime à 70.000 le nombre de personnes qui ont été contraintes de fuir leur foyer dans l’ouest du pays et de s’installer dans des camps pour personnes déplacées ou des camps de réfugiés dans les pays voisins, alors que les tensions entre groupes ethniques sont exacerbées par l’impasse politique qui oppose Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara", selon cette source.
"Dans la ville de Duékoué, à 500 kilomètres à l’ouest d’Abidjan, les chercheurs d’Amnesty International ont constaté que de nombreuses personnes ont été tuées, plusieurs femmes violées et des centaines d’habitations incendiées et pillées au mois de janvier", rapporte le texte.
"Amnesty International exhorte les forces de sécurité fidèles à Laurent Gbagbo et les Forces nouvelles à ordonner publiquement et sans ambiguïté à leurs membres de respecter les droits humains. En outre, elles doivent faire savoir que toute personne reconnue responsable d’avoir ordonné ou commis des violations de ces droits, ou de s’être abstenu de les empêcher, sera tenue de rendre compte de ses agissements", indique le communiqué.
"Par ailleurs, ajoute Amnesty International, il importe que les forces de sécurité ivoiriennes révèlent le sort réservé à tous ceux qui ont +disparu+ après leur arrestation".
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Imam
En Février, 2011 (12:24 PM)Participer à la Discussion