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Afrique

Visite d’Adama Barrow à Sciences Po Paris : « Gambia is back! »

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Adama Barrow, vainqueur de la présidentielle gambienne du 1er décembre 2016.

C'est le message qu'a voulu adresser Adama Barrow aux étudiants africains présents en nombre ce mercredi à Sciences Po, à Paris. Le premier chef de l'État gambien démocratiquement élu après 22 ans de règne de Yahya Jammeh y donnait une conférence au terme de sa visite officielle en France.

L’un des rares moments où Adama Barrow laisse échapper un large et franc sourire ce mercredi 15 mars, c’est lorsqu’Omar Jabang, un étudiant au costume soigné, l’interpelle. Il se présente de lui-même, avec humour, comme le seul Gambien de Sciences Po.

« N’oublie pas qu’après, tu dois rentrer à la maison! », lui lance en retour le nouveau chef de l’État au cours de la conférence qu’il donnait au sein de l’école parisienne. Lui aussi, au début des années 2000, a quitté son pays pour Londres afin de suivre une formation dans le domaine de l’immobilier qu’il avait financée en étant agent de sécurité dans un magasin de distribution. Le prélude de sa fulgurante ascension.

Le jeune sciences-piste voulait s’assurer de l’engagement d’Adama Barrow à multiplier les bourses universitaires. « Je suis ici parce que je peux payer! », insiste l’étudiant de 2e année de master en Énergie Internationale, conscient qu’il fait partie des privilégiés.

La diaspora gambienne concernée

La conférence terminée, certains des membres de la diaspora gambienne à Paris qui, du balcon de l’amphithéâtre Boutmy où l’on a la meilleure vue, ont saisi chaque instant de l’intervention de leur nouveau chef de l’État avec l’appareil photo de leur téléphone portable, viennent le saluer.

Parmi eux, Mamadou Faty. Il est entrepreneur, spécialisé dans la commercialisation du bazin, tissus africain avec lequel est d’ailleurs confectionné le boubou blanc qu’arbore Adama Barrow. Arrivé en France en 1988, à l’âge de deux ans et demi, il est originaire d’une petite ville de l’est de la Gambie, près de la frontière sénégalaise, à deux heures de route de Tambacounda.

« Bien sûr que j’aimerais y investir, mais j’attends encore de voir », commente l’entrepreneur qui revient tous les trois ou quatre ans en Gambie pour les vacances. C’est également le souhait d’Omar Jabang qui, avec la transition démocratique, veut désormais développer des projets dans le domaine de l’énergie alors qu’il prévoyait initialement d’enseigner les mathématiques et la physique à l’université de Banjul.

Le simple fait qu’il soit présent, acceptant de répondre ouvertement aux étudiants, est marquant.

Le message qu’a voulu leur adresser Adama Barrow, à la tête d’une importante délégation au terme de sa deuxième journée de visite officielle en France − la première en Europe depuis son investiture il y a deux mois − est simple : « Gambia is back ». C’est en tout cas en ces termes qu’il a conclu avec énergie son discours, rompant avec le ton calme et monocorde de son intervention au cours de laquelle il a décrit point par point chacune des étapes qui depuis le coup d’État militaire de Yahya Jammeh en 1994 ont conduit à la transition démocratique.

« Parfois, ce sont des plus petits pays que naissent les plus grands espoirs », avait souligné précédemment avant de lui céder la parole Frédéric Mion, directeur de Sciences Po, saluant « une victoire de la démocratie » et « un rayon de soleil » sur le continent africain.

« Le simple fait qu’il soit présent, acceptant de répondre ouvertement aux étudiants, est marquant », commente la Franco-Camerounaise Eva Feukeu, âgée de 19 ans et vice-présidente de l’Association Sciences Po pour l’Afrique (Aspa), organisatrice de l’événement, déplorant le fait que les médias français aient peu relayé la crise post-électorale gambienne.

Les étudiants africains se mobilisent

« À travers ces événements, l’objectif est de nourrir la réflexion sur le continent », explique le président de l’Aspa Sikama Makany, 21 ans, étudiant en première année de master en Finances et Stratégie. Né en France et d’origine congolaise, nigériane et ghannéenne, ayant vécu plusieurs années en Angola, il se montre soucieux de parler autant de l’Afrique francophone qu’anglophone.

Depuis le début de l’année universitaire, l’association qui compte aujourd’hui 55 membres a accueilli au sein de Sciences Po d’importantes figures telles que l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade en octobre 2016 ou encore Gaël Faye, dont le premier roman Petit pays a reçu le Goncourt des Lycéens. L’Aspa compte garder le rythme et prévoit d’autres rencontres d’ici juin 2017.



2 Commentaires

  1. Auteur

    Mooo

    En Mars, 2017 (04:23 AM)
    Quel minable ce Barro ! Même pas capable de se faire recevoir par un pays anglophone,il va chez ces bourreaux de français.
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  2. Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2017 (07:54 AM)
    moooo tu es de la famille de yaya jammeh
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