Au Sénégal, le Premier ministre est, en général, quasiment réduit au rôle de figurant. Contrairement à d’autres pays, où il est en première ligne et sert par la même occasion de fusible au chef de l’exécutif, chez nous c’est lui qui inaugure les chrysanthèmes, pour reprendre une expression bien connue. Il faut dire que nos deux derniers Présidents, MM Wade et Sall, avaient tendance à prendre beaucoup de place. Ils octroiyaient à leurs chefs de gouvernement une marge de manœuvre limitée. Attitude largement motivée par leur peur de voir émerger un numéro deux charismatique.
Avec le tandem Bassirou Diomaye Faye - Ousmane Sonko, on revient à un jeu de rôles plus classique des rapports Président-Premier ministre, sauf qu’on est tellement habitué à avoir des hyper présidents que cela détonne. Mais pour un jeune Président comme le nôtre, qui après des débuts hésitants semble apprendre vite et habite plutôt bien la fonction, avoir un Premier ministre comme M. Sonko est du pain béni.
Certes, l’homme est fantasque, débite des punchlines hors de propos et controversés à l’occasion, a un attrait immodéré pour la foule, et préfère la communion en forme de politique spectacle avec ses militants chauffés à blanc qu’un débat contradictoire ; il n’en demeure pas moins un excellent paravent pour un Président de la République, habitué à être numéro deux, et qui lui doit en grande partie son accession au pouvoir.
D’ailleurs, M. Sonko est la cible exclusive des tirs de la nouvelle opposition qui prend timidement forme depuis l’installation du nouveau régime. Il est le personnage central de toutes les controverses médiatico-politiques de ces trois premiers mois d’exercice du pouvoir
Pendant ce temps, le Président de la République est relativement épargné. Il est le Président jupitérien, comme on disait de Emmanuel Macron au début de son premier quinquennat. Bassirou Diomaye Faye déroule notamment sur la scène internationale pendant que Ousmane Sonko se jette corps et âme dans le bruit et la fureur politique. Nous voilà un peu revenus au système bicéphale de l’ère Senghor-Dia avant la rupture : le premier davantage préoccupé par la politique extérieure tandis que le président du Conseil (Dia) s’occupe de la politique intérieure.
J’ignore s’il s’agit d’une stratégie concertée, elle est tout cas bénéfique pour le Président de la République. Un halo de bienveillance l’entoure depuis sa prise de fonction. Nous n’avons pas comme dans certaines démocraties d’instruments de mesure de la popularité des hommes publiques, mais il est certain que la cote du Président Faye a cru ou tout du moins est demeurée intacte, depuis le 24 mars. Ce qui est plutôt remarquable même si ses détracteurs ne manqueront pas d’objecter que sa présidence est jusqu’ici purement décorative.
Avec le tandem Bassirou Diomaye Faye - Ousmane Sonko, on revient à un jeu de rôles plus classique des rapports Président-Premier ministre, sauf qu’on est tellement habitué à avoir des hyper présidents que cela détonne. Mais pour un jeune Président comme le nôtre, qui après des débuts hésitants semble apprendre vite et habite plutôt bien la fonction, avoir un Premier ministre comme M. Sonko est du pain béni.
Certes, l’homme est fantasque, débite des punchlines hors de propos et controversés à l’occasion, a un attrait immodéré pour la foule, et préfère la communion en forme de politique spectacle avec ses militants chauffés à blanc qu’un débat contradictoire ; il n’en demeure pas moins un excellent paravent pour un Président de la République, habitué à être numéro deux, et qui lui doit en grande partie son accession au pouvoir.
D’ailleurs, M. Sonko est la cible exclusive des tirs de la nouvelle opposition qui prend timidement forme depuis l’installation du nouveau régime. Il est le personnage central de toutes les controverses médiatico-politiques de ces trois premiers mois d’exercice du pouvoir
Pendant ce temps, le Président de la République est relativement épargné. Il est le Président jupitérien, comme on disait de Emmanuel Macron au début de son premier quinquennat. Bassirou Diomaye Faye déroule notamment sur la scène internationale pendant que Ousmane Sonko se jette corps et âme dans le bruit et la fureur politique. Nous voilà un peu revenus au système bicéphale de l’ère Senghor-Dia avant la rupture : le premier davantage préoccupé par la politique extérieure tandis que le président du Conseil (Dia) s’occupe de la politique intérieure.
J’ignore s’il s’agit d’une stratégie concertée, elle est tout cas bénéfique pour le Président de la République. Un halo de bienveillance l’entoure depuis sa prise de fonction. Nous n’avons pas comme dans certaines démocraties d’instruments de mesure de la popularité des hommes publiques, mais il est certain que la cote du Président Faye a cru ou tout du moins est demeurée intacte, depuis le 24 mars. Ce qui est plutôt remarquable même si ses détracteurs ne manqueront pas d’objecter que sa présidence est jusqu’ici purement décorative.
11 Commentaires
Reply_author
En Juillet, 2024 (12:37 PM)Reply_author
En Juillet, 2024 (18:05 PM)Avec Pastef , c'est le nivellement par le bas.
Poseidon Badji
En Juillet, 2024 (04:52 AM)Xorom-sukeur
En Juillet, 2024 (09:48 AM)Un Sénégalais
En Juillet, 2024 (11:06 AM)Reply_author
En Juillet, 2024 (16:47 PM)Cafe De Colombie
En Juillet, 2024 (11:50 AM)Dedeafo
En Juillet, 2024 (12:27 PM)Reply_author
En Juillet, 2024 (14:15 PM)Xorom-sukeur
En Juillet, 2024 (15:06 PM)ce gars que tu insultes matin midi soir est au palais et toi caché derrière ton clavier
un lâche en quelque sorte en bout de ligne plus nantis que toi
le bon dieu déteste les lâches on aurait aimé que tes insultes tu le fasses à visage découvert
comme Sonko s'est opposé devant Macky
mais tu es un lâche.
Reply_author
En Juillet, 2024 (20:48 PM)Ezra Maodo
En Juillet, 2024 (21:42 PM)Il est grand temps que ces pratiques cessent. Les nouvelles autorités doivent prendre des mesures courageuses pour démanteler ces réseaux de corruption et rétablir la confiance dans les institutions. Cela passe par des enquêtes rigoureuses, des sanctions exemplaires et la mise en place de mécanismes de contrôle robustes et indépendants. Les citoyens, quant à eux, doivent rester vigilants et exiger des comptes de leurs dirigeants. La tolérance zéro envers la corruption est la seule voie pour un avenir plus juste et transparent.
Ce gugus doit la fermer et nous rendre nos millions engloutis dans des sombres affaires comme le matériel audiovisuel de l’Assemblee Nationale un deal avec un distinguant de la société civile de la place: aux enquêteurs et corps de contrôle de faire leur job
Tafa
il y a 2 semaines (13:04 PM)(Sous ce rapport-là, je voudrais faire une lecture (une analyse ?) approfondie et minutieuse de la classe politique sénégalaise. J’insisterai sur sa pratique et surtout sur l’étude de la philosophie politique d’Ousmane Sonko, sans hyperbolisme, qui a fortement contribué à l’éveil de conscience autant individuel que collectif par rapport à la gestion du pays.
Nous ne sommes pas des spécialistes de la science politique et encore moins des analystes politiques rompus à la tâche, mais l’(observation) fréquentation du paysage politico-médiatique sénégalais et ma passion pour les questions politiques et géopolitiques nous ont permis d’avoir des notions assez claires pour nous lancer dans la rédaction de ce livre. Notre capacité (volonté, ambition ?) est de transcrire (coucher sur le papier) notre vision réflexion sur des feuilles blanches et, in fine, en faire un ouvrage qui sera publié. Mais on ne saura jamais ceux qui auront ce livre entre leurs mains. Par précaution, aucune œuvre n’est parfaite, excepté l’œuvre divine, du coup, celle-ci ne sera pas exempte de critiques, d’analyses, de suggestions de la part d’esprits plus brillants et plus féconds que le mien ou peut être, il fera l’objet de réédition. À vous chers lecteurs, sachez qu’au fil des pages vous découvrirez que c’est un profane qui a osé de se lancer dans l’écriture d’un essai politique, l’un des exercices les plus complexes à exercer, en faisant un assemblage de chroniques et d’analyses de la trajectoire d’un parti politique dénommé Pastef-Les patriotes et de son leader, Ousmane Sonko. Et, la (donne) a configuration politique au Sénégal, pionnier serveur de la démocratie en Afrique de l’Ouest, a été fortement mais secouée sous le régime du Président Macky Sall. Depuis l’avènement a naissance de PASTEF-les Patriotes et peut-être même bien avant sa naissance, les principes fondamentaux de la démocratie semblaient être bafoués sous le magistère du Président Macky Sall. Nous montrerons également comment deux générations, que nous pourrons nommer, les complexés et les décomplexés, se rivalisaient en politique. La première se battait pour sa survie et sa pérennisation d’un dans le système machiavélique qui leur étaient largement favorable car dont ils en profitaient depuis toujours. pendant très longtemps. Cette génération qui a dirigé le pays de 1960 à nos jours. Elle a les mêmes discours qui sont bien connus dans le landerneau politique sénégalais, dominent, au mépris, et très souvent sont en déphasage avec parfois des les réalités du pays. Et cela depuis l’Indépendance. La seconde, qui est sans complexe, a un discours qui sort des sentiers battus, se rebella (idéologiquement). Les hommes qui l’incarnent prônent pour la restauration de la dignité et les valeurs patriotiques au Sénégal. C’est une génération qui s’est dressée elle se dressa contre la corruption, la mauvaise gouvernance, le clientélisme politique, la promotion de la médiocrité, l’impérialisme et le néocolonialisme sous toutes ses formes, choses que dont le régime du Président Macky Sall incarnait. Cette génération est celle qui est conduite par Ousmane Sonko, l’unique homme politique sénégalais qui a compris les véritables motivations et aspirations de son peuple et de sa jeunesse en particulier, et qui sont entre autres : la vraie souveraineté politique, économique et sociale – qui mettra fin au néocolonialisme et à l’impérialisme – du Sénégal, une redistribution équitable des richesses du pays, une gestion sobre et transparente, une justice indépendante et un accompagnement des entreprises nationales qui seront capables de concurrencer les multinationales.
Voilà de façon synthétique ce qui pourrait servir de prologue les prolégomènes de la conception de cet ouvrage.
Tafa
il y a 2 semaines (13:10 PM)Participer à la Discussion