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Monday 01 September, 2025
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[Billet d’humour] Au Grand Théâtre, les perruques tombent, la culture passe au peigne fin !

Auteur: Mass Massamba NDAO

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On pensait que la culture sénégalaise manquait de scènes, de public, de liberté. Mais non. En fait, elle manquait… d’un contrôle capillaire pour mieux ressembler à un homme du milieu ! Voilà donc la solution miracle : interdire perruques et dépigmentation au personnel du Grand Théâtre.
 Un grand pas pour l’humanité, mais tout dépendra de la racine du cheveu. Si votre afro est 100 % bio, vous êtes un modèle de patriotisme culturel. Si vous portez une perruque, vous êtes suspect. Et si, par malheur, vous avez fait un défrisage, l’entrée, c’est au commissariat culturel.
Le Grand Théâtre se transforme donc en salon d’authenticité. Une scène où l’on valide les tresses. Et tant pis si personne n’écoute, du moment que tout le monde observe.
Pendant que les autres pays exportent leurs séries, leurs musiques, leurs idées, nous, on exporte des règlements de comptes capillaires. Le monde avance, nous, on vérifie les pointes.
Il faut reconnaître que le Sénégal reste un pays magique. Et la prochaine note de service interdira peut-être les faux-cils à Daniel-Sorano. On exigera un pantalon bouffant à tous les travailleurs du ministère de l’Élevage, et un jogging ou un kimono à ceux du ministère des Sports. On ne sait jamais.
En tout cas, cette mesure sonne comme un gag : surveiller les coiffures pour sauver la culture, c’est un peu comme interdire les moustiques pour sauver la démocratie.
Mais peut-être qu’un jour, on comprendra que la vraie identité africaine ne se porte pas sur la tête… mais dans la tête.
Auteur: Mass Massamba NDAO

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