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Chronique

Le clan des Wade : accaparement, mépris et vanité aux Editions Sentinelles : Niang maudit les tortueux

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Le clan des Wade : accaparement, mépris et vanité aux Editions Sentinelles : Niang maudit les tortueux
(…) «Je voudrais, ici, réaffirmer avec force mon attachement à l’observation stricte des règles de trans­parence et d’éthique dans la gestion des affaires publiques. Chacun doit assumer la pleine responsabilité de ses actes. Les corps de contrôle poursuivront leur mission et les manquements dûment constatés seront sanctionnés sans faiblesse. A cet effet, j’ai transmis au Garde des Sceaux, ministre de la Justice, le rapport annuel de la Commission de lutte contre la non-transparence, la corruption et la concussion, en lui demandant d’en tirer toutes les conséquences (…). Au demeurant, grâce aux réformes déjà mises en œuvre, nous avons réduit drastiquement le pourcentage des marchés par entente directe. Ce pourcentage, fixé à un plafond de 20% en accord avec le Fmi au titre de l’Instrument de soutien à la politique économique, a en effet été maintenu au cours de l’année 2009 à moins de 10% du total des marchés publics.» Le président de la République s’exprimait ainsi, dans son message à la Nation le 3 avril 2010, veille de la cé­lébration du cinquantième anniversaire de l’Indépendance du Sénégal. Ce n’est pas la première fois que l’homme qui préside aux destinées du Sénégal depuis le 1er avril 2000 donne des gages de bonne volonté dans la lutte contre la corruption et toutes les autres manifestations de la mauvaise gestion. (…) Qui accorde (…) un seul crédit à la volonté affichée par cet homme de lutter contre la corruption, les détournements de deniers publics, la concussion, les prévarications de toutes sortes qui sont consubstantiels à sa gouvernance meurtrie ? Sûrement pas grand monde, en tout cas tant qu’il sera à la tête du Sénégal. En particulier, tous les gestionnaires de deniers publics savent parfaitement qu’il fait du cinéma : ils ont donc tout le loisir de se servir à leur convenance des deniers publics et ils ne s’en privent pas le moins du monde. Ils savent surtout que la Justice, comme d’habitude, restera indifférente à leurs forfaits. Ils sont également convaincus que l’Inspection générale d’Etat (Ige) ne les dérangera pas dans leur festin et que, même si par ex­tra­ordinaire elle jetait un coup d’œil sur leur gestion, le rapport d’inspection serait mis dans les placards par le Pré­sident politicien. La fameuse Com­mission nationale de lutte contre la non-transparence, la corruption et la concussion ne les effraie pas non plus le moins du monde. (…) Il convient peut-être de s’arrêter un peu sur l’Anoci, logée au cœur de la présidence de la République et pilotée par «le prince héritier» Karim Wa­de et son «frère jumeau» Ab­dou­laye Baldé, alors Secrétaire général de la présidence de la République et tu­teur par délégation de l’Inspection gé­nérale d’Etat, chargée de contrôler l’utilisation des deniers publics. L’A­noci a géré sans contrôle et sans reddition de comptes plus de 400 mil­liards de francs Cfa, dit-on. Qui peut imaginer un seul instant une Anoci version américaine logée au cœur de la Maison Blanche et pilotée par le fils du Président Obama (s’il en avait un) et le Secrétaire général de ladite Maison ? C’est impensable, aus­si bien à la Maison Blanche, au 10 Down Street, à l’Elysée que dans toutes les grandes démocraties du monde. L’Anoci est donc une abomination, un monstre hideux, un déni de bonne gouvernance. Et, malgré sa gestion catastrophique décriée dans tous les coins de rue, celui qui en était le principal responsable, Karim Wa­de, a été propulsé à la tête d’un département ministériel qui en regroupe quatre : Coopération internationale, Infras­truc­tures, Trans­ports aériens, Amé­nagement du territoire. A l’occasion d’un énième remaniement mi­nistériel, il a été délesté de l’Amé­na­gement du territoire et notablement renforcé par la stratégique et «juteuse» Energie. En fin de compte, ce garçon qui voyage en jet privé, éclipse aussi bien le ministre des Affaires étrangères, le ministre de l’Economie et des Finances que le Premier ministre. Il se déplace avec sa cour - à l’image de son distingué père -, et est constamment flanqué de la Télévision nationale, qui rend compte dans les moindre détails de toutes ses activités intra comme extra muros. (…) (…) A côté de l’Anoci, existent de nombreuses autres structures qui sont des niches de corruption, de gaspillage, de détournement de nos maigres deniers publics et de toutes autres formes de malversation. (…) Nous nous contenterons donc de quelques exemples comme le Projet de construction d’immeubles et de réhabilitation du patrimoine bâti de l’Etat (Pcrpe), dont le fameux décret 97-632 du 18 juillet 1997 organisait la passation des marchés qui étaient essentiellement de gré à gré. Rappe­lons que ce Projet était domicilié à la présidence de la République du temps des Socialistes et a eu à son compte des actes de mal gouvernance caractérisés. Dans son programme comme dans celui du Fal qui a porté sa candidature le 19 mars 2000, le candidat Wade s’engageait, une fois élu, à abroger le fameux décret et à délocaliser sans délai le Pcrpe de la présidence de la République où il était domicilié. On connaît la suite : élu le 19 mars 2000 et installé officiellement le 1er avril, le nouveau président de la République maintient le Pcrpe à la Présidence et le renforce notablement. (…) Les marchés de gré à gré qui ne dé­pas­saient pas le montant de 150 mil­lions du temps des Socialistes, crèvent tous les plafonds. (…) Après dix ans de festin et de bamboula, le président de la République prend en catimini le décret n° 2009-1253 du 11 no­vembre 2009 pour dissoudre le Pcrpe et met en place une commission de liquidation le 29 décembre 2009. (…) Dans de nombreuses autres structures, c’est le festin et la bombance. Dans son rapport 2008, l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) a mis en évidence des cas de mauvaise gestion d’une extrême gravité. L’un des exemples les plus frappants, c’est incontestablement celui de Awa Ndiaye, alors ministre de la Famille et de la Solidarité nationale. (…) Son ministère a osé commander des couteaux de table et des cuillères pour respectivement 42 000 et 37 500 francs l’unité hors Tva. Sans compter des clés Usb (un giga) pour un coût unitaire de 97 500 (une clé Usb un giga ne coûte pas plus de 10 000 francs), une cuisinière grand modèle à 2 115 000 francs, un ordinateur à 1 695 000 francs, une imprimante à 845 000 francs, etc. (…) Dans un entretien accordé à L’As du mardi 9 février 2010 (page 6), la délinquante tente de se justifier et jure n’avoir pas reçu le pré-rapport des auditeurs. Interrogée sur ces couteaux et cuillères à 37 000 francs et à 42 000 francs l’unité, elle répond ma­ladroitement ceci : «Comme je vous l’ai dit, cela dépend ! Si vous achetez des couverts pour en faire cadeau, par exemple au khalife général des mourides ou au khalife général des tidianes, parce qu’il va vers une manifestation religieuse importante, c’est compréhensible qu’ils puissent coûter un tel prix. Vous savez, dans nos ministères, nous sommes avec les autorités religieuses. Par exemple, pour ces personnes-là, vous n’allez pas leur acheter des cuillères à 2 000 francs (…) ». (…) On peut aussi évoquer rapidement le cas de l’ancien Directeur général du Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec), le très arrogant Amadou Ka­ne Diallo. Son salaire mensuel tournait autour de 10 millions de francs Cfa, tous les avantages compris. Je ne conseille pas à mes compatriotes qui ont des problèmes cardiaques de parcourir le contrat qui le liait à la société : ils courraient de gros risques. Dans ce Contrat de travail à durée indéterminée qui liait le Dg Kane Diallo au Conseil d’administration du Cosec et prenait effet à compter du 24 novembre 2006, il était fait mention, dans le chapitre Classement et Salaire que, sur la base de la durée de travail en vigueur au Sénégal, la rémunération mensuelle brute du Directeur général était de cinq millions (5 000 000) de francs Cfa. Le document précisait que l’emploi indiqué impliquait le classement du Directeur général à la catégorie C4/10 de l’accord d’établissement. Toutefois, mentionnait le document, si l’évaluation annuelle du Dg faite par le Conseil d’administration (Ca) s’avérait positive, il serait procédé à la réévaluation de son salaire. Il pouvait bénéficier également de gratification chaque fois que le Conseil d’administration décidait d’en octroyer aux employés de la boîte et ce qu’il recevait représentait 30% du montant global à verser au personnel (15 millions de bonus annuel). (…) Le contrat comportait de nombreux autres avantages. (…) Une autre niche de gaspillage, de corruption et de détournement de deniers publics, c’est la Senelec. (…) Nos gouvernants ont toujours bombé le torse en brandissant les 750 à 800 milliards de francs Cfa qu’ils prétendaient avoir investis dans ce secteur. Onze ans après, ils en sont à nous ra­tion­ner l’électricité, alors qu’ils criaient sur tous les toits que les fameux délestages allaient prendre fin au plus tard en 2011. (…) Aujourd’hui, le fils bien-aimé du Président qui a en charge l’énergie en plus de trois autres gros portefeuilles ministériels, nous renvoie, dans un premier temps, au moins à 2014. D’ici-là, le super ministre dit avoir besoin de 1 100 milliards de francs Cfa pour résoudre définitivement les nombreux problèmes de la Senelec. Présentant son Plan Takkal ou Plan d’urgence de restructuration et de relance du secteur de l’énergie aux députés le jeudi 31 mars 2011, il réfute aussi avoir dit que la fin des délestages serait pour 2014. «Ce sera bien avant», affirme-t-il. Il an­nonce aussi un montant plus modeste pour le financement de son plan : 650 milliards plutôt que 1 100. (…) Une autre niche qui retient mon attention, ce sont les Entrepôts du Sénégal au Mali (Ensema), dont nombre de mes compatriotes n’ont certainement jamais entendu parler. C’est un complexe réalisé à Ba­mako, dans l’enceinte de la gare, pour abriter les marchandises en provenance du Sénégal et celles destinées à ce pays. Il avait pour Directeur général un certain Ibra Guissé, né en 1932. L’homme, dont je ne suis pas sûr qu’il occupe toujours les mêmes fonctions, était, dans le temps, le représentant de la Régie des chemins de fer du Sénégal (Sncf) au Mali. C’est par la suite qu’il a été bombardé Directeur général des Ensema. Nous avons découvert pour la première fois les fameux Entrepôts avec la visite du ministre d’Etat Djibo L. Ka sur place, à Bamako. L’édition du Journal parlé de 20 heures 30 du mercredi 16 août 2006 nous présente alors quatorze (14) hangars et an­ne­xes pour un coût de huit (8) milliards. Le même Journal parlé du dimanche 27 août 2006 revient sur ces En­trepôts. Cette fois, il s’agissait de la visite du Directeur général du Cosec, M. Amadou Kane Diallo et de son collège du Port autonome de Dakar (Pad), M. Bara Sady. Ils nous présentent les hangars, deux entrepôts frigorifiques et un grand parking pour gros porteurs. Le tout pour un coût de sept (7) milliards, précise le commentateur de la Télévision nationale. A l’inauguration des mêmes entrepôts, en décembre 2006, nous avons eu droit à un autre coût : dix (10) mil­liards de francs. Combien ces fameux entrepôts nous ont-ils finale­ment coûté ? Quelle entreprise les a-t-elle réalisés ? Dans quelles conditions ? Après un appel d’offres ou une entente directe, comme c’est pratiquement la tradition chez les Libéraux ? Le septuagénaire (Ibra Guis­sé) connu, semble-t-il, de l’Observatoire national des Elections (l’Onel) pour un certain rôle qu’il aurait joué lors des élections générales de février 1993, en est-il encore le Directeur général ? Nous avons besoin de savoir, puisqu’il s’agit de l’argent du contribuable. (…) LES MOTS DE LA TORTUOSITE POLITIQUE La probité, l’honnêteté, la droiture. Voilà entre autres ce que Mody Niang tient à mettre en exergue en rappelant aux uns et aux autres, dans ce chapitre sur les Pourfendeurs hier, encenseurs aujourd’hui, leur parcours tortueux dans ce petit monde de la politique sénégalaise. Parmi ces hommes et ces femmes, figure en bonne place un certain Abdourahim Agne, à l’époque arrogant et affichant un mépris à l’endroit de l’opposition et principalement de Me Wade. Nous n’oublions surtout pas facilement la manière dont il traitait leurs députés à l’Assemblée nationale. Au lendemain du 19 mars 2000, le même individu chantait sur tous les toits, devant la vague de transhumants socialistes qui allaient déposer sans vergogne leurs baluchons auprès du nouveau président de la République, qu’il serait le dernier des Mohicans. En d’autres termes, il serait le dernier Socialiste à «transhumer» vers le Pds. Et il tirait copieusement sur Wade et sur sa gouvernance. Il avait d’ailleurs une manière à lui de prononcer le nom de Wade, qu’il appelait Vade «Lagaffe» (Vade comme vache). C’est aussi lui qui déclarait, avec méchanceté et ironie, au cours d’un débat avec Idrissa Seck, entre les deux tours du scrutin de 2000 : «Quand nous avions eu tous les problèmes avec la Mauritanie, votre général «Vade» aurait assassiné toute la région du fleuve. Votre candidat ne parle que pour dire des bourdes ; il est d’ailleurs devenu Vade Lagaffe.» Dans l’opposition, il garde les mêmes sentiments vis-à-vis de Wade et continue ses tirs. (…) Il conteste même la décision de l’Unesco qui allait décerner le Prix Houphouët Boigny à Wade. «On ne doit décerner le Prix Houphouët Boigny qu’à un homme de paix, un homme tolérant, déclare-t-il. On ne peut pas te donner ce prix alors que dans ton pays, il y a de l’injustice, des convocations à répétition. Le pays frôle le chaos ; ce n’est pas normal que personne ne soit en paix dans ce pays. La tranquillité des citoyens est de la première responsabilité d’un Pré­si­dent.» Le fringant opposant d’alors poursuit : «Senghor est venu et il est parti par la grande porte, Abdou Diouf aussi ; alors, il faut que Wade mène ce pays qu’on lui a transmis sans heurts vers la paix durable.» Notre opposant continue ses tirs nourris qui vont même le conduire en prison. (…) Libéré, il se comporte com­me si la prison l’avait assagi. Il devient plus accommodant avec Vade «Lagaf­fe» et finit par franchir le Ru­bicon, en intégrant son gouvernement, comme ministre des Télécom­mu­nications, des Tics, des Transports terrestres et des Transports ferroviaires. Me Wade était devenu certainement entre temps moins accapareur, plus réfléchi, un homme de paix, tolérant et juste. «Le dernier des Mohi­cans» restera trois à quatre ans dans ce gouvernement avant de démissionner. (…) Me Abdoulaye Babou a été le porte-parole et le président du groupe parlementaire de l’Afp. Il était connu pour l’enthousiasme et même la hargne avec lesquels il défendait l’Afp et son Secrétaire général Moustapha Niasse. N’est-ce pas lui qui faisait cette déclaration singulière : «Je le dis, ma référence, c’est Moustapha Niasse. J’ai été même son baye fall, le mot n’est pas très fort. Je lui ai dit que s’il devait rester quelqu’un dans l’Afp, ce serait moi !» (…) Interrogé sur l’instabilité des différents gouvernements de ce dernier, avec des ministres qui sont nommés le temps d’une rose, renvoyés puis repris deux à trois mois après, Me Babou répond : «C’est quelqu’un (Me Wade bien sûr) qui ne s’embarrasse pas de la Constitution, des règles, de l’Etat. Il fait ce qu’il a à faire et l’assume. Il ne s’embarrasse pas non plus des institutions et les viole impunément». «Par ailleurs, poursuit-il, il nous a montré pendant ces cinq ans qu’il est obsédé par sa réélection. Tous les actes qu’il pose sont d’ordre politicien. Et puis, il se prononce très vite et ne s’embarrasse pas de revenir sur ce qu’il avait déjà dit.» Ce n’est pas tout. Invité à l’émission Janoo bi de la radio privée Sud Fm animée alors par Papa Alé Niang, il crucifie encore Wade : «Wade est disqualifié, non partant. Si les choses se passent normalement, il n’arrivera pas au second tour… Wade a trahi les Sénégalais… S’il est possible pour chaque électeur de voter librement, Abdoulaye Wade perd les élections. Les instituteurs, les paysans, les pères de famille lui ont tourné le dos. Les Sénégalais ont faim et soif. Personne ne veut plus investir au Sénégal, il faut demander à Aminata Niane.» Wade a pourtant gagné, et dès le 1er tour, l’élection présidentielle de février 2007, avec 56% des suffrages exprimés. Il a donc manifestement triché car si tout s’était passé normalement, il aurait perdu, il ne serait même pas arrivé au second tour. C’est Me Babou qui l’affirmait de façon péremptoire. Si l’on résume donc le célèbre avocat, Me Wade ne s’embarrasse de rien et ne respecte rien, surtout pas ses engagements. Il viole impunément les institutions et a fraudé pour se faire réélire. Pourtant, quelques mois seulement après cette élection fraudée, Me Babou, accompagné du petit-fils de son marabout - c’est lui qui l’a dit -, est reçu en audience au palais de la République. Il en sort comme si on lui avait planté un laar dans la bouche et parle de Me Wade en des termes particulièrement élogieux. L’autre Wade est promptement lavé de sa mémoire. En récompense à sa trahison, il est nommé ministre du Travail et des Organisa­tions professionnelles. «Je décrète la mort de l’opposition», lance-t-il une semaine après. Il fait alors de son ancienne référence, Moustapha Niasse, sa cible préférée. (…) Six mois après, Me Babou est renvoyé du gouvernement comme le malpropre qu’il est, au moment où il commençait vraiment à y prendre goût. Il sera plus tard repêché à l’Assemblée nationale, où il continue curieusement de tirer sur celui dont il fut le baye fall. C’est aussi cela le Sénégal des Wade. (…) (…) Assane Diagne, va nous étonner par ses déclarations. L’homme, ingénieur de son état, est présenté comme particulièrement intelligent. C’est l’un des premiers Socialistes à avoir théorisé le «Dioufisme» dans un livre. Nommé ministre de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire en récompense à son acte d’allégeance, il se rend à Saint-Louis, dans le cadre de la visite des services décentralisés de son ministère. Les habitants de Diaminar, un quartier-cuvette, lui demandent de remblayer la zone qui devient une mare dès les premières pluies. Pour les rassurer, il révèle que, «pour récupérer les terrains inondables de Saint-Louis, le président de la République pense importer du sable de la Mauritanie pour rendre les terrains habitables». «Il est possible, poursuit-il, de faire un oléoduc, non pas pour importer du pétrole, mais pour aspirer le sable du désert mauritanien.» Et le Président «(l)’a instruit - le mot fétiche des ministres de Wade - de réfléchir sur ce mécanisme d’importation» qui réglerait doublement le problème de la Mauritanie qui «n’a que faire de ce désert», et celui du Sénégal. Et notre ministre transhumant de trouver cette idée du Président Wade «géniale», puis de la comparer «à l’idée de la récupération et de l’utilisation du désert jusqu’à la création de la haute autorité du désert, car pour le Président, il n’y a pas de problème sans solution (…) ». Un oléoduc qui va pomper du sable à des centaines de kilomètres de Saint-Louis, en plein désert mauritanien ! Importer du sable de la Mauritanie grâce à un oléoduc ! C’est Assane Diagne, brillant ingénieur, qui qualifie cette idée singulière de géniale ! (…) (….)Me Mbaye Jacques Diop, est rentré lui aussi dans les rangs de la flagornerie. Il profite de toutes les opportunités pour rebondir et retrouver éventuellement une planque, peut-être le Conseil économique et social, qui était en voie d’être mis en place. Rappe­lons que le Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales qu’il présidait lui avait été arraché sans ménagement par le président de la République. Ce néo-libéral, l’un des pires détracteurs et contempteurs de Wade avant le 19 mars 2000, devient du jour au lendemain intolérant. En particulier, il nous intimait, à nous les initiateurs des Assises nationales du Sénégal, l’ordre formel de nous taire, et de nous ranger sagement derrière «l’aventurier», «l’incendiaire» d’hier devenu aujourd’hui comme par enchantement une sorte de démiurge. Tout ce qui compte désormais pour ce nouveau et surprenant converti au wadisme, c’est que personne ne s’écarte plus de la ligne, de la «vision» de Me Wade. Lui en tout cas, ne peut plus s’en écarter, qui déclare sans ambages ceci : «Me Wade m’a prêté des yeux, je regarde où il veut.» Il faisait cette étonnante et surprenante déclaration à Thiénaba, dans le cadre de la visite de courtoisie qu’il rendait aux chefs religieux, après sa nomination en qualité de président du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (Craes). (…) La fierté, l’attachement à des principes, à la liberté et à l’indépendance d’esprit qu’il brandissait en bandoulière, c’est fini tout ça, c’est derrière lui ! Ce ne sont plus avec ses yeux, mais avec les yeux d’autrui qu’il voit. (…) Alors, que reste-t-il de cet ancien «porteur de pancartes», de ce militant de la première heure du Bds, puis de l’Ups et du Ps ? Que reste-t-il de cet homme qui était, du temps des Socialistes, la terreur des Libéraux de Rufisque - mon collègue Daouda Niang ne me démentira sûrement pas - et la bête noire des autorités administratives (gouverneurs, préfets, sous-préfets) de la région de Dakar ? (…) Me Ousmane Ngom. Je ne reviendrai pas sur toutes les insanités qu’il a déversées sur Me Wade entre le 18 juin 1998, date de la création de son parti, le Parti libéral sénégalais (Pls), au 19 mars 2000, qui a vu la défaite de son candidat Abdou Diouf. Je renvoie le lecteur au chapitre III (51-78) de mon premier livre sur Me Wade (op. cit.) ou à ma contribution intitulée Me Ousmane Ngom, un traître repenti en service commandé, paru à Sud quotidien. Je me contenterai de rappeler certaines de ses plus récentes déclarations. Je commencerai par celle-ci : «Lorsque j’ai vu le majestueux bateau Aline Sitoé Diatta, je pensais que le père Noël était arrivé beaucoup trop tôt. Et que je vois le maire de Dakar et le Secrétaire exécutif de l’Anoci Abdoulaye Baldé, traverser le tunnel de Soumbédioune, je me suis dit que le père Noël était apparu au grand jour. Mais quand j’ai vu arriver les nouveaux passeports à puce numérisée, j’ai eu la certitude que le père Noël était réel, qu’il était en chair et en os et a pris les traits et le visage d’un homme. Et c’est Me Abdoulaye Wade.» Le monarque, le déstabilisateur professionnel est devenu le père Noël qui apparaît au grand jour avec ses cadeaux, ses réalisations. Me Wade n’est plus seulement le père Noël. En voyage à Paris pour présider la cérémonie d’animation du secteur libéral du 19e Arrondissement, le caméléon Ngom a osé comparer Me Wade à Oumar Ibn Khatab, le second khalife du Prophète Mouhammad (Psl). Voici ce qu’il a dit exactement : «Abdoulaye Wade s’occupe de grandes comme de petites choses ; il a la même vision que Oumar Ibn Khatab. Il est soucieux de tout ce qui touche ses administrés. C’est un grand humaniste.» Astahfiroulah ! Comparer Me Wade le franc-maçon reconverti, Me Wade qui dit une chose aujourd’hui et son con­traire dès le lendemain, qui ruse pour déstabiliser ses interlocuteurs ! Com­parer cet homme-là que nous pratiquons depuis le 1er avril 2000 au second khalife du Prophète Mouham­mad (Psl) ! Il faut vraiment être Me Ousmane Ngom pour oser faire pareille déclaration ! (….) Macky Sall est un compatriote avec lequel je n’ai aucun contentieux particulier. Si j’ai choisi de le comprendre dans cette liste, c’est qu’il y a bien sa place. J’ai expliqué ce choix en note de bas de page n° 166 : il a été encenseur hier et pourfendeur aujourd’hui. Il y a surtout qu’il va solliciter nos suffrages en 2012. Nous avons besoin de savoir exactement qui il est. Au Sénégal, nous avons la fâcheuse habitude de vite oublier, mais nous nous souvenons au moins que M. Sall n’est pas tombé comme ça du ciel, que c’est un pur produit de l’Alternance, dont il a été au cœur du dispositif pendant au moins huit ans. Il a été tour à tour Directeur général de Petrosen, ministre des Mines et de l’Industrie, ministre de l’Intérieur, Premier ministre, président de l’Assemblée nationale. Sur le plan politique, il a présidé la Cellule initiatives et stratégique (Cis) », structure regroupant les cadres du Pds. Nous n’oublierons pas qu’il a été le directeur de campagne du candidat Wade à l’élection présidentielle du 25 février 2007 et aux élections législatives de juin de la même année. Un tel homme ne devrait pas pouvoir devenir tout d’un coup un homme neuf, blanc comme neige et n’ayant donc aucune part de responsabilité dans les scandales gravissimes qui ont entaché profondément l’horrible gouvernance libérale. Nous nous souvenons encore de ses positions de franche hostilité à l’égard de tout ce qui s’opposait à Me Wade et à sa gestion de l’Alternance. Nombre de ses déclarations d’antan le mettent très mal à l’aise et sont en contradiction formelle avec celles d’aujourd’hui. Pour en convaincre le lecteur, nous nous contenterons de rappeler celles qu’il a faites à l’occasion de la célébration du 5e anniversaire de l’Alternance. M. Sall était alors Premier ministre. (…) A ses frères libéraux, il lance : «Ne nous laissons pas divertir par des gens qui ont tout perdu pour avoir gâché le temps que le peuple leur avait donné. Nous savons où nous allons, grâce à la politique de croissance accélérée que nous avons mise en place.» (…) Il trouve que «le bilan reluisant de l’Alternance se manifeste aujourd’hui à tous les niveaux, (que) les changements sont tangibles dans tous les secteurs : l’éducation, la santé, l’agriculture, la sécurité, l’industrie…». «Tous ces secteurs, poursuit-il, fonctionnent et marchent à merveille grâce à la vision et à la politique du chef de l’Etat.» (…) L’histoire retient surtout sa sortie au vitriol contre le président Mamadou Dia, parce que le patriarche s’était seulement permis de critiquer la politique du Président Wade. Elle a pris aussi bonne note du rôle peu valorisant qu’il a joué dans la liquidation de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, notamment lorsqu’il lisait, après dé-classification les rapports n° 02/2005 et n° 14/2005 de l’Ige sur la vérification des investissements réalisés dans le cadre des fameux Chantiers de Thiès. C’était au Méridien Président, devant un parterre de Sénégalais et des représentants de la presse. L’Inspectrice générale d’Etat Nafy Ngom Keïta, chef de mission, s’empressera d’ailleurs de lui rétorquer qu’il n’avait lu que le pré-rapport1. Nous n’avons pas oublié, non plus, son vote forcé à Fatick, lors de l’élection présidentielle de février 2007, alors qu’il ne remplissait pas toutes les conditions nécessaires. (…) Macky Sall nous doit surtout des explications par rapport aux six milliards de francs Cfa que le Président Wade prétendait avoir donnés au gouvernement, et que lui-même avait pris la responsabilité de «partager» à des ministres. (…) C’est notre attente la plus légitime, puisqu’il aspire à nous diriger. C’est aussi notre droit de savoir s’il est prêt, en cas de nécessité, à prendre des mesures de rupture draconiennes, même si celles-ci doivent frapper ses an­ciens «frères» et ses anciennes «sœurs» de parti, y compris ceux et celles qui constituent son entourage aujourd’hui, au cas où ils auraient des fautes graves à se reprocher. (…) (…) le Pr Iba Der Thiam, fut un ami, un frère aîné qui me témoignait beaucoup d’estime et que je lui rendais très bien. Mais aujourd’hui, nos chemins sont divergents et nous avons une vision diamétralement opposée de la manière dont l’Alternance a été gérée pendant onze ans par le Président Wade. Je suis surtout surpris par nombre de ses déclarations et de ses positions publiques, même si je lui en reconnais le droit. Par exemple, je suis très mal à l’aise quand il affirme que : «Me Wade fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fait», ou bien : «Le Président Wade ne parle que quand c’est nécessaire.» Je ne commenterai pas outre mesure ces deux assertions publiques. Je doute même que l’auteur en personne y croit vraiment. (…) L’on se souvient, en particulier, que lors de la célébration du quatrième anniversaire de l’Alternance, il s’enorgueillissait de «la manifestation grandiose de deux millions de personnes qui s’est terminée à la Place du Millé­nai­re». Deux millions de personnes, c’est bien plus que les populations de Saint-Louis, de Louga, de Thiès, de Diourbel et de Kaolack réunies ! Bien plus que la population de la ville de Dakar ! Le même Professeur, répondant à une question de L’Observa­teur du jeudi 17 juin 2010 (page 5) affirme, alors que le processus était en cours, que le Pds «a placé 4 500 000 cartes, et s’est magistralement massifié». Si le processus n’avait pas été arrêté, le Pds aurait sûrement placé 6 millions de cartes, dans un Sénégal qui compte au plus 12 millions d’habitants, desquels il faut déduire les personnes âgées de moins 18 ans, les magistrats, les policiers, les gendarmes, les militaires et les nombreux compatriotes qui ne sont pas intéressés par la politique. Seuls les thiantacounes (talibés) de Cheikh Béthio Thioune qui sont onze (11) millions - c’est le Cheikh qui l’a affirmé - leur dament le pion. Que reste-t-il alors aux autres partis qui dépassent largement les 160 au Sénégal ? On en apprend vraiment avec cet homme-là. Il ne se ménage surtout pas quand il s’agit de vanter les qualités de son champion. Ainsi, à l’occasion d’une conférence organisée à Saint-Louis par Me Alioune Badara Cissé qui venait d’être nommé conseiller à la Primature, il appelle à une «jonction des idéologies autour de Me Wade», qui était le thème de ladite conférence. (…) Avec l’éloquence et la verve qu’on lui connaît, le Professeur néo-libéral qualifiait Me Wade d’«homme unidimensionnel» autour duquel, «l’ensemble des couches sociales en présence dans le pays peuvent se retrouver». Et il lançait : «Que vous soyez Marxistes, Libéraux, paysans, pasteurs, pêcheurs, arabisants, handicapés, etc., l’idéologie wadienne, synthèse de tous les humanismes, vous offre un cadre d’évolution.» Il ne s’arrêta pas en si bon chemin et poursuivait donc : «La pensée politique de Me Wa­de n’est pas seulement celle d’un homme politique ordinaire, mais d’un homme hors du commun, un homme du peuple profondément immergé (dans) sa culture qu’il comprend et affectionne.» Ce professeur est devenu, par la force des choses, le préféré des Libéraux et des partis alliés pour animer des conférences. Ainsi, l’Alliance pour la jeunesse démocratique libérale fit-il appel à lui et à Moustapha Diakhaté pour animer sa conférence organisée à la Piscine olympique de Dakar. Dans son intervention, le Pr Thiam, considérant que Wade est un Mandela, un Senghor, un Abdou Diouf plus quelque chose, affirmera que le troisième président de la République du Sénégal «est un don de Dieu». «Je l’ai combattu, poursuivra-t-il, alors que je ne savais pas que ce grand homme incarnait toutes mes aspirations et idéologies.» Ce bon Me Abdoulaye Wade, politicien pur et dur, dont le nom est étroitement lié au très lâche assassinat du débonnaire et pieux juge Me Sèye, à la rocambolesque rénovation de l’avion présidentiel, à la gestion calamiteuse des fonds spéciaux de la présidence de la République, au nébuleux «protocole de Reubeuss» ! Cet homme sans foi ni loi qui dispute âprement le fameux «butin» à son ancien Premier ministre Idrissa Seck ! C’est donc cet homme-là que nous pratiquons depuis 37 ans et «qui est la concentration du vice, du vol, du mensonge, du crime, etc.», qui incarne finalement toutes les aspirations et idéologies du Pr Iba Der Thiam ! Mais, qu’est-ce qui fait courir l’éminent Professeur derrière cet homme, ce Me Wade ? On a même le sentiment que, devant le Président Wade, le Pr Thiam manque terriblement confiance en lui-même. Alors que ses frères libéraux «le félicitaient pour une séquence diffusée lors du Sommet de l’Union africaine où il parlait de Haïti, l’historien s’est livré à un grand numéro de contorsion». Le seul homme qui mérite des félicitations dans cette affaire, avait alors rétorqué le Professeur, c’est Me Abdoulaye Wade qui a dix Licences pendant que lui n’en a qu’une. Face à Wade donc, le Professeur se prend pour un nain, avoue son infériorité académique et intellectuelle. (…) Nous sommes d’ailleurs loin d’être au bout de nos surprises avec le Pr Thiam. Donnant une conférence le samedi 11 août 2007 sur La réalisation des Etats-Unis d’Afrique, il dénonce vivement «le néocolonialisme qui avait cours au Sénégal jusqu’à l’avènement de l’Alternance»2. «Tout le monde sait, selon lui, que c’est le système colonial qui a installé ici Léopold Sédar Senghor. Ainsi que Abdou Diouf qui n’était là que par la grâce du système colonial». «D’ailleurs, poursuit-il, c’est seulement le 19 mars (2000) que le Sénégal a acquis véritablement l’Indépendance.» (…) Djibo Leyti Ka (…) interrogé sur la situation du pays (Ndlr : dans Le Soleil du vendredi 17 mai 2002), répond : «(…) Les Finances publiques sont exsangues, l’inflation que nous avions maîtrisée est repartie aux environs de 3%, le malheureux taux de croissance de 5,7% a été bouffé par l’inflation, le déficit budgétaire a été multiplié par trois, passant de 2 à 6%. Donc, nous sommes loin des normes de l’Umeoa. Les scandales s’accumulent (…)» A propos des nouveaux gouvernants, il martèle : «Ils savent faire de la politique politicienne, de l’agitation. S’ils restent quatre ans sans en faire, ils vont déstructurer davantage ce qu’ils avaient trouvé ici et le pays va plonger.» (…) L’homme du 14 mars enfonce alors le clou : «C’est à cela que les Sénégalais doivent s’attendre de la part d’un gouvernement inexpérimenté. C’est une question d’équipe. Et quand on parle d’équipe, on parle de cahier de charges ou de cahier de mission et l’on constitue un «gouvernement de mission». C’est la manière de gouverner de Me Wade qui pose problème. Il a beaucoup de bonnes idées, trop nombreuses à mon goût et qui s’entrechoquent pêle-mêle. Il n’y a pas de fil conducteur.» (…) Nous allons encore être davantage convaincus de la tortuosité de l’homme en prenant connaissance de sa réponse à l’avant dernière question portant sur la Gauche sénégalaise, dont il se réclame - que le lecteur le note bien ! Voici la réponse, après un rire moqueur : «Vous savez, moi, j’aime bien le Président Wade. Vous savez pourquoi ? Parce qu’il est clair. Il a dit l’autre jour, très clairement et c’était peut-être la première fois, en parlant de ses ministres, que le programme qui est appliqué, c’est le programme du Pds, un programme libéral. Il ajoute : «Il ne faut pas l’oublier.» Tout de suite, j’ai enlevé mes lunettes pour me demander comment vont faire les gens de Gauche qui sont avec Me Wade. Il y a des formations politiques qui, pendant longtemps, nous ont fatigués avec leur pôle de Gauche et qui, aujourd’hui, sont au pouvoir pour appliquer le programme du libéralisme qui est l’antithèse de la Gauche.» Notre caméléon ajoute, et c’est ce qui est plus intéressant encore : «Moi, Djibo Leyti Ka, je ne connais que la Social-démocratie qui va nourrir le monde. La Gauche est l’avenir du monde, surtout avec l’alter mondialisation. C’est le régime de partage et il est opérationnel.» C’est clair et net : c’est un homme de Gauche qui n’appliquera pas un programme libéral ! (…). (…) Finalement, n’en pouvant plus de végéter dans l’opposition, Djibo Leyti Ka se renie en se rapprochant de Me Wade, l’homme sans vision. Il finit par franchir le Rubicon et est nommé, le 22 avril 2004, Ministre d’Etat, ministre de l’Economie maritime, dans le premier gouvernement de Macky Sall. Quelques mois plus tard, le tout nouvel allié de Me Wade procède à la réouverture de la permanence de son parti dans la capitale du Rail (Thiès), fermée depuis belle lurette pour défaut de paiement. Il renvoie alors l’ascenseur à son bienfaiteur en ces termes : «Me Wade est un gor (loyal) qui ne sera pas plus gor que nous. Aujourd’hui, il s’est fait jour. Nous nous sommes retrouvés avec le chef charismatique du Sopi qui se battait aussi pour le changement. Notre convergence programmatique avec le Président Wade est une convergence philosophique, structurelle et de méthode.» Qui l’eût cru ? Lui Djibo, l’homme de la Gauche qui est l’avenir du monde ! Lui le Social-démocrate qui ne trouve que des convergences entre son programme et celui libéral de Me Wade ! Que le lecteur se rappelle comment il ironisait un peu plus haut avec cette Gauche qui appliquait un programme libéral ! C’est vraiment le monde à l’envers avec ce Sénégal de l’Alternance ! Nous allons en terminer avec cet homme, même si nous pouvions encore remplir plusieurs pages avec ses déclarations qui changent en fonction du contexte, surtout de ses intérêts du moment. Nous nous souvenons de ce qu’il pensait de Wade et de sa gouvernance. Après le 22 avril 2004, il va s’employer à nous fabriquer un autre Abdoulaye Wade, qui est maintenant à la hauteur de ses deux prédécesseurs. Il les dépasse même d’une longueur. Suivons le raisonnement du nouveau converti au wadisme : «Senghor est un homme de méthode, il est une école de méthode et d’organisation. Le Président Diouf a une culture administrative. C’est pourquoi il a été longtemps Premier ministre en coordonnant l’action du gouvernement. Mais il n’a pas apporté de nouveautés aux principes de base que Senghor a posés. Le Président Wade a fait un quart de siècle d’opposition. Il a un plus que ni l’un ni l’autre n’ont. Et il a consolidé ce que Senghor a posé. Il a même enjambé Diouf (…). Wade complète Senghor tout en allant plus loin. Maintenant, chacun a son style. Senghor se comporte en professeur, Abdou Diouf en disciple. Le Président Wade, lui, se comporte et en professeur, mais également en homme de challenge3.» Le lecteur a bien lu, et compris. Il se rappelle surtout comment Djibo Ka traitait plus haut Me Wade : incompétent, inexpérimenté et dangereux parce que ne le sachant pas ; ses nombreuses idées qui s’entrechoquent pêle-mêle mais qui n’ont pas de fil conducteur, etc. Voilà que l’homme, une fois au gouvernement, change complètement de fusil d’épaule. C’est un tout autre Wade qu’il nous présente, lui taille une autre personnalité, une autre dimension.


18 Commentaires

  1. Auteur

    Tah!

    En Octobre, 2011 (00:56 AM)
    Trop long :-D Apres vous me rendez compte way stp :up: 
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  2. Auteur

    Ndioublang Seck

    En Octobre, 2011 (02:11 AM)
    «S’il y a un truand politichien qui a avoué avoir volé l'argent du peuple c’est Idrissa Seck»
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    Auteur

    Ndioublang Seck

    En Octobre, 2011 (02:12 AM)
    «S’il y a un truand politichien qui a avoué avoir volé l'argent du peuple c’est Idrissa Seck»
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    Auteur

    Sathie Seck

    En Octobre, 2011 (02:13 AM)
    «S’il y a un truand politichien qui a avoué avoir volé l'argent du peuple c’est Idrissa Seck»
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    Auteur

    Cayorman

    En Octobre, 2011 (07:04 AM)
    Bonne lecture... c'est dommage que les senegalais ont la memoire courte. En tout cas merci a Mody Niang de revinir sur un passe recent.

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    Auteur

    Dof

    En Octobre, 2011 (08:01 AM)
    il e nous apprend rien d'extraordinaire ce Mody Niang. Abdoulaye wade n'est pas un bon président. Tout le monde le sait. Mais le autres, waaakh rék.
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    Auteur

    Peuls,

    En Octobre, 2011 (08:45 AM)
    NOUS avons lu-relu dans ce site les suggestifs extraits de l'ouvrage de l'Illustre Mody NIANG. Personne ne peut contester la véracité des péripéties télégraphiquement racontées par l'Illustre Mody NIANG. Tous les Sénégalais, hommes et femmes, laics et religieux, qui ont travaillé-composé-côtoyé-directement-indirectement avec l'ingrat-minable-raciste-menteur-haineux-trompeur-falsificateur-corrompu-corrupteur-voleur-violeur-violent-méchant wade, ont des parts de respeonsabilités dans la situation désastreuse du Sénégal d'aujourd'hui. Avant l'alternance! Parce que le pds n'a jamais rien gagné seul au Sénégal! Une coalition hétéclite de partis politiques, de leaders exemplaires: Maodo Maodo Mamadou DIA-Landing SAVANE-Moustapha NIASSE Abdoulaye BATHILY-Hameth DANSOKO. Ce sont ces hautes personnalités qui avaient convaincu les dignes peuples de voter, en 2000, pour l'alternance démocratique! wade les a indignement tous trahis......
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    • Auteur

      Reply_author

      En Septembre, 2022 (10:06 AM)
      Actuellement quand tu as une sœur avec un gros cul, tu te frotte les mains et tu l'aide à trouver un pervers riche pour que vous le deplumez ensemble. 
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    Auteur

    Gawlo

    En Octobre, 2011 (08:50 AM)
    IDY EST UN GRAND TRAFIQUANT DE PERSONNALITE



    CURSUS SCOLAIRE ET UNIVERSITAIRE DE IDRISSA SECK



    Toute la vérité, rien que la vérité sur les études peu reluisantes de Idy.



    Au cours de sa sortie sur la radio Rfm, Idrissa Seck a beaucoup parlé de son cursus scolaire et universitaire en citant tour à tour le collège Saint Gabriel de Thiès, le lycée Vanvo de Dakar, Sciences Politiques de Paris et naturellement l'université de Princeton des Etats-Unis. Mais curieusement, Idy ne fait que répéter inlassablement son statut d' «ancien» de ces établissements scolaires et universitaires. Il dit : «Je suis ancien de Sciences Politiques, je suis ancien de Princeton». Remarquez l'escroquerie : Idy ne dit jamais «je suis diplômé de Sciences Politiques à Paris» ou bien «je suis diplômé de Princeton aux Etats-Unis», mais seulement «je suis ancien de ces établissements». Pour la gouverne des lecteurs qui risquent de se laisser abuser par Idy, nous rappelons ceci :



    L'EXAMEN D'ENTREE EN 6EME : PREMIER ECHEC



    Idy avait échoué à l'examen d'entrée en 6ème à Thiès en 1972. Heureusement, c'est l'épouse chrétienne de son cousin Alioune Badara Niang, (cette femme est la sœur de Marie Thérèse Diédhiou) qui avait été prise de pitié par le sort et par la pauvreté de Idy. Cette femme-là est allée solliciter au collège Saint Gabriel une place en classe de 6ème en faveur de Idrissa Seck comme «cas social». Dans ce collège, tout le monde payait sauf Idy, parce qu'il était issu d'une famille misérable (son père était vendeur de légumes au marché de Thiès et sa mère griotte dans les cérémonies mondaines). Voilà comment Idy s'est retrouvé au collège Saint Gabriel.



    STATUT DE «RECASÉ» AU LYCÉE VANVO



    Pour le lycée Lamine Guèye, c'est toujours son cousin Alioune Badara Niang (mais c'est encore plus complexe et plus grave dans leurs relations familiales) qui avait réussi à lui trouver une place de «recasé» dans le lycée où il n'y avait que des fils à papa. Ce n'était pas le lieu indiqué pour un misérable comme Idy, mais le coup de pouce de l'avocat Wade a été déterminant pour que Idy entre à Vanvo. Là aussi, il n'était pas un brillant élève comme il voudrait le laisser croire. C'est vrai qu'il se classait premier en arabe, mais c'est tout. Pour toutes les autres matières, il était médiocre. C'était entre 1978 et 1981, les archives sont là. Idy a eu son bac en 1981 à l'âge de 22 ans alors que ses camarades de classe en avaient 17 ou 18, ce qui n'est donc pas le propre d'un dénie.



    A L'UNIVERSITÉ DE PARIS, IDY ÉTAIT HÉBERGÉ PAR OUSMANE NGOM



    Venons-en maintenant à ses études de Sciences Politiques à Paris. Idy avait la manie de s'inscrire dans une université uniquement pour avoir la carte d'étudiant afin de garnir son CV. C'est tout. Idy ne peut pas brandir un diplôme qui lui aurait été décerné par cette université parisienne. D'ailleurs, il est arrivé à Paris en septembre 1981. Sur recommandation de Wade, il était hébergé dans la chambre d'étudiant de Ousmane Ngom. Mais c'est seulement pendant l'année 1986-1987 qu'il est allé s'inscrire à Sciences Politiques. Question : Qu'a fait Idy entre 1981 et 1987 à Paris ? Réponse : Rien du tout, sinon vadrouiller et vivre aux basques de Ousmane Ngom qui l'avait entièrement pris en charge alors que le fainéant Idy ne faisait que dormir.



    D'ailleurs, quel besoin un diplômé de Sciences Politiques peut-il trouver à revenir à Dakar en 1988 pour essayer de s'inscrire à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l'Université de Dakar ? Pour toute réponse, le Doyen de la Faculté à qui il avait fait parvenir une demande lui avait répondu que la seule faveur qu'on pouvait lui faire, c'était de l'autoriser à s'inscrire en Duel II. Aussitôt, Idy avait boudé pour aller chercher ailleurs. Si vraiment il était diplômé de Sciences Politiques, ce n'est pas une inscription en Duel II que le Doyen lui proposerait, mais plutôt un poste de professeur dans cette même Faculté. Ceci révèle encore une fois que Idy a toujours été un escroc du savoir, un escroc des diplômes.



    IDY ÉTAIT INSCRIT EN COURS DU SOIR POUR 6 MOIS A PRINCETON



    Enfin, pour ce qui concerne maintenant son passage à l'université américaine de Princeton, il faut préciser que c'est Jean Collin, l'ancien tout-puissant ministre d'Etat de Abdou Diouf qui, pour récompenser Idrissa Seck de sa tortuosité (il était taupe du régime Ps au seindu Pds), lui avait octroyé la bourse pour un séjour de 6 mois seulement aux Etats-Unis. Oui, vous avez bien lu. Nous avons bien dit «6 mois».



    Nous savons bien comment fonctionnent les universités américaines en matière d'études et de diplômes. Si un étudiant arrive aux Etats-Unis avec le bac, il a d'abord deux formalités à remplir. La première, c'est passer un test de niveau à l'issue duquel l'université l'accepte comme étudiant. La deuxième, c'est de faire 6 mois d'adaptation à la langue : ces 6 mois destinés aux francophones servent à apprendre l'anglais pour pouvoir comprendre les explications des professeurs.



    Ces deux formalités, une fois remplies, l'étudiant attaque maintenant le premier cycle qui dure 4 ans à l'issue desquels il obtient le diplôme appelé Bachelor. Après ces 4 ans, l'étudiant entre en second cycle qui dure 2 ans à l'issue desquels il obtient encore un diplôme qui s'appelle MBA. Enfin, l'étudiant attaque le troisième et dernier cycle qui dure 2 ans et qui est sanctionné par le plus haut diplôme américain et qui s'appelle PH.D. qui donne le titre de Docteur. Voilà pourquoi on dit Docteur Cheikh Tidiane Gadio. Lui, il a bouclé les 8 ans sans redoubler pour avoir obtenu à la fois le Bachelor, le MBA et le PH.D. Parmi les ministres de l'actuel gouvernement, Mamadou Sidibé a suivi le même cursus aux Etats-Unis. Revenant à Idy, signalons qu'il est arrivé aux Etats-Unis en avril 1991, il a étudié 6 mois à Princeton et est rentré à Dakar en septembre 91. Alors, quel diplôme a-t-il pu ramener de Princeton après seulement 6 mois de cours du soir ? Nous disons bien «cours du soir». Voilà pourquoi Idrissa Seck n'a eu aucun diplôme d'études supérieures. Aucun ! Et nous le défions de nous prouver le contraire

    I

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    Auteur

    Patisco

    En Octobre, 2011 (09:34 AM)
    Président wade,



    Certains pays ont du pétrole jusqu'au plafond; d'autres ont des mines de diamants qui n'ont pas de fond; et certains ont même des filons d'or à en perdre la raison; Et nous on a... VOUS, qui valez tous les trésors du monde !

    Vous n'êtes pas intelligent, vous êtes mieux encore !



    Mbeugue Beuré Bagne Baré , vive wade et ses alliés 75% au premier tour



     :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla: 
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    Auteur

    Mbour

    En Octobre, 2011 (09:35 AM)
    Président wade,



    Entrer en compétition avec vous, c'est comme espérer arroser des fleurs en pissant contre le vent : l'arroseur en prendra toujours plein sa poire !

    A votre niveau, votre réussite ne tient plus du simple hasard.

    Grâce à vous, l'industrie du mouchoir a triplé ses ventes… vous avez fait beaucoup de désespérés qui savent qu'ils ne vous égaleront jamais !



    Mbeugue Beuré Bagne Baré , vive wade et ses alliés 75% au premier tour





     :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla: 
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    Auteur

    Ndiaganiao

    En Octobre, 2011 (09:35 AM)
    Président wade,



    Si quelques fois tu te sens petit, inutile, démoralisé ou dépressif, n'oublie jamais que tu as été un jour le plus rapide et le meilleur spermatozoïde de ta bande... C'est toi, le grand gagnant!

    Votre exceptionnelle aptitude à diriger est digne d'Alexandre le Grand.



    Mbeugue Beuré Bagne Baré , vive wade et ses alliés 75% au premier tour

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    Auteur

    Thiouk

    En Octobre, 2011 (10:22 AM)
    monsieur niang je suis daccors avec toi sur tout ce que tu nous as dit sur les politiciens senegalais , mais quand tu ecris sur ces personnes la ,il ne faut pas oublier idy aussi, il est plus arogant que tous ces personnes que tu viens de cité en plus il a reconnu avoir voler l argent des senegalais, dites par quel magie il est devenu millardaire entre 2000 et 2005. wa salam
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    Auteur

    Ardo

    En Octobre, 2011 (13:42 PM)
    Il faut que Maky s'explique sur les 6 milliards distribués aux ministres.n'en fait qu'ils se sont partagés. Wade l'a piégé, comme il a piégé Idrissa Seck, en les rendant complice de ses crimes. J'apprécie vraiment Maky mais sur cette accusation il faut qu'il fasse la lumière.
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    Auteur

    Ame

    En Octobre, 2011 (15:31 PM)
    macky s'est clairement expliké à propos des 6milliards de taiwan(emission et si on en parlait sur tfm taper sur google video et si on en parlait macky sall).bon,o dirait k l'auteur est un pro idy?il a flingué tt le monde sauf idy.il n'est pas si intelligent que ça...
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    Auteur

    Ame

    En Octobre, 2011 (15:33 PM)
    en plus ya meme pa la photo de idy sur le widget. :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :haha:  :haha:  :haha:  :haha:  :haha:  :haha:  :haha:  :haha:  :haha: 
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    Auteur

    Deug

    En Octobre, 2011 (16:14 PM)
    je le jure sur le créateur je detesse le politique les gas mais soyons intelligent mody niang rien dit sur idy ca veut dire que idy a raison depuis 5ans il dit la meme chose jusqu'a l extinction du soleil on peut lui reprocher rien meme si on etant len enquettes a travers l univers < dit la verité meme si on doit te tués<
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    Auteur

    Ame

    En Octobre, 2011 (18:55 PM)
    idy a dit kon ne peut rien prouver contre lui juskà l'extinction du soleil et non kil n'a rien pris!!il a volé des fonds politik et c là son diferend avec wade!! :haha:  :haha:  :haha:  :haha:  :haha:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:   <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">   :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet:  :dedet: 
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    Auteur

    Faac

    En Octobre, 2011 (02:24 AM)
    Ki a le temps de lire ces balivernes? Soyez concis, svp.
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