Que tout, tous se taisent. Que seul se fasse entendre le bruissement du silence résigné et indigné de tous les «impertinents» mal pensants qui ont osé sentir l’odeur du pétrole, tendre «leurs longues langues» pour en parler. Parler de l’argent du pétrole, des improbables connexions entre pouvoir et pétrole dans notre pays sous la deuxième alternance. Que seule s’élève, solitaire et péremptoire, la voix des inconditionnels du Président Sall, défenseurs circonstanciels de son frère Aliou
. Tout autre discours est nécessairement discordant, toute autre attitude répréhensible. Non pas par la justice, mais par les «répliqueurs» du régime. Dont tout le travail dans cette «guerre de Troie», se réduit à réduire à néant tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Afin de pouvoir dire comme Demokos : «Le poète troyen est mort, vive le poète grec.»
C’est dans cette logique purement verbale, polémique et propagandiste que s’inscrit la «sarabande des perroquets». A travers cette métaphore animalière ingénument péjorative, Soro Diop qualifie tous les opposants du régime actuel. Mais du même coup, il se disqualifie lui-même en construisant sa défense sur cette ligne. En effet, s’autorisant ce qu’il leur refuse, il les insulte systématiquement, sous prétexte que ces «envieux, haineux» ne sont spécialistes que de «sorties névrotiques sur le pétrole, la société Pétro-Tim, assorties d’accusations aussi légères qu’un duvet, de suspicions morbides géométriquement centrées sur Aliou Sall.»
M. Diop déploie ainsi une véritable rhétorique de lapidation, suivant une logique résolument manichéenne. Seuls des gens comme Mamadou Oumar Ndiaye sont épargnés par sa furia : «Merci, lui dit-il, d’avoir eu le courage de nommer dans votre éditorial du mardi 27 septembre 2016, ces postures auxquelles se réduit la problématique oppositionnelle (…).» La conclusion de M. Diop est une interrogation qui, en réalité, est une affirmation radicale et péremptoire : «Comment nier jusqu’à la cécité hallucinante les rayons de lumière qui depuis 2012 avec le Président Sall, éclairent l’avenir ?»
A sa suite, un certain Moustapha O. Ndiaye (ex membre Air Macky), s’attaque au ministre Mame Mbaye Niang. Qui a osé sentir l’odeur d’un pétrole… sale. Désormais, il est qualifié de «militant de la piscine», qui «(…) de l’opposition aux affaires, (…) a toujours été incapable de construire un discours audible, consistant et consommable. Au grand regret du patron, qui ne sait plus quoi en faire.» Finalement, l’intolérance des gens du pouvoir actuel est aussi pernicieuse que celle des Eléates, qui par de savantes théories philosophiques, prétendaient démontrer que le mouvement n’existe pas. Mais pour toute réplique, Diogène se mettait simplement à marcher. Car «l’intolérance est plus dangereuse quand elle prétend détenir la science.»
Ils doivent comprendre que la démocratie ne se réduit pas à un pluralisme qui tolère l’existence d’autres partis à côté de celui du Président. Juste pour lui servir de caution et à qui le pouvoir ne reconnaît aucune possibilité de détenir et d’exprimer une quelconque vérité. De fait, comme l’affirme Pascal : «La source de toutes les hérésies est de ne pouvoir concevoir de rapport entre deux vérités opposées (…), croyant que l’aveu de l’une enferme l’exclusion de l’autre.»
Tel est, selon Maurice Duverger, le fondement de tous les régimes totalitaires.» En demandant à ses «perroquets» et à tous ceux qui se mêlent de pétrole, Pétro-Tim, gaz…, de «puiser dans l’immense sagesse de Socrate (…)», M. Diop semble oublier que la sagesse du père des philosophes, contre la raideur démonstrative des sophistes et la philosophie qui les valorisait, ne s’est jamais exprimée qu’à travers le dialogue. En attendant une telle sagesse de nos gouvernants, en attendant que le pétrole coule, c’est le temps des invectives…
Galasse
20 Commentaires
Mansawali Sénégal Sunugal 2016
En Octobre, 2016 (08:39 AM)CE SALE TEMPS DES INVECTIVES N'A RIEN A VOIR AVEC LE
BEAU TEMPS DES DIRECTIVES DU PRESIDENT MACKY SALL
Anonyme
En Octobre, 2016 (08:41 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (08:44 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (09:36 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (10:12 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (10:14 AM)allez vs inscrire
non au petrole national confié à la famille faye sall
Senegal
En Octobre, 2016 (10:33 AM)Anonyme
En Octobre, 2016 (10:34 AM)Vous prouvez vraiment que vous n'aimez pas ce pays, sinon avec tout ce que vous dénoncez quotidiennement qu'attendez vous pour porter plainte contre Macky et sa famille auprès des instances internationales de lutte contre la corruption. Vous ne ferrez pas car vous savez que vous êtes des menteurs.Le jour où vous porterez plainte tous vos mensonges seront mis à nu et le monde entier rira de vous faux politicards.
Xeme
En Octobre, 2016 (10:49 AM)Interrogeons nous sur les pièces du piège. Les dernières cartouches du premier ministre, mandataire pour la défense d'Aliou Sall, que sont "tous les contrats sur le pétrole" qu'il a publié, nous ont permis de nous faire une certitude sur certains points:
- Ils n'ont qu'un décret écrit, sans numéro, sans cachet, sans date, évidement non publié dans le journal officiel. Ce serait bizarre que le pouvoir de Macky ait un décret digne de ce nom signé par Wade et qu'il amuse les sénégalais par la publication d'un non décret.
- Le "décret écrit" l'est dans un papier de mauvaise qualité (comme si le Palais de Wade manquait de papier A4).
- Le "décret écrit" a été imprimé depuis une imprimante qui manque d'encre (comme si la présidence de Wade n'avait pas 8 000 F pour se payer une cartouche d'encre).
- Le "décret écrit" n'a pas été appliqué. C'est même trop évident, mais puisque la mode est au déni de l'évident... On ne peut donc pas parler, sur la seule base de ce "décret écrit" et du contrat auquel il est sensé donner effet, de période initiale exécutée pour nécessiter une extension.
- Toute cette documentation incomplète, n'engageant en rien ceux qui l'auraient signé (il n'y a pas plus clair que l'article 35.5 du "contrat"), s'est retrouvée entre les mains de Macky Sall. Il y a à se demander si cette documentation n'a pas été guidée pour tomber entre les mains de Macky, ou d'un membre de son pouvoir. Il suffit de comprendre que cette documentation n'engage ni ceux dont les noms y figurent, ni l'état sénégalais. Il suffit de comprendre que cette documentation n'est même pas un début que le pouvoir suivant pouvait terminer. Il suffit de comprendre que cette documentation pouvait être détruite par le pouvoir sortant sans encombres. Et ce serait d'ailleurs une façon facile d'éviter que le pouvoir sortant soit accusé de quoi que ce soit par ceux qui n'auront pas compris et qui auraient profiter de l'ignorance des gens pour les salir.
- La dernière trouvaille de l'armée mise à la disposition de la défense d'Aliou Sall, c'est de véhiculer que c'est le pouvoir sortant qui a introduit le mafieux Frank Timis au Sénégal. Mais cela ne fait que renforcer l'idée du piège (ou de l'appât). Parce que ceux qui l'ont introduit ne lui ont rien offert, rien signé de valable, dans le domaine du pétrole. Et pourquoi alors, ils l'ont introduit pour le faire attendre ?
Le pouvoir sortant laisse donc bien arriver aux mains du pouvoir entrant des documents qui n'engagent en rien, des documents dont la valeur est nulle, des documents qui n'ont aucun pouvoir légal. Mais il lui laisse ces documents quand même. Pourquoi ?
Pour construire un piège (ou appât) efficace, il faut connaitre les habitudes (alimentaires) de l'animal à piéger.
Si la presse de Macky l'a présenté comme l'homme de la gestion vertueuse à cheval sur les valeurs républicaines, l'affaire Petro-Tim est la preuve que Wade n'y a pas cru un mot. Parce qu'il faut croire l'exact contraire pour laisser de pareils dossiers vides (sur le plan du droit), mais piégés, et attendre calmement que l'animal tombe dans le piège et que ce dernier se soit complètement refermé. Si l'idée de profiter d'une "signature" de Wade ne sous-tendait pas l'affaire Petro-Tim, elle n'existerait pas. Tout pouvoir, héritant d'un pareil dossier (document qui renvoie sa valeur sur l'existence d'un autre document, lequel n'est pas complètement né), l'aurait classé sans suite si l'idée d'un profit ne l'anime pas. Parce qu'un président de la république (nouvellement élu) peut constituer des dossiers complets pour le même objectif, et de bon droit. Mais c'est le fait de vouloir y associer le sortant, qui a laissé de l'incomplet, et pire, du piégé, qui a donné naissance à l'affaire Petro-Tim. C'est le fait de vouloir faire porter le chapeau à l'autre, sans éléments pour le faire, qui rend l'affaire flagrante.
Et Wade a attendu que le piège soit complètement refermé pour lancer le cri qui va déclencher les tentatives de l'animal de se libérer. Ne pas oublier que c'est le 21 Octobre 2014 à la réunion du comité directeur de son parti que Wade a lancé son accusation sur Petro-Tim. Wade savait le délit déjà consommé. La première réaction d'Ali Ngouye Ndiaye fut de demander à Wade de fournir des preuves de ce qu'il déclare. La conférence de presse de Benno demanda à Macky de prendre au sérieux les déclarations de Wade, et de tout publier pour le démentir. Les multiples sorties d'Aliou Sall, ses menaces de plaintes, les sorties d'Ali Ngouye, Amadou Ba, Boun Dionne, etc n'ont fait à, chaque fois, que confirmer que Wade avait raison. Car, dans l'affolement, à chacune de leurs sorties, ils ont avoué ce qu'ils niaient la veille. Les Sonko, Baba Aidara, Adama Gaye, Birahime Seck, n'ont fait que, guidés par leurs réflexes d'intellectuels, vouloir jeter un coup d’œil sur ce que raconte le "vieux sénile", et être ébahis par ce qu'ils ont découvert.
Wade avait choisi son moment. Il savait que le piège s'était bien refermé. Il savait surtout que plus l'animal va se débattre, plus le piège se fichera dans sa chair, mais jamais il ne se libérera. La preuve en est qu'à chaque tentative, la défense d'Aliou Sall aggrave son cas, jusqu'à la dernière suppression de son nom des archives de l'APIX alors que tout le monde avait vu son nom y trôner, jusqu'aux menaces contre toute personne qui en parlerait. Et le piège continue de se resserrer autour de sa proie.
Et quelle sera la suite ? Il faut demander au propriétaire du piège, ou celui qui a mis l'appât au bout de l'hameçon.
Anonyme
En Octobre, 2016 (11:00 AM)S'il y'a négociations le PDS sait qui a négocié, qui a reçu qui, qui a introduit qui, pourquoi le contrat est signé, est ce pour faire plaisir à Maky dans l'opposition ou son frère qui n'est pas une personnalité de premier d’alors.
On ne va pas nous faire croire qu'un Alioune Sall, simple fonctionnaire avait autant de poids pour obliger Wade et les ministres d'alors à exécuter ses désirs.
PDS, journalistes n insultez pas notre conscience.
Faites un travail de recherches et d'investigations comme le Washington Post (Watergate) ou d'autres journaux occidentaux, notamment français (fraudes fiscales, assassinat de politiques etc.).
Si vous n'en êtes pas capables, alors taisez vous
Anonyme
En Octobre, 2016 (12:22 PM)Si elle pense venir au pouvoir en créant des faux débats (CREI, ARECELOR-MITAL, HOMOXEXUALTE, AVIS DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL , BINATIONALITE,LAICITE, PETROTIM, APE) elle perd son temps.Les Sénégalais veulent des programmes, des propositions pas des invectives
Anonyme
En Octobre, 2016 (12:56 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (13:41 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (15:13 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (15:30 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (17:37 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (20:02 PM)Pour remboursement des sommes avancées on verra après
Anonyme
En Octobre, 2016 (23:24 PM)Je vais vous faire une révélation, puisque apparemment vous en raffolez, vous les Wolof, cette "affaire Petrotim " sera un os dans vos bouches et contribuera à sa réélection car la vérité éclatera au grand jour dans un bref instant. Ceux qui ont diffamé auront des comptes à rendre aux compagnies pétrolières qui ont investi lourdement au Sénégal qui laveront leur réputation ternie par des fausses accusations. A BON ENTENDEUR SALUT !
Anonyme
En Janvier, 2017 (00:01 AM)Anonyme
En Janvier, 2017 (00:01 AM)Participer à la Discussion