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Gestion du pétrole et du gaz sénégalais (Par Pr Arona Coumba NDoffène Diouf)

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Gestion du pétrole et du gaz sénégalais (Par Pr Arona Coumba NDoffène Diouf)
Le Sénégal va devenir un pays producteur de pétrole et de gaz. D’importants revenus financiers seront mobilisés qui, si bien gérés, peuvent ouvrir au pays des possibilités immenses d’accélérer sa croissance économique, surtout dans le domaine des investissements publics. Aujourd’hui, non seulement les autorités sénégalaises ne sont pas préparées à cet enjeu économique majeur, pire encore, la mise en place du cadre de gestion des revenus pétroliers et gaziers du pays est toujours dans le tâtonnement ou en cours ; alors que les premiers barils sortiront du fond océanique dans quelques mois.

Je voudrai, ici, alerter mes compatriotes sénégalaises et sénégalais et l’opinion internationale sur les manquements et l’inaptitude du gouvernement du Président Macky Sall, constatés dans les divers aspects des cadres règlementaires et institutionnels pour une bonne prise en charge de la gouvernance de nos ressources pétrolières et gazières. Je ne dérogerai pas à la règle. Ainsi, je propose, ici, des recommandations sur la manière dont ils pourraient être corrigés pour éviter au pays le « désespoir de l’attente » qu’ont connus le Ghana, le Liberia, la Tanzanie …tous nouveaux pays exportateurs de pétrole et de gaz. C’est pourquoi, la gestion du secteur hydrocarbure occupe une place importante dans mon programme présidentiel proposé à mes compatriotes.

Je suis concerné et très préoccupé par la gouvernance des hydrocarbures sénégalais par le Président Macky Sall, Chef de l’État jusqu’en février 2024 qui marque la fin de son deuxième et dernier mandat, à savoir sur les trois aspects suivants :

-Le niveau très inquiétant de l’endettement du Sénégal, raison de la cherté exacerbée de la vie, sans précédent, dans le pays ;

-L’absence de professionnalisme et d’expérience des structures institutionnelles qui encadrent le secteur pétrolier et gazier sénégalais au vu de la gouvernance non transparente et inefficace de l’administration du Président Macky Sall, sorti récemment de scandales financiers les plus graves de l’histoire du pays ;

-Le risque d’invasion et de fraude fiscale et le défaut d’audit de cours rigoureux des activités étatiques.

Le Sénégal est très endetté

En 2021, dernière année évaluée du régime du Président Macky Sall, le montant du budget de la dette était de 9 478 milliards (14,45 milliards d'euros) et représente le montant de la dette le plus élevé des 23 dernières années de l’histoire du Sénégal. Rapporté au nombre d'habitants, cela correspond à un endettement de 561 492 FCfa (856 euros), que chaque citoyenne et citoyen sénégalais doit aux créanciers du Président Macky Sall (source : donnéesmondiales.com). Une autre source africaine crédible, Sika Finance, a confirmé que « le taux d’endettement du Sénégal s’est accru de 74,3% du PIB en fin juin 2022, contre 73,2% en fin 2021, en raison d’une hausse plus importante du stock de la dette rapporté au PIB ». D’après ce consultant financier, on peut « affirmer que le Sénégal présente un risque de surendettement avéré. Cette évolution est à la fois imputable à la dette intérieure (+20,85%) à 3 732 milliards FCfa et la dette extérieure (+9%) à 8 848 milliards FCFA. Par maturité, la dette représente 97% de l’encours global contre 3% pour la dette à court terme. » Plus irrationnel et plus alarmant encore, selon la même source, « la dette publique, détenue par les acteurs économiques sénégalais, n’est qu’à hauteur de 2 882 milliards, alors que les étrangers détiennent 9 698 milliards FCfa (je souligne bien : il s’agit ici de la dette publique). Pour le risque de crédit, la dette extérieure est libellée à 54% en euros pour les européens, 32% en dollars pour les américains, 6% en yens pour les chinois, 7% dans d’autres devises et seulement 1% aux sénégalais. »

Dans son rapport sur la situation économique catastrophique du Sénégal, en septembre 2022, la Banque mondiale alertait le Président Macky Sall comme suit : « … les tensions géopolitiques et les pressions inflationnistes ont affecté les moteurs de la croissance (du pays) et le pouvoir d’achat des ménages en 2022. Le déficit budgétaire devrait s’améliorer légèrement tout en restant supérieur à 6 % du PIB, pour la troisième année consécutive en 2022. L’endettement public, notamment externe, s’est significativement accru depuis 2019 et les pressions extérieures persistent avec des importations en hausse… ».

Entre 2019 et 2022, l’endettement public du Sénégal a considérablement augmenté passant de 64% à 75% du PIB, dépassant ainsi le seuil de l’UEMOA (70%). En 2023, la dette publique resterait au-dessus de 70% du PIB (75,1% et 71,4%) (Ministère des Finances, France).

« Mystifier les sénégalais sur le taux de croissance projeté à deux chiffres ! »

Une équipe du Fonds Monétaire International (FMI), basée à Washington DC, dirigée par M. Edward Gemayel, a effectué une mission du 29 septembre au 6 octobre pour faire le point réel sur l'évolution récente de l'économie sénégalaise. À l’issue de la mission, et contrairement à la propagande politicienne de l’administration du Président Macky Sall, M. Gemayel a fait la déclaration suivante sur la réalité de la situation économique du pays, je cite : « … L'activité dans les secteurs secondaires et des services a ralenti au cours du premier semestre de cette année, ce qui a conduit à une légère révision à la baisse de la projection de croissance à 4,7 %. Cependant, l'inflation a atteint un niveau record sur plusieurs décennies de 11,2 % en août, sous l'effet de la hausse des prix des denrées alimentaires (17,3 %), ce qui a un impact négatif sur le niveau de vie des ménages... Les recettes budgétaires, recouvrées en fin septembre 2022, ont été plus importantes que prévu, mais la forte hausse des subventions à l'énergie a conduit le gouvernement à décaler certains projets pour contenir le déficit budgétaire… Bien que le projet de budget pour 2023 prévoie une réduction du déficit budgétaire, les efforts d'assainissement sont insuffisants, compte tenu des contraintes fortes de financement et de la vulnérabilité croissante de la dette publique … » fin de citation, sans commentaire !

En analysant la situation économique effrayante du pays, de nombreux acteurs et consultants internationaux, impartiaux, s’accordent sur le fait que les revenus des hydrocarbures sénégalais ne pourront pas transformer les finances publiques et booster la croissance à deux chiffres du pays comme espérée. Contrairement à ce dont les autorités sénégalaises se vantent à tout bout de champ. Tous les investissements réunis ne généreront pas plus de 3% du PIB, selon les projections d’experts financiers du secteur. Cette situation est illustrée par la cherté de la vie, sans précédent, conséquence de l’endettement très élevé du Sénégal. Une situation délétère, qui va projeter le Sénégal dans le syndrome de la « malédiction de la pré-ressource » qu’ont connus le Ghana, le Liberia, La Tanzanie… tous nouveaux pays producteurs de pétrole et de gaz, aujourd’hui économiquement à genoux.  

Évolution de la dette au Sénégal

Année    1999    2012    20213    2016    2019    2020    2021

Dette totale milliards (FCFA)    0,608    3.109    3.444    5.362    8.717    9.753    11.207
Dette (%PIB°)    14,99    34,49    36,86    47,52    63,52    69,17    73,16
Dette/Habitant (FCFA)    63.627    232.206    249.916    357.492    535.255    582.484    722.332
Sénégal: Évolution de la dette: évolution de la dette du Sénégal des Présidents Abdou Diouf, Abdoulaye Wade  et Macky Sall. A noter qu’entre 2012 et 2021, le Président Macky Sall a triplé la dette du Sénégal. (Source FMI)

Le syndrome de la malédiction « pré ressource » : cas du Ghana. Le gold-coast africain, 2ème pays du Continent, en réserve d’or, est devenu le 9ème pays africain producteur de pétrole en 2010, avec des réserves estimées à plus de sept milliards de barils, une production pétrolière de 145.390 barils par jour. Ironie ou malédiction, aujourd’hui, le Ghana est rongé par l’inflation et la défiance. Le pays s’effondre et connaît la pire crise économique de son histoire. Le gouvernement du Ghana vient de réduire, de 30 %, les salaires des fonctionnaires. D’après le Directeur de la Banque mondiale au Ghana, Yusupha Crookes, « le gouvernement du Ghana n’avait pas les compétences pour surveiller véritablement l’exploitation de ses ressources pétrolières et déterminer avec précision la part de leurs revenus ». Aujourd’hui, affecté par une crise économique sans précédent, le Ghana a demandé aux grandes sociétés minières de vendre à la Banque centrale ghanéenne de l’or afin de constituer des réserves de lingots qui serviront à importer du carburant (rappelons que le Ghana est un pays producteur exportateur de pétrole !) et à réduire la demande de dollars après la chute de 57 % de sa monnaie cette année. La crise est si profonde que la dette publique du Ghana dépasse désormais 100 % de son PIB et le service de la dette absorbe la moitié des recettes de l’État.

Aujourd’hui, au vu de l’état de l’endettement du Sénégal, le Président Macky Sall a mis le pays sur la même trajectoire que le Ghana. Un bouleversement économique guette le Sénégal. Il a tellement endetté le Sénégal au point d’avoir violé les chartes de l’UEMOA. Si rien n’est fait, suivant l’exemple du Ghana, de la Tanzanie et du Libéria, les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets.

Avec une telle situation de l’endettement du pays, les risques pour le Sénégal, devenu pays exportateur de pétrole, sont les suivants :

•    La valeur des exportations pétrolières représentera plus de 90 % de la valeur totale des exportations du pays car, le pays devra continuer à payer les dettes du Président Macky Sall sur le court et long terme donc les régimes successifs et nos arrières petits-enfants ;

•    Aucune activité d’exportation, surtout dans le secteur agricole, n’a été boostée, pour se développer, de façon significative. Donc, les recettes d’exportation et les richesses qui sont associées provoquent des distorsions économiques, notamment en réduisant la compétitivité des autres productions, et condamnent le pays à la monoproduction d’exportation ;

•    La grande partie des recettes fiscales sera utilisée pour des dépenses improductives de projets économiquement infructueux, payer les salaires d’une administration avec un gouvernement pléthorique de ministres et conseillers et des dizaines d’agences et sociétés nationales fantaisistes et inutiles ;

•    Le Président Macky Sall sera obligé de continuer à subventionner des programmes constitutifs pour la stabilité dans le pays avec des tarifs sociaux pour des produits de grande consommation (pain, essence, électricité, transport, blé…) ;

•    La volatilité des prix du pétrole sur le moyen et long terme accroîtra la fragilité de l’économie sénégalaise qui haussera, encore une fois, l’inflation dans le pays d’où la cherté des prix.

Les subventions du Chef de l’État ne seront qu’un moyen pour assurer, de façon artificielle et temporaire, une paix sociale relative dans de le pays marqué déjà par de très fortes inégalités économiques et sociales. Ceci donnera un mauvais signal pour le Sénégal dont les indicateurs de développement, devenu exportateur de pétrole, ne seront pas meilleurs que lorsqu’il n’était qu’importateur. Déjà caractérisé par des carences d’administration étatique et économique, faible en gouvernance démocratique, sur les libertés et droits de l’homme, la corruption et la transparence, on peut présager, d’ores et déjà, que l’argent du pétrole ne conduira pas au développement économique tant espéré par tant de sénégalais s’il n’est bien administré. Il existe d’ailleurs, souvent, une corrélation négative entre le pétrole et la gouvernance.

Le pétrole sénégalais, un miracle ou un mirage !

Je reviendrai sur l’inefficacité et la non-transparence des structures institutionnelles qui encadrent le secteur pétrolier et gazier et le secteur minier au Sénégal dans mes prochains points de presse.

Sources et références

-Fonds monétaires international (FMI), Communiqué de presse  No 22/339, 06/10/2022
https://fr.countryeconomy.com/gouvernement/dette/senegal
-Groupe de la Banque africaine de développement BAD
-Banque mondiale, Rapport sur la situation économique du Sénégal, 28/09/2022
-Ministère de l’économie du plan et de la coopération, situation économique et financière du Sénégal en 2021, perspectives 2022, https://www.economie.gouv.sn/sites/default/files/2021-12/SEF-2021-perspectives-2022-vf.pdf
-World Bank/ESMAP : The Impact of Higher Oil Prices on Low Income Countries and on the Poor, Report 299/05, March 2005
Sika Finance
NRGI

Professeur Arona Coumba Ndoffène Diouf, Responsable moral de l’Alternative Citoyenne And Déffar Sénégal
ACAD-SÉNÉGAL


13 Commentaires

  1. Auteur

    En Avril, 2023 (05:11 AM)
    Très pertinent et très bien expliqué, Hats off (Chapeau) and congratulations Monsieur pour la clairvoyance et la pertinence de vos idées sans ne pas manquer de souligner le courage qui vous anime quant-il s'agit de prendre en main et considération les affaires qui concernent le destin du Sénégal. Nous avons fait une capture d'écran pour garder ce dossier pour bien le partager et le garder en imprimés pour la postérité. Merci encore Monsieur Diouf pour l'audace d'exposer la véritable nature de ce gouvernement finissant.
    • Auteur

      Reply_author

      En Avril, 2023 (07:35 AM)
      Ramenons les choses à leur juste proportion:
      LE senegal attend en gros autour de 750 milliards par an (sur un budget actuel de 6000 milliards annuel). 
      C'est bien, mais cela ne pas faire du sénégal un émirat gazier et pétrolier. 
      Donc calmons le jeu sur cette affaire de gaz et pétrole. Piyr etre émergent, y a pas de secret, va falloir travailler les autres secteurs: sciences, technologies, industrialisation, agro alimentaire, etc..
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    • Auteur

      Trop Tard Arona

      En Avril, 2023 (11:49 AM)
      les Senegalais veulent  DU NEUF fast track, il faut  UN NEUF  un vrai Patriote sans complexe, pour piloter cette transformation grandiose. Pour les anciens qui ont approchés Macky, c'est trop tard, ils sont forcément comtaminés. Surtout pas de profils  TROP DIPLOME  qui n'ont rien fait depuis 1960. Sauf un bréf Mamadou Dia.
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  2. Auteur

    Taf

    En Avril, 2023 (05:26 AM)
    Au moins un commentaire et pourtant là sont les vrais enjeux. Malheureusement les Sénégalais préfèrent les fais divers. Notre incapacité à gérer nos ressources naturelles créeront toujours des mirages qui deviendront source de désespoir et de violence. Regarder juste le cas du Soudan actuellement pays extrêmement riche en pétrole et en or aujourd'hui en lambeaux. Triste Afrique. J'espère sincèrement que les jeunes Sénégalais comprendront que Sonko et la solution et feront le nécessaire pour le porter au pouvoir. C'est le système qui devra changer. A bon entendeur !
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    Auteur

    En Avril, 2023 (06:17 AM)
    C'est cela qui bois tourne la tete, mais sàchez au rythme de l'exploitation de l'arabie saoudite ,( dix millions de b/j ) tout ce petrole ne tiendrait pas plus de six mois ! Donc gardez la tete froide .
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    Auteur

    En Avril, 2023 (06:38 AM)
    Ndeyssane . Une tres belle leçon d'economie. J'espere et je prie que le futur president de la republique  puisse corriger les derives de ce regime de cancres et enfin sortir les senegalais de la galere quotidienne.Ce regime a devoiler la vraie nature de beaucoup de senegalais ( malhonnête, manque de courage, paresseux, menteurs, corrompues...etc..etc).Vivement un nouveau depart pour un senegal meilleur. Et puis nous de la diaspora on a perdu tout espoir de revenir. Un recul democratique comme causer par un groupuscule qui ne voulait que s'enrichir et faire croire des mensonges a tout un peuple. Assez maintenant fin de la recreation.
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    Auteur

    Babs

    En Avril, 2023 (06:45 AM)
    C pas l autre violeur ???
    Auteur

    Quantbusiness

    En Avril, 2023 (08:38 AM)
    C'est un article tres interessant qui a le merite d'exposer l'economie senegalaise par rapport au defi de la phase de commercialisation des ressources energetiques (petrole plus gaz). Cela dit, il y a enormement de contradictions dans cet article "n'est pas economiste qui le veut". Ce n'est pas du tout l'endettement du Senegal qui est la cause de l'inflation. L'inflation est un phenome mondial qui n'echappe aucune nation et les causes sont diverses (covid 19, le probleme du supply chain ou logistique avec la fermeture des frontieres notamment en chine qui le producteur par excellence des biens et services consommes a travers le monde, la politique monetaire aggressive des banques centrales des pays riches connue sous le de nom de quantitative easing qui consiste a injecter d'enormes liquites au niveau des marches financiers......etc). Cher frere le Senegal n'est pas du tout la boussole du monde mais un petit pays qui a une economie extravertie et par consequent va subir les aleas conjoncturels avec une elasticite beaucoup plus elevee.

    Mon deuxieme point porte sur la comparaison du Senegal au Ghana et je me pose des questions sur la pertienence. Le Senegal se trouve dans une zone CFA qui est beaucoup plus stable ou a l'aise de conduire une politique monetaire autonome que le Ghana. Dans cette zone la banques centrale dispose d'une quantite de devises qui permettent a ces membres de couvrir une bonne partie de ses exportations alors que ce n'est pas de tout le cas du Ghana. La BCEAO a beaucoup plus de munitions (les execedents de la balance commeciale de la Cote d'Ivoire) que son son homologue du Ghana.

    Une autre contradiction de taille qui consiste a croire que ces ressources seront une manne financiere pour le Senegal et il faut simplement savor les gerer. La aussi je me mefie car les cours du petrole peuvent etre tres volatiles. Mieux nous vivons a l'ere de la transition energetique et cela est une menace sur l'importance du petrole voire meme le gaz a long terme. Le Ghana, mme le Nigeria qui est un pays beaucoup plus grand ont connu des baisses des recettes petrolieres durant la periode ou le prix  s'est effondre (2000-2007 le prix etait au-dessous du cour actuel qui est de $ 77 et de 2015 a 2021). Or quelle est l'hypothese (en terme de prix de l'or noire ) de la projection des recettes et de la rentabilite de ces projets?

    Il y a d'autres contradictions concernant la typologie de la dette a court et long terme. Je ne vois aucun inconvenient concernant la structure (celle de long terme  superieure a celle de court terme) voir meme la typologie. Il n'y aucun inconvenient d'avoir plus de  crediteurs etrangers que nationaux. Cette dette represente une portion infime de la richesse des crediteurs internationaux (qui sont souvent a l'origine de la hausse des taux au niveau mondial a cause de la politique monetaire excessive des banques cantrales). Donc cette dette fera toujours l'objet soit d'un reajustement en faveur des pays emergents a defaut d'une annulation pure et simple.

    ohhhhhhhh il y a beaucoup de choses a dire sur cet article qui est tres interessant
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    • Auteur

      Quantbusiness

      En Avril, 2023 (09:09 AM)
      Le fait de produire produire du petrole et de le raffiner sur place sera un grand bonus pour la Senelec (au niveau des couts) et la balance commerciale du Senegal. Donc cela aura forcement un impact sur l'equation de la croissance (le solde de la balance commerciale etant une variable). Cela peut booster la croissance (je ne suis persuade du tau de 10% de croissance a cause de la volatilite des prix et de l'environement economique international defavorable avec la haausse des taux, persistance de l'inflation, instabilite politique avec les elections...etc).
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    • Auteur

      Quantbusiness

      En Avril, 2023 (14:18 PM)
      Concernant les cause de l'inflation j'ai meme oublie le conflit entre la Russie et l'Ukraine. Idem pour la comparaison du Senegal au Ghana. Le Senegal est memebre de l'UMOEA qui est un espace economique tres ouvert pour faire du commerce et la banque centrale qui est l'architecte de la politique monetaire dispose de pool de devises loges (la contreparties des exportations des pays membres). Donc la BCEAO a une latitude beaucoup plus importante dans les options de la politique monetaire sans compter les criteres de convergences imposes aux pays membres. En sus dans cet espaces la moyenne de la croissance est d'au moins  6%. Donc il existe une difference notable par rapport au Ghana.
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    Auteur

    En Avril, 2023 (09:14 AM)
    Je ne comprends pas Arona Diouf. Pendant 13 ans vous étiez la. Vous n avez rien expliqué. Vous vous êtes tu. 

    Les Senegalais sont plus intelligents que cela.
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    Auteur

    En Avril, 2023 (10:07 AM)
    C'est trés rare que je vois un tel article bien sourcé et documenté  dans le pays eu égard à la kyrielle de doctotants dans ce pays et de soi-disant économiste comme moubarak lo qui l'a fermé depuis la chute de wade. Cet article a le mérite de mettre a nu les affirmations fallacieuses et insensées de macky sall et ses sbires comme quoi il a fait dans ce pays ce qu'aucun président n'a pu faire de senghor à wade et meme les trois reunis. Mais aussi certains journalistes corrompus qui nous tympanisent avec le pseudo bilan de macky sall en termes d'infrastructures. Un bilan de 15 000 milliards de dette qu'il va léguer à son successeur avec des investissements sans valeurs ajoutés ou comme la nouvelle ville de diamniadio batie sur de l'argile gonflante et risque de disparaitre dans 30 ans. Au meme moment le cout de la vie atteint le sommet de la chereté , des prix incrotrolés des populations laissées à la merci des commerçants qui répercutent les taxes insoutenables que l'état leur impose pour son propre confort sur les prix .
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    Auteur

    Chrikh Bi

    En Avril, 2023 (10:48 AM)
    La seule vraie richesse est d aimer son pays
    Auteur

    En Avril, 2023 (11:02 AM)
    Un gros tartuffe dans le "mangement" pendant 11 ans et qui tout d un coup veut nous vendre ses sérénades. Illégitime ethniquement, illégitime intellectuellement (mais ça il faut savoir revenir à 2010 sur seneweb avec des articles sur l énergie d une légèreté extraordinaire, la tourbe pour éclairer le Sénégal, etc), doit juste se taire et manger le salaire du silence (pendant 11 ans). Qu il nous fasse d abord le bilan de ce qu il a apporté au pays en temps que Ministre conseiller....
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    Auteur

    En Avril, 2023 (11:03 AM)
    Un gros tartuffe dans le "mangement" pendant 11 ans et qui tout d un coup veut nous vendre ses sérénades. Illégitime ethniquement, illégitime intellectuellement (mais ça il faut savoir revenir à 2010 sur seneweb avec des articles sur l énergie d une légèreté extraordinaire, la tourbe pour éclairer le Sénégal, etc), doit juste se taire et manger le salaire du silence (pendant 11 ans). Qu il nous fasse d abord le bilan de ce qu il a apporté au pays en temps que Ministre conseiller....
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    Auteur

    Guilé De Ndangalma

    En Avril, 2023 (13:32 PM)
    @Vérité: Votre commentaire résume tout. Arona Coumba Ndoffène Diouf a été ministre conseiller de Macky de 2012 à maintenant et il ose venir seulement maintenant nous dire que Macky a mis en place un gouvernement pléthorique avec des ministres et des conseillers et des agences budgétivores qui en réalité n'ont aucune utilité.Seulement maintenant qu'il est candidat? Il doit y avoir des limites à l'indécence, y compris ne pas prendre les sénégalais pour des imbéciles. D'ailleurs, il n y a pas si longtemps (je crois l'année dernière) il défendait la non limitation des mandats. Le mec a tellement profité du magistère de Macky qu'il s'est tapé 2 femmes: une des filles de feu Grand Serigne Bassirou Diagne et l'ex-femme Macké Mbacké de madické Niang. Macky a réussi dans le dommaines des infrastructures et a échoué dans celui de la consolidation de l'état de droit et des institutions. On peut et doit s'opposer à sa 3eme candidature. En revanche, ce genre de discours ce n'est pas qqu'un qui a partagé sa table pendant tous ses 2 mandats qui devrait le tenir maintenant; parce que si ce que Ndoof dit est vrai, il avait largement le temps et la possibilité d'attirer l'attention de Macky la-dessus ne serait-ce que par devoir de vérité. Voilà le type de politicien que la conscience politique des senegalais d'aujourd'hui abhorrent, mais curieusement ces derniers (y compris Idrissa Seck) ne semblent pas le savoir.
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    Auteur

    En Avril, 2023 (19:04 PM)
    Arona Diouf je vous conseillerai d'écrire un livre .

    Vous attendez maintenant pour dénoncer la gestion des ressources minières.  Ne le saviez vous pas?  

    La politique comme disait un auteur est une comédie. Vous en êtes un acteur.

    Je vois au Sénégal quatre personnes dont l' experience est avérée et prouvée et qui peuvent diriger le Sénégal en 2024: 

    Abdoul Mbaye

    Mamadou Lamine Diallo

    Boubacar Camara.

    Aminata Toure

    Dans une certaine mesure, une cinquième, Bougane Gueye qui manque s' experience gouvernementale

     

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