Contribution
Hommage au Chercheur, le Professeur Assane SYLLA
Nous souhaitons ici rendre un hommage mérité au Professeur Assane Sylla qui nous a quittés l’été 2012 dans la plus grande ferveur du mois de Ramadan. Tous ceux qui l’ont côtoyé de près comme de loin, ceux qui ont eu à le connaître, ses parents, sa famille, ses amis, ses anciens collègues, ses voisins, comme ses coreligionnaires l’ont admiré pour sa foi inébranlable, sa générosité débordante, sa modestie légendaire mais surtout sa disponibilité à l’égard de chacun. Cet hommage est d’autant plus mérité qu’il nous a quitté au terme d’un brillant parcours qui s’inscrit dans la lignée des éminents intellectuels du Sénégal et d’Afrique. Philosophe, écrivain, poète, spécialiste en psychologie et psychopédagogie, Chercheur, Docteur d’état ès lettres. Il fut également mathématicien et physicien mais plus connu sous l’étiquette d’hommes de lettres, du fait des diplômes de Doctorat et Thèses de 3è cycle en philosophie et Lettres qui lui ont ouvert de hautes fonctions dans l’Education nationale, à l’UNESCO comme à l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN), mais aussi du fait des nombreux travaux, recherches et ouvrages qu’il a produits dans les domaines culturel, linguistique, anthropologique, philosophique, historique et religieux. Il s’était également distingué dans la promotion des langues nationales, lui qui fut un des précurseurs de la transcription phonétique et du choix des premières formes écrites de la langue Wolof que l’on connaît de nos jours avec l’utilisation des caractères latins.
C’est en sa qualité de scientifique qu’il fit d’importantes recherches sur la fabrication d’un moteur solaire breveté et déposé à l’Institut National de la Propriété Industrielle de Paris (INPI). Invention qui pourrait avoir plusieurs applications en particulier la génération d’électricité ou le dessalement d’eau de mer qui sont d’une très grande actualité avec la crise énergétique et les problèmes de maîtrise de l’eau auxquels la plus part des pays africains se trouvent confrontés.
La religion n’a pas été en reste, loin s’en faut. En éminent érudit de l’islam, il a participé de façon très active à l’émergence et au développement d’un islam éclairé tout en restant dans l’orthodoxie musulmane. Fidèle d’entre les fidèles aux exigences et recommandations du Créateur et à la tradition de son Prophète Mouhammed (PSL), il n’a ménagé aucun effort dans l’expansion du message du Mahdi Seydina Limamou Lahi et de Seydina Issa Rohou Lahi son fils et premier Khalife et dans la diffusion des poèmes religieux de toutes les confréries du Sénégal. Non moins importante a été l’une de ses œuvres majeures au crépuscule d’une carrière des plus riches, celle de la traduction du Saint Coran en Wolof. L’ensemble de ses ouvrages (liste non exhaustive) présenté à la fin de cet article, témoigne sans aucun doute de l’empreinte qu’il laissera à la postérité.
BIOGRAPHIE
Le professeur Assane Sylla naquit à Dakar le 19 Septembre 1928, et fit ses études d’abord à l’Ecole Normale de William Ponty de Dakar puis Grenoble ensuite à Paris pour les études supérieures. Il a mené simultanément des études de Lettres, de Mathématiques et de Physique poursuivant ainsi un cursus académique remarquable et très prolifique :
Tout d’abord à Grenoble,
1956
• Certificat d’études littéraires Modernes
• Certificat d’études supérieures second cycle Mathématiques
1958
• Certificat de Morale et Sociologie
• Certificat d’études supérieures second cycle Electricité
1959
• Certificat de Philosophie générale et logique
1960
• Certificat d’histoire générale de la philosophie
• Certificat d’études supérieures second cycle Optique
• Certificat de Psychologie générale
1961
• Diplôme de Licencié ès-Lettres
• Diplôme d’études supérieures (DES) de philosophie
Paris 1967
• Diplôme d’études de Psychologie scolaire
Poitiers
1972
• Thèse de 3è cycle en Philosophie sur le sujet
« Déterminisme et finalité chez Bergson »
Paris Sorbonne
1976
• Doctorat d’Etat ès-Lettres sur « La philosophie morale des Wolofs ».
Militant de la première heure de la Fédération des Etudiants d’Afrique Noire en France « FEANF » dans les années 50, à côté de certains grands panafricanistes, il y assuma de grandes responsabilités dans les cellules culturelles. Il participa à la première grande rencontre des intellectuels du monde noir en 1957 à la Sorbonne en tant que délégué de la section Grenoble de la « FEANF » aux côtés de l’écrivain Cheikh Aliou Ndao, de l’ancien Président Abdoulaye Wade, et de l’ancien Directeur Général de L’UNESCO Amadou Mactar Mbow.
D’après l’écrivain Cheikh Aliou Ndao, c’est à partir de la publication de « Nations Nègres et Culture » en 1954 qu’un groupe d’étudiants s'était constitué autour de Cheikh Anta Diop pour la valorisation de notre patrimoine linguistique. Ensuite, ce travail initié par Cheikh Anta était ainsi poursuivi sous l’égide de l’étudiant d’alors Assane Sylla.
?Il s’en était suivi toujours au sein de la FEANF des travaux d’élaboration d’un alphabet wolof, appelé « Ijib Wolof », aux côtés de Assane SYLLA se trouvaient Djibril Assane Mbengue, Massamba Sarré, Saliou Kandji, Cheikh Aliou Ndao,. Il s’agissait entre autres travaux de se mettre d’accord sur l’écriture en caractères latins de l’alphabet wolof. Ce premier syllabaire Wolof débuta en 1958 et fut édité en 1959 constituant la base de la transcription officielle instaurée par décrets N° 71566 plus de dix ans plus tard en 1971.
Ancien Professeur de Mathématiques et Physique-Chimie au lycée Technique Maurice Delafosse de Dakar, Il fut Directeur de Cabinet de Monsieur Amadou Makhtar Mbow alors Ministre de l’Education Nationale et plus tard expert à l’UNESCO en psychopédagogie au Niger de 1972 à 1974. Il fut également Professeur de Psychopédagogie à l’Ecole Normale Supérieure de Dakar durant plusieurs années.
Maître de conférence, ancien Chef du Département d’Anthropologie culturelle et celui de Langues et Civilisations de l’Institut Fondamentale d’Afrique Noire de Dakar (IFAN), poste qu’il occupa jusqu’à sa retraite, il a présenté lors de nombreuses rencontres et colloques internationaux plusieurs communications à l’image de celle sur « les obstacles épistémologiques à l’étude des cultures » qu’il présenta lors de la réunion d’experts organisée par l’UNESCO à Ottawa en septembre 1979 (bulletin de l’IFAN N°4, 1979). Aujourd’hui, un certain nombre de ces écrits sont encore dans les archives de l’IFAN et restent non publiés.
Le Professeur Assane Sylla faisait partie de cette catégorie d’intellectuels travaillant inlassablement et sans cesse, infatigable passionné de recherche, cultivé, persévérant et toujours en quête de savoir, comme en témoignent ceux qui l’ont connu. Nous vous livrons un résumé du témoignage affectueux que lui a rendu son ami et écrivain Cheikh Aliou Ndao: « Un homme de bien, un digne fils de l’Afrique. De l’adolescence à l’âge adulte, il a rempli son devoir dans la plus grande discrétion et la modestie… un scientifique doublé d’un philosophe. Il a mené en même temps des études de Maths, Physique et Lettres, soutenu par le dévouement et la gentillesse de son épouse Amsatou Paye…Ce qui surprend chez Assane Sylla, c’est sa constance. Fidèle à l’héritage de son terroir, il n’a jamais varié dans ses choix…, il était à cheval entre l’enseignement coranique et l’école français …. Voilà ce qui explique que la rencontre de l’Imam Moussa Guèye, un pur produit des daaras (école coranique) avec le chercheur Assane Sylla ait abouti à la parution des différentes anthologies de poésie wolof. Non seulement il a traduit des poètes français comme Hugo, Nerval, Leconte de Lisle, La Fontaine, en wolof mais il a relevé le pari de donner la version entière du Coran dans le parler de la presqu’île du Cap Vert. Sa grande conférence prononcée à la mairie de Dakar et consacrée à « La République Lébou » gagnerait à être éditée. Assane Sylla y a longtemps travaillé de même que sur ce qui donnera La Philosophie morale des Wolofs. L’on ne peut qu’être triste et inquiet après le départ de Cheikh Anta Diop, Saliou Kandji et Assane Sylla. »
ŒUVRES ET PUBLICATIONS
Homme multidimensionnel qu’il était, intellectuel de très haut niveau, rigoureux et très méthodique, formé à l’école occidentale, il a toujours brillé par son enracinement dans les valeurs islamiques et traditionnelles par un militantisme sans faille. Il fut également un grand éducateur: il publia de nombreux articles dans la presse au journal « Le Soleil » et au bulletin de l’IFAN, dans lesquels il exprimait ses opinions sur l’origine des religions, l’islam et les droits de l’homme, le miracle coranique, le coran et l’astronomie, le Mahdi et dénonçait l’absurdité de l’ « ethnicisme » après avoir averti sur les dangers du tabac.
Grand défenseur des causes islamiques, il a été membre de plusieurs associations religieuses et fut président de l’Association pour le Diffusion et l’Enseignement de l’islam (ADEI) et vice-président du Cercle de Recherche Islam et Développement (CERID) avec d’éminents intellectuels dont feu le Docteur Daouda Diouf qui fut le président, feu le Docteur Ciré Ly, Barham Diop, feu Daouda Niane, feu le Professeur Lamine Thiam, le Docteur Pape Maguette Camara, le Professeur Abou Touré, Samba Laobé Thiam, etc…
Toute sa vie durant, le Professeur Assane Sylla se mit au service de la religion et joua un rôle important dans le développement de la culture locale et africaine. Les résultats de ses recherches ont été d’une grande utilité pour toutes les communautés.
Ainsi, après une vie pleinement remplie, le professeur Assane SYLLA s’est éteint le vendredi 10 août 2012, dix jours avant la fin du mois béni du ramadan, à l’âge de 84 ans.
Pour toutes les raisons ainsi évoquées, tes enfants et toute la famille te remercient infiniment pour avoir hissé à un niveau aussi élevé le flambeau de l’héritage multidimensionnel de ton grand père Tafsir Ababacar SYLLA, la communauté musulmane, le peuple Lébou, tes condisciples layènes ne t’oublieront jamais, le Sénégal et l’Afrique retiendront ton nom, parmi leurs fils les plus dignes, les plus valeureux et les plus méritants.
Reposes-toi en paix en cette terre bénie de Yoff Diamalaye.
Que le bon Dieu t’accueille au plus haut de son paradis, aux côtés des plus grands serviteurs de l’islam, Amine
Famille SYLLA, Avec la précieuse contribution de Ndiaga Makhtar Laye DIA
Email : [email protected]
Email : [email protected]
Ci-dessous une liste non exhaustive de différentes œuvres et contributions du professeur Assane SYLLA parues dans la presse ainsi que des communications de colloques et séminaires.
- Une République Africaine au XIXème siècle (Présence Africaine juillet 1955)
- Vérités sur Dakar (Présence Africaine, avril 1959)
- Pikine, pièce de théâtre, mise en onde à L’ORTF par François Querre 1970
- Autorité et moralité (1970)
- Histoire des layènes au Sénégal, article paru dans la presse le 11 juin 1976 (Le Soleil)
- Enquête sur la psychologie de l’adolescent Nigérien, Université de Niamey, Institut universitaire de formation pédagogique. 1973
- Le sacré dans les philosophies africaines (colloque laboratoire d’Anthropologie culturelle, Paris, janvier 1980) notes africaines N° 164 1979
- Le Mahdi, mythe ou réalité paru dans la presse le 4 février 1980 (Le Soleil)
- Ethno-philosophie ou philosophie africaine paru dans la presse le 20 mai 1980 (Le Soleil)
- L’échec de la méthode CLAD, article paru dans la presse le 5 février 1981 (Le Soleil)
- Les œuvres sociales et humanitaires dans les communautés islamiques (Revue de L’UNESCO 1981)
- Le phénomène de décadence d’une culture (revue de l’UNESCO, juillet 1981)
- Le Sénégal terre de tolérance religieuse, article paru dans la presse le 11 novembre 1982 (Le Soleil)
- Les épreuves subies par Seydina Limamou Laye, article paru dans la presse le 24 mai 1982 (Le Soleil)
- Prophètes après le prophète Mouhammed, article paru dans la presse le 11 mai 1983
- Les contacts culturels de la zone Saharo-Sahélienne (séminaire, Institut culturel africain, février 1983 à Dakar)
- Phénoménologie de la connaissance
- Le scientisme épicurien (revue sénégalaise de philosophie)
- Le relativisme Kantien (revue sénégalaise de philosophie)
- La hiérarchie des êtres chez Platon et Leibniz (revue sénégalaise de philosophie)
- Etude sur les concepts : Vérité, Justice, Langage, dans le contexte de la culture Wolof (rédigé pour l’encyclopédie philosophique comparative de L’UNESCO).
- La courbe de Gauss expression du déterminisme et de la finalité (texte reproduit en appendice dans sa thèse de 3è cycle en 1972: « Déterminisme et finalité chez Bergson »)
- Mouhammed Prophète Suprême, article paru dans la presse le 11 janvier 1984 (Le Soleil)
- Islam et droits de l’Homme, article paru dans la presse le 25 décembre 1986 (Le Soleil).
LISTE DES OUVRAGES DU PROFESSEUR ASSANE SYLLA
« La philosophie morale des Wolofs », Thèse de Doctorat d’état (1976), publiée à l’issue d’une étude sociologique et philosophique très approfondie du peuple Wolof.
Dans l’étude sociologique et philosophique très approfondie du peuple Wolof à travers cet ouvrage « La philosophie morale des Wolofs », le Professeur Assane Sylla y a développé tous les principes essentiels, produits du génie des concepteurs de notre société. Il en tirait la conclusion suivante: « au sommet de la hiérarchie des valeurs qui sous-tendent la société wolof, se trouvent les valeurs morales, éthiques et religieuses ». Il y affirmait que nos penseurs ont volontairement érigé une société dans laquelle ces valeurs font l’objet d’une option philosophique clairement choisie et vers laquelle il faut s’orienter.
Cette orientation disait-il a pour but de parfaire l’individu: mettre l’Homme au cœur des préoccupations de la société; selon Platon, pour bâtir une société solide, il faut être éducateur. Et pour cela, plusieurs concepts de valeurs, de principes et règles de bonnes convenances ont été mis en place: le sens de l’honneur, la droiture morale, l’humilité, le respect des bases de la vie en société etc… Et pour étayer cette démarche, il évoquait la richesse de la langue Wolof en termes de valeurs morales que l’on retrouve aisément dans tout un corpus savamment élaboré de dictons et d’adages populaires visant l’adoption par tous des principes et valeurs ainsi exprimés.
En outre, rappelons que son ouvrage avait fait l’objet de l’émission ‘Rencontre’ animée par le journaliste Sada Kane sur la RTS, émission dont il était l’invité en 1982.
Traduction du saint Coran en langue wolof (en caractères latins), une 1ère au Sénégal. Fruit d’un travail de plus de 10 années à partir des traductions enregistrées sur près de 300 cassettes magnétiques de Cheikh Al Islam El Hadj Ibrahima Niass, de l’Imam Mouhamadou Sakhir Gaye de Yeumbeul et de l’Imam Makhtar Dieng de Grand Dakar, mais aussi en s’inspirant des traductions françaises de Régis Blachère, Mouhammed Hamidou Lah (1er traducteur du Coran en Français),…
Ainsi après avoir étudié le Coran, il affirme avec force la beauté littéraire de ce texte, son inimitabilité, la haute morale qu’il enseigne, l’idée parfaite qu’il donne de l’unicité et de la transcendance de Dieu, sur les droits de l’homme, pour dire qu’aucun système philosophique ou religieux n’avait avant le prophète Mouhammed (Bénédiction de Dieu et Salut sur lui) élaboré un humanisme aussi complet, aussi bien explicite par des textes et des faits concrets, que celui de l’islam. Quatorze siècles après sa naissance, cet humanisme islamique demeure encore le plus solide, le plus beau, le plus équilibré. Il conclut en disant, que le texte coranique interpelle la communauté scientifique du monde moderne, et que les savants de toutes disciplines des sciences ne peuvent désormais demeurer indifférents à un texte du 7ième siècle où se trouvent énoncés de façon explicite des vérités que les savants du vingtième siècle viennent à peine de découvrir.
Les recueils transcris en langue wolof des poèmes et pensées philosophiques des différentes confréries du Sénégal en plusieurs tomes, intitulés: de l’oralité à l’écriture.
- Tome 1 : Poèmes Layènes.
- Tome 2 : Poèmes Tidjanes et Khadres.
- Tome 3 : Poèmes Mourides
- Tome 4 : compilation de Poèmes de Cheikh Anta Diop, El Hadj Cheikh Gassama, Cheikh Aliou Ndao, Sakhir Thiam, Assane Sylla, Alioune Diagne Coumba Aita, Awa Sène Sarr, Mansour Khouma etc…
Les Tomes 1, 2 et 3 ont fait l’objet d’une série d’émissions retransmises à la télévision Sénégalaise RTS intitulé « Pastéf » et co-animée par Adja Arame Diop et Le professeur Assane Sylla en vue de la promotion des poèmes des différentes confréries.
« Notre objectif », disait-il, « demeure le sauvetage de chefs d’œuvre d’une grande valeur littéraire que nous risquons de perdre si nous ne les consignons pas dans des ouvrages écrits et largement diffusés. Ce faisant, nous contribuons à la promotion de l’écriture et la lecture dans un milieu où l’oralité domine ».
Publications d’ouvrages avec l’exégète Mouhamadou Sakhir Gaye sur le Mahdi annoncé par le prophète Mouhammed (Paix et Salut sur lui), à travers plusieurs hadiths; après d’importantes recherches effectuées aux des archives nationales du Sénégal, de la France ainsi qu’à la bibliothèque de Londres. Ouvrages que voici :
- Le Mahdi
- Les prophètes Seydina Mouhamadou Limamou Laye et Seydina Issa Rohou Laye du Sénégal
- Seydina Issa Rohou laye fils du Mahdi
- Le Soleil de l’occident (Compilation d’une trentaine d’articles du Professeur Assane Sylla parus dans la presse à propos de l’avènement du Mahdi)
La publication de l’ouvrage consacré à l’histoire des lébous « Le peuple Lébou de la presqu’ile du Cap-Vert », l’une des communautés les plus influentes du Sénégal.
« Cette nouvelle tentative de cerner l’histoire du peuple Lébou, est celui d’un amateur de l’histoire qui, armé de sa curiosité, a pu accumuler une masse d’informations à travers des lectures et des enquêtes auprès des anciens comme Thierno Amath Mbengue. C’est donc le résultat de mes investigations », disait le Professeur Assane Sylla, « que je livre au public, avec la seule ambition de fixer par écrit, une foule d’informations qui risquent d’être perdues après la mort des détenteurs de ces connaissances, et de fournir aux historiens de métier la matière pour leurs travaux ».
LES FONDEMENTS CULTURELS D’UN SOCIALISME SPIRITUALISTE AFRICAIN
Par Assane Sylla
Chef du Département d’Anthropologie Culturelle de l’IFAN
LES FONDEMENTS CULTURELS D’UN SOCIALISME SPIRITUALISTE AFRICAIN
Par Assane Sylla
Chef du Département d’Anthropologie Culturelle de l’IFAN
La publication d’un ouvrage de Philosophie politique intitulé : « les fondements culturels d’un socialisme spiritualiste Africain », qu’il présenta comme un système d’organisation sociale et économique, qui se fonde sur le respect de la dignité de l’homme. « Nous avons là », disait-il, « des éléments culturels, spirituels et moraux à partir desquels nous pouvons bâtir un socialisme moderne, qui porte la marque de notre civilisation, un socialisme dans lequel notre peuple se reconnaît, l’accepte et l’assume naturellement ».
La publication d’un ouvrage intitulé « Du mauvais usage des statistiques ou réponse à Herrnstein et Murray », en réponse aux Chercheurs américains Herrnstein et Murray qui prétendent (dans un ouvrage de 845 pages intitulé « The bell curve »), sur la base de critères statistiques, prouver le soi-disant retard en matière d’aptitudes intellectuelles de la communauté noire américaine par rapport aux communautés asiatique et d’origine européenne.
Grâce à sa maîtrise de l’anglais et des sciences mathématiques et psychobiologiques, le Professeur Sylla apporte une réponse cinglante à ces auteurs mus par une sorte d’idéologie qu’il qualifie de « sociologisme inconséquent », met en lumière les carences de ces derniers en matière statistique en plus de leur méconnaissance des soubassements de l’aptitude intellectuelle qui échappe à ce genre de mesure menant dangereusement leurs auteurs à la classification de l’espèce humaine.
Ainsi, conclut-il par présenter aux lecteurs une liste d’américains ou non de race noire parmi les plus grands inventeurs de l’histoire de l’humanité.
Syllabaire « Ijjib Wolof » et « Jemmentu jang mbindum wolof »
18 Commentaires
Alioune.d
En Février, 2014 (20:00 PM)Metzo
En Février, 2014 (21:02 PM)Qu'Allah le preserve
Senegal33
En Février, 2014 (22:04 PM)Le Grand
En Février, 2014 (22:12 PM)Boubes
En Février, 2014 (22:37 PM)Rimbakhpapakh
En Février, 2014 (00:52 AM)Que la sainte terre de Yoff Layrnes vous soit legere
Vous nous avez legue un heritage sans precedent
Aby Sylla
En Février, 2014 (02:23 AM)Mbengue 786
En Février, 2014 (02:25 AM)A travers "LA PHILOSOPHIE MORALE DES WOLOFS", j'ai senti pour la première fois une certaine fierté, qui me faisait défaut. Un homme venait d'ecrire l'un des plus beaux textes.
La partie qui relate la pensée de NDAMAL GOSSAS, sur les qualités et défauts du chien est gravée dans ma mémoire.
A chaque fois que je croise ses neveux: Baye Ngalla et Assane Ndoye, nous ne parlons que de ce grand professeur qu'était Assane SYLLA.
Que Dieu vous accueille au meilleur coin du Paradis.
Ton cousin.
M24
En Février, 2014 (03:11 AM)Fils Spirituel
En Février, 2014 (03:59 AM)Que Dieu l'accueille dans les plus hauts endroits du paradis.
Si c'est par ces quatres chemins que sont: Le silence, la veillée nocturne, la faim et l'isolement que tous les soufis accedent à la sainteté; alors je peux témoigner de ton silence et de ton isolement de toute futilité. Nous n'attestons que de ce que nous savons. Que Dieu augmente et multiplie son immense miséricorde et bénédiction sur vous. Et qu'Il nous fasse profiter de cette bénédiction et miséricorde.
Quand l'heure s'approchera dit -on, les gens de bien disparaîtront,
Vous pere étiez de cette catégorie, vous étiez dans une autre dimension.
Le chanteur Libasse Niang a dit " Ba Mahdiyou Wooté gaaya djiitou woone daniou rawéé, batay nioo ngui daw may daagou ndakh man dinaa dabé"
Quand je repense à ce vers, je me dit que certainement je ne vous rattraperais jamais. Car je suis encore prisonnier de mon ame charnelle qui m'insuffles des envies peut etre non agrées par le Seigneur
Alkhamdoulilahi rabil alamine
Oui je suis fils spirituel, car c'est vous qui m'avez offert le wird layene.
Que ça aurait été bon que vous restiez encore parmi nous, et que vous assistiez à ces avancées, dont vous convoitiez tant.
Peut etre meme c'est par votre désir que ces avancées ont eu lieu, car DIEU exauce la moindre pensée de ces amis intimes.
Hélas Les hommes d'élites sont comme des mers, ils sont insondables, mille articles ne sauraient les définir,
il faut les pratiquer pour les connaitre.
Alkhamdoulilahi rabil alamine
Que DIEU n'ait d'yeux que sur tes oeuvres les meilleures.
Que Dieu par la grace de son prophete Seydina Limamou Lahi (PSL) et Seydina Issa Rouhou Lahi (PSL) augmente sa miséricorde et son pardon vous; Amine
Que la grâce de 10 000 Ikhlass soit sur vous
Bi hurmati Laa ilaaha ila Laahou Mouhamadou Rassoulou Lahi Sala Lahou Aleyhi Wa Salam.
Allahouma Sali Ala Seydina Mouhamadine wa Salim
Alioune Ngone Ndoye
En Février, 2014 (06:49 AM)Son dernier projet fut la creation d’un procede d’energie solaire et d’un procede de dessalement de l’eau de mer. Ce projet devait etre le bienvenu, dans un pay ou la vie quotidienne des citoyens est perturbee par des delestages et un manque crucial d’acces a l’eau potable
Malheureusement, par manque de volonte politique de la part de nos dirigeants, le projet n’a pas abouti. Et pourtant, il avait contacte de hautes autorites de l’etat du Senegal dont je ne citerai pas de noms. Esperons que ses efforts soient une source d’inspiration pour notre jeunesse.
Ddf
En Février, 2014 (08:18 AM)Awo Bourou Keureum
En Février, 2014 (10:20 AM)Que la terre de Diamalaye lui soit légère. Comme on dit yalla nako Baye Lahi térou té téral ko - Amine.
Un coucou à Maty Lahi depuis Canada ...
Laay
En Février, 2014 (11:59 AM)Vraimentdommage
En Février, 2014 (12:28 PM)Fili
En Février, 2014 (14:05 PM)Malheureusement la presse publie exeptionnellelement les écrits de ces chercheurs et érudits.
Elle ne parle que de lutte,danses,etc...
Abdoulaye S. Diallo
En Février, 2014 (15:38 PM)Sarr
En Février, 2014 (19:54 PM)Allah les Accueille au plus haut de Son Paradis
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