La Communauté Mouride vient encore une fois d’être secouée au point que la plus Haute Autorité de la hiérarchie confrérique en l’occurrence, son Khalife Général Serigne Mouhammadou Lamine Bara “exprime sa réprobation totale et sa condamnation sans ambiguïté de tout acte de violence d’où qu’il vienne”. Le Khalife de rappeler que « tout disciple doit se conformer aux enseignements de Cheikh Ahmadou qui prônent la paix, la non-violence et la fraternité ». Serigne Bara Falilou de poursuivre qu’il ne saurait donc cautionner des actes de violence et exprime sa sollicitude à tout ceux qui ont pu en être les victimes”.
Mais au-delà de cette sortie de Serigne Mouhammadou Lamine Bara Mbacké, à travers sa cellule de Communication, il est temps de clarifier certaines positions des uns des autres en situant les responsabilites, mais aussi prendre des exemples sur des chefs religieux qui doivent inspirer actuellement Serigne Modou Kara et ses frères pour faire taire les détracteurs du mouridisme. Car, par un simple débordement d’éléments isolés, certes partie composante du mouridisme, ils en profitent pour tirer a boulets rouges sur cette communauté mouride qui fait le Sénégal dans tous les domaines tant religieux, politique, économique qu’historique.
1- L’exemple de Mame Thierno Birahim Mbacké dit Thierno Ibra Faty Mbacké Ndaamal Darou
Et pourtant Serigne Touba avait un jeune frère qui s’appelait Mame Thierno à qui il avait confié en 1895 toute la communauté mouride : sa famille, ses enfants, Serigne Mouhammadou Moustapha et Serigne Fallou ainsi que les disciples. Et cela, dans un contexte ou l’autorité coloniale d’alors avait pour but unique d’effacer le mouridisme jusque dans les esprits des Sénégalais en faisant la promotion d’autres musulmans qui avaient accepté de se conformer à sa politique expansionniste. Comme cela est confiné dans les archives coloniales “jusqu’à ce que ses enseignements soient complètement oubliés au Sénégal”. Et pourtant Mame Thierno, homonyme de l’un de ses deux Thierno, qui font la pluie et le beau temps de la galaxie de Kara, a pu, durant l’absence de Cheikhoul Khadim, avec dignité, courage, sauvegarder intact l’héritage légué par son frère Cheikh Ahmadou Bamba. Un exilé lointain, qui se battait contre le froid, le vent et la pluie, bref contre la férocité du climat équatorial dans la forêt gabonaise entre Mayoumba et Lambaréné.
Et durant l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba, les tieddos avaient le malin plaisir et l’outrecuidance de mettre le feu dans la maison de Mame Thierno où se trouvait toute la famille de Serigne Touba ; et ce, pendant trois années consécutives. Quelle provocation ! Et Thierno Ibra Faty se contentait de refaire la maison.
Kara et ses deux frères homonymes doivent encore une fois s’inspirer de Mame thierno. S’ils sont de véritables disciples de ce Grand homme qui a été l’émissaire du fondateur du mouridisme en 1895 auprès de l’autorité coloniale de l’époque a Saint Louis, porteur d’un message de son frère Cheikh Ahmadou Bamba.
Et malgré ses difficultés, au retour de Cheikh Ahmadou Bamba du Gabon il lui a présente un bilan élogieux avec un nombre de disciples beaucoup plus importants, plus instruits, des daaras plus nombreux et mieux organisés, attachés aux enseignements de l’Islam et aux recommandations du Cheikh.
Sachez que le mouridisme est régi par des principes et des valeurs clairement définis par son fondateur et qui tournent autour du Ndigueul, de la droiture, de la paix et quiconque ne veut pas s’y conformer, quel que soit le nombre de disciples qui est derrière soi, est en porte-à-faux avec la ligne de conduite de cette confrérie.
Donc tout leader ou guide religieux doit pouvoir maitriser ses disciples pour éviter tout acte de violence qui peut ternir son image de marque. Car le Mouridisme, s’il est visé a toujours connu des détracteurs à l’époque coloniale et continue d’en avoir de nos jours.
Le détracteur de Chicago démasqué
Le mouridisme ne doit pas être ébranlé par des propos déplacés des détracteurs qui profitent toujours de ces genres de débordements pour s’en prendre à cette confrérie. Donc il n y a pas de propos déplaces relatés dans un journal ou dans une radio ou une quelconque télévision que ce soit, qui doit justifier des actes de vandalisme imputés a des talibés mourides de Serigne Modou Kara. Parce que tout simplement on a toujours dit et écrit des choses plus graves sur le Mouridisme et Cheikh Ahmadou Bamba. Et pourtant cela n’a jamais ébranlé la hiérarchie mouride. J’en prends pour exemple, ce Sénégalais dont on va taire le nom, qui est parti jusque dans une bibliothèque à Chicago Illinois aux USA pour y écrire des contrevérités que je vais citer avec beaucoup de regret et de remord : “Cheikh Ahmadou Bamba n’était pas revenu de son exil, il a été tué par les colons”!!! Y a t-il des propos plus offensants que ceux-ci. Mais C’est Serigne Mourtada MBacké, le fils cadet de Cheikh Ahmadou Bamba, malgré son âge très avancé qui avait sans tambour ni trompette, accompagné de sa petite délégation dont je citerai Serigne Moustapha Mbacké Gaïndé Fatma, Cheikh Dramé fidèle compagnon de Djily Mbaye et Mourtada Amar, le Cheikh de Gadeyèle, Serigne Moustapha Diattara, le conservateur de la Bibliothèque de Touba qui sont partis jusqu’à Chicago pour voir les autorités de cette grande bibliothèque américaine pour leur demander de corriger cette erreur historique. Et Serigne Mourtada de sortir son Passeport en disant au Directeur de cette institution “ et pourtant je suis né après cet exil au Gabon” c’est à dire en 1921. Et ces pages calomnieuses et honteuses ont été à jamais effacées dans ce musée. Et savez-vous en lieu et place ce qui est arrivé ? - c’est un Directeur Général des Entreprises Ford aux USA qui a signé un contrat de plusieurs années d’animation sonore avec cette bibliothèque afin que les chants de Khassaïdes, le poème « Mawahibou » en l’occurrence de Serigne Touba soit distillés dans les haut-parleurs et en permanence dans ce musée. Explication de ce geste, ce cadre de Ford avance qu’il compte dans son entreprise des membres exemplaires de cette communauté Sénégalaise mouride qu’il tient à honorer. Et jusque-là, c’est cette même démarche qui continue d’inspirer les petits-fils de Cheikh Ahmadou Bamba à l’instar de Serigne Mame Mor Mbacké et tant d’autres qui véhiculent à travers le monde le message de CHeikh Ahmadou Bamba et qui ont banni la violence dans leur démarche. S’inspirant ainsi des propos de Serigne Touba qui disait je le cite , “je fais certes le Jihaad (la guerre sainte), mais le Jihaad par la science et la crainte révérencielle de Dieu”. Cette démarche de Serigne Mourtada doit inspirer Kara et ses frères à adopter celle de la maturité, du pardon. Les disciples ne doivent pas agir dans ce terrain de la violence, mais dans celui indique par Cheikh Ahmadou Bamba qui, même sur le chemin de l’exil a Diéwol avait décliné le soutien de disciples qui voulaient combattre par les armes avec les colons, mais ce n’était pas l’option de Serigne Touba. La suite tout le monde le connaît.
D’autres exemples qui doivent inspirer Kara et ses frères
Aujourd’hui les exemples qui doivent inspirer Serigne Modou Kara et ses frères homonymes sont nombreux à Darou Mouhty. Sans prendre l’exemple du Khalife Serigne Cheikh Khady Mbacké malgré les nombreux privilèges qui l’entourent continuent de vivre dans une case à Darou Mouhty. On peut citer Serigne Moustapha Absa le marabout de Serigne Modou Kara lui-même, Serigne Moustapha Maï, Serigne Abdourahmane Mbacké, cet enseignant émérite, Serigne Bassirou Abdou Khoudoss et tant d’autres chefs religieux dignes petits-fils de Borom Darou qui comptent beaucoup de disciples mais qui n’agissent pas comme le fait Serigne Modou Kara et ses frères. Ces quelques exemples de dignes petits-fils de Bamba et de Thierno sont jusque-là les gardiens du temple à Darou Mouhty et de l’orthodoxie Mouride, et qui sont pleins de sagesse, d’humilité et de science.
Qui est réellement ce « Mame Thierno birahim NIANG »
D’abord il n’est pas l’homonyme de Mame Thierno. Visez la suite. Voici un homme dont la capacité de nuisance n’épargne même pas les plus hautes autorités de l’Etat du Sénégal. L’homme est un maître chanteur qui, rappelez-vous avait, une fois avant la dernière élection présidentielle de 2007 secoué le pouvoir en place en disant détenir un CD explosif par le biais de Idrissa Seck faisant état de propos immodérés du Président Abdoulaye Wade envers les chefs religieux Sénégalais dont ceux de la plus haute hiérarchie Mouride. Alors qu’il n’en était rien. Et pourtant le pouvoir en place était tombé dans son piége. Pour entrer en possession de ce soi-disant CD explosif des autorités du Sénégal comme Me Madické NIANG et le Professeur Iba Der THIAM ont tout fait pour le dissuader de la diffusion de ce CD en échange d’une enveloppe financière qu’il avait bel et bien reçu depuis l’Italie et les deux billets d’avion prévus pour qu’il vienne au Sénégal avec son accompagnateur. Le voyage n’a pas eu lieu. Et à l’époque des radios comme Sud FM, RFM et Wal Fadjri l’avaient interviewé.
Auparavant, Ce Birahim NIANG avait accusé des médecins italiens de Catagne en Sicile d’avoir volé ses reins, ce qui était faux après vérification. Et c’est toujours avec la complicité des journalistes Sénégalais qui l’interviewaient sans vérification.
Avant même l’alternance, ce même birahim NIANG avait été évacué en Europe après un accident de la circulation.
Et maintenant, pour survivre de cette situation, vu les conditions difficiles en Europe, précisément en Italie où il se trouve actuellement et ou ses compatriotes Sénégalais l’ont maintes fois aidé surtout les membres de la communauté mouride, l’homme continue de se la couler douce. Il épouse des femmes à distance sans en consommer le mariage. Avec quel moyen ? l’argent reçu de ses bienfaiteurs.
Et cette fameuse Association “ Sénégal Dieum Kanam” dont il se réclame le Président, il en est le seul et unique membre.
Pour finir il faut clarifier le fait que ce “Mame Thierno Birahim Mbacke NIANG” évoqué dans la presse, est la source principale de ce conflit. Il est certes le frère de Serigne Modou Kara avec qui il partage la même mère mais n’est pas homonyme de Mame Thierno. Son père l’a baptisé du nom d’un ami qui s’appelait BIRAHIM. Pour en savoir plus, chers confrères de la presse Sénégalaise, aller vérifier vos informations à la source, principalement à Thiès, dans la famille Niang au quartier Cheikh Abdoulaye Yakhine Diop.
Parlons maintenant de l’imprudence et du manque de rigueur journalistique.
En tant que journaliste, j’ai été moi-même induit en erreur par l’auteur de l’article qui faisait état d’un certain “Mame thierno birahim Mbacke NIANG” qui barrait la une de Wal Fadjri en ces termes « kara ne défend que ses privilèges’ . Pourquoi, parler dans un même article d’une personne en utilisant tantôt volontairement son nom de famille réel “Niang” et tantôt l’omettre en lui attribuant le nom “Mbacke” ? À travers cet amalgame voulu, c’est la personne de Modou Kara qui a été visée. « Et qui s’y frotte s’y pique ». Chers confrères la rigueur journalistique, le « b-a ba » même de cette profession, c’est la précision dans le contenu des articles. Le choix délibéré des noms de famille NIANG et MBACKE est l’étincelle qui a mis le feu au poudre ou la goutte d’eau qui a fait déborder le vase « confrérique ».
HABIB MIMRAN Membre de « l’International Mouride »
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