La présidentielle sénégalaise de 2012 s’achemine vers un deuxième tour plein d’enseignements et dont le plus important reste a notre avis que les débats de fonds sur l’émancipation du Sénégal des formes clientélistes de gestion du pouvoir ne seront pas posés. Nous sommes comme en 2000 dans la logique du tout sauf le sortant mais sans poser les vrais problèmes.
Quel que soit le candidat qui sortira en tête des urnes le 25 Mars 2012, celui qui dirigera véritablement l’exécutif sortira des alliances dictées par les résultats du premier tour et des législatives de juin 2012. Macky Sall ou Abdoulaye Wade n’auront pas la main mise sur l’exécutif car ils sont tous les deux minoritaires et les Sénégalais ne les veulent pas ensemble. C’est la majorité parlementaire qui se dégagera en juin 2012 qui choisira le premier ministre qui dirigera le gouvernement. Par ailleurs, quel que soit ce premier ministre et son équipe, pourra-t-il améliorer le vécu des sénégalais dans le mode actuel de fonctionnement de notre pays où l’Etat central n’a pas les moyens de satisfaire les besoins des populations, ni de réduire le coût global de la vie ? La plupart des citoyens ne pourront un jour satisfaire leurs besoins en biens et services publics et privés là où ils vivent sans tendre la main à autrui, à l’Etat central et/ou à travers lui l’étranger, que du fait d’économies locales dynamisées. Si nous ne changeons pas véritablement nos modes de gestion, les conditions de vie des populations resteront les mêmes, alors que nos politiciens classiques auront les moyens d’entretenir une clientèle politique jusqu’aux prochaines élections durant lesquelles leur butin sera remis en jeu. C’est dire que le vrai débat n’est pas encore posé chez nous mais devra l’être dans un avenir proche quand on sera sorti du référendum du 25 mars.
Entre les deux tours, les discussions se focalisent actuellement sur les réformes institutionnelles d’un État centralisé (régime parlementaire, semi-présidentiel ou présidentiel; indépendance de la justice, et équilibre des pouvoirs) et sur la mise en œuvre des conclusions des assises nationales pour le développement économique et social du Sénégal. Pour le MRLD le vrai débat est ailleurs.
Le vrai débat est de voir comment dynamiser nos économies locales, et mettre nos politiciens en compétition, non pas sur la gestion clientéliste des appareils politiques et de l’Etat central mais sur des résultats obtenus au plan économique et social dans leurs fiefs respectifs dans un Etat décentralisé? Au vu des résultats du premier tour des élections présidentielles du 26 février, ceci est bien possible.
De notre point de vue, il nous faudrait réorganiser le Sénégal en 5 Cité-régions administratives, provinces, ou pôle régionaux, peu importe l’appellation. Dans chaque Cité-Région, serait élu un Premier Ministre comme en Afrique du Sud. Ce dernier et son gouvernement local seraient dotés de moyens budgétaires qui reflèteraient le poids économique et démographique de la Cité-région et la nécessité de mettre en avant des principes de bonne gouvernance locale et de solidarité nationale. Le Président de la République qui s’occuperait de questions nationales choisirait son Vice-Président et serait élu par le parlement national pour la durée de la législature. Ceci assurerait une cohérence d’ensemble et nous éviterait la cohabitation inefficace qui semble se dessiner aujourd’hui au Sénégal quel que soit le Président de la République qui sortira des urnes le 25 Mars 2012.
Dans un tel schéma institutionnel, et au vu des résultats du premier tour, quels sont ceux qui dirigeraient les Cité-Régions définies par le MRLD : (i) La Cité-Région de Casamance s’étendrait de Ziguinchor à Kédougou et comprendrait Tambacounda; (ii) La Cité-Région du Fleuve comprendrait Louga, et s’étendrait de Saint-Louis à Matam; (iii) La Cité-Région de Thiès engloberait Diourbel; (iv) La Cité-Région de Kaolack inclurait Fatick et Kaffrine ; enfin nous auront (iv) La Cité-Région de Dakar. Les 5 Premiers Ministres de ces Cité-régions pourront sortir des rangs des partis politiques, PDS, APR, Rewmi, et des coalitions de partis politiques « Bennoo », en fonction du poids politique des uns et des autres et des alliances évidentes dictées par les scores du premier tour de la Présidentielle qui seront proches de ceux des législatives de juin. Chaque Cité-région sera dotée des leviers qui lui permettront de dynamiser son économie locale, de s’autonomiser, et d’améliorer le vécu des populations. Ainsi, aux prochaines élections présidentielles de 2017 ou 2019, les uns et les autres pourront se prévaloir de résultats dans leurs Cité-Région et demander légitimement à diriger le Sénégal comme Président de l’Etat central fédéral.
Pour le MRLD, là se trouve la clé de la sortie du clientélisme politique alimenté par un état central providence socialiste ou socialisant qui n’a pas les moyens de sa politique. Cette plateforme du MRLD sera promue lors des législatives de Juin 2012 pour rencontrer l’adhésion des populations sénégalaises qui veulent des solutions.
Dr. Abdourahmane SARR, Président du Mouvement pour la Renaissance la Liberté et le Développement, Moom Sa Bopp/Mënël Sa Bopp www.mrld.org
10 Commentaires
Love Wade
En Mars, 2012 (20:34 PM)ca ne va pas no
senegal celui qui veut etre president doit avoir des capacités
mais nakhaté dafa diek au sénégal
Love Wade
En Mars, 2012 (20:35 PM)ca ne va pas no
Sénégal celui qui veut être président doit avoir des capacités
mais nakhaté dafa diek au sénégal
Tres Pertinent
En Mars, 2012 (20:40 PM)Alerte Alerte Alerte
En Mars, 2012 (20:51 PM)UNE FRAUDE SE MANIGANCE A NOUVEAU
UN DEAL SE PREPARE DANS LES LOCAUX DU GOUVERNEMENT
UNE ETUDE MINUTIEUSE DES LISTES D’EMARGEMENT DU PREMIER TOUR DES ELECTIONS EST EN TRAIN DE SE FAIRE. CECI A POUR BUT DE DETECTER LES ELECTEURS DEFAILLANTS DU VOTE PRECEDENT AFIN D‘UTILISER LEUR VOIX AU SECOND TOUR.
DES URNES SERONT BOURREES ET LES LOCALITES DANS LESQUELLES LES VOTES ONT ETE PERTURBES SERONT A 100% DANS LES MAINS DE FAL ET LE NOMBRE DE VOTANTS SERA MIRACULEUSEMENT REVU A LA HAUSSE POUR LE SOLDE DE L’ETAT.
PREPAREZ VOUS A UN RETOUR EN FORCE DE FAL.
L’ETAT VOLERA LES VOIX DES ABTENTIONIONNISTES DU PREMIER TOUR POUR LARGEMENT GAGNER AU SECOND TOUR PERSUADE QUE L’OPPOSITION BAISSERA SA GARDE ET LES COMITES DE VIGILANCE REVUS A LA BAISSE SEUL L’APR EN DISPOSERA ET EN INSUFFISANCE SURTOUT DANS LES ZONES RECULEES.
INFORMATION TENUE DE SOURCE SURE
Lomé
En Mars, 2012 (20:53 PM)Zézé
En Mars, 2012 (21:12 PM)idées farfelues et son histoire de provinces est dénuée de sens
un petit pays de 14 millions de personnes vous nous parler de cité région ou de je ne sais quoi
bof...
Zézé
Zaline
En Mars, 2012 (21:52 PM)Nit Dafay Nité
En Mars, 2012 (23:15 PM)Il faut d' abord un cadre institutionnel cohérent et adapté aux réalités sociales.
Le Sénégal n'est pas l'Afrique du Sud ni le Nigeria. L' État nation est encore en construction .
Non en l'état actuel de notre constitution,le président n'est pas obligé de nommer un Premier ministre
issu de la majorité parlementaire à venir.
Il nous faut un Président qui accepte d'être au dessus de la mêlée et qui une fois élue démissionne de son parti je crois que c'est la piste à explorer. Il faudra aussi revoir les partis politiques : création , fonctionnement , financement . Quand nous aurons ce cadre institutionnel on s'attaquera plus facilement à l'économie et non le contraire .
Insa
En Mars, 2012 (11:35 AM)Xxl Senegalensis
En Mars, 2012 (13:08 PM)Contribuer est déjà un acte citoyen et chaque Sénégalais devrait penser à apporter sa contribution,au lieu de critiquer gratuitement et stérilement.Que chacun apporte sa brique pour l'édifice SENEGAL.La critique est facile...
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