Pour atteindre l'objectif de 100 sections fixé par Macky Sall,DSE France crée des sections fictives

Les responsables de la DSE APR de France ont validé la 70 eme section de leur parti, le 19 avril dernier, à Cléon, en Seine-Maritime. Cette nouvelle devait  être favorablement accueillie par tous les Apéristes de  l’Hexagone, puisque leur objectif affiché est la réélection de Macky Sall.

Malheureusement, en validant  l’acte de naissance  de la section APR de Cléon, Demba Sow, coordinateur de la DSE, et son équipe  ont mis du sable dans la machine électorale qu’ils  sont  en train de mettre en place en direction de la prochaine présidentielle.

En effet, ils  ont commis l’intolérable erreur de valider cette section, alors que la majorité de ses militants appartenait déjà à l’entité d’Elbeuf. Le manque de rigueur dont ils ont ainsi fait montre, a naturellement réveillé les démons de la division dans leur parti. Pire, en optant pour le forcing, (puisque la tension était  perceptible à Elbeuf avant le rendez-vous de Cléon), Demba Sow et compagnie ont donné des arguments à leurs détracteurs qui les accusent de mettre leurs intérêts au dessus de ceux de l’APR.

Macky Sall, dit-on,  a demandé à l’équipe dirigeante de la DSE de lui offrir cent sections avant la prochaine présidentielle. Il est donc normal que cette dernière  se batte pour atteindre l’objectif  fixé par le patron de l’APR, et même le dépasser. Mais la question est de savoir si tous les moyens sont bons pour y arriver ? Et puis, l’important ce n’est pas le nombre, mais le poids électoral de chaque secteur validé!

Avant la chute de Me Abdoulaye Wade, les responsables de la fédération Pds de France se targuaient d’avoir validé deux cent cinquante secteurs. Suffisant non pour assurer la victoire à la leur candidat en France. Mais la réalité était tout autre ! Les responsables libéraux avaient vendu du vent et de la fumée à leur secrétaire général. Car  ils avaient « monté » beaucoup de secteurs fantômes, puisqu’ils ne comptaient pas plus d’une dizaine de militants, où étaient essentiellement peuplés de militants  inscrits dans d’autres  secteurs.

Cette pratique mafieuse permettait à certains ténors de la fédération de se remplir les poches à chaque fois le président Wade envoyait de l’argent pour l’organisation d’une manifestation. La cagnotte était d’abord partagée entre les responsables des différents secteurs pour assurer le transport et la restauration de leurs militants. Ensuite, ceux qui dirigeaient des secteurs fantômes rendaient une partie de l’argent volé à leurs bienfaiteurs.

On n’ose pas croire que les responsables de la DSE de France, dont certains sont des  produits du Pds,  veulent ressusciter cet art de faire des Libéraux pour rouler Macky Sall dans la farine, alors que le président de la République a beaucoup fait pour ses militants de l’Hexagone.  Plusieurs d’entre eux occupent des postes de responsabilité ; la DSE de France dispose d’une permanence à Boulogne Billancourt, d’un minibus flambant neuf; des enveloppes sont distribuées à certains responsables  à chaque voyage du président de la République etc.

C’est dire que l’équipe dirigeante de la DSE à l’obligation morale de rendre la monnaie à Macky Sall en évitant  de poser des actes qui pourraient augmenter le risque d’un vote-sanction contre lui lors de la prochaine présidentielle.

Cheikh Sidou SYLLA