Ce sont les 3 choix qui s’offrent à nous au terme de cette campagne courte et passionnante, mais depuis bien plus longtemps dans les esprits. L’économie et les PME le ressentent. L’économie, ma priorité absolue, dictera mon choix dimanche. Non pas que les autres sujets soient moins cruciaux : la moralité, la justice, l’éducation, la sécurité, la culture, la protection sociale, la diplomatie, le transport, l’énergie, etc. Mais je les considère tous comme intimement liés à l’économie et à l’enjeu majeur de sa transformation structurelle car nous sommes foncièrement pauvres et en quête de développement, c’est-à-dire de PRODUCTIVITÉ. Or sans richesse suffisante crée, pas d’emplois décents, pas de recettes suffisantes et aucune chance de résoudre nos autres problèmes structurels.En 2012, j’ai eu l’honneur de coordonner le programme du candidat Macky Sall, nous l’avons appelé « chemin du véritable développement » ou « yonnu yokkute », à la base du Plan Sénégal Émergent (PSE). Chemin car le développement ne se décrète pas, il se construit dans le temps mi-long, nous visions 2035. A mi parcours, 12 ans plus tard, l’axe « productivité développante » a enregistré des jalons substantiels. Une nouvelle trajectoire de croissance a été créée, inédite en 50 ans, elle était erratique. Elle reste insuffisante et insuffisamment inclusive pour résorber le gap de chômeurs et de nouveaux entrants sur le marché de l’emploi, c’est factuel. La Covid et les multiples crises ont accentué le défi ! Mais elle existe ainsi que des acquis et des outils - accompagnement, garantie, prises de participation, rating, formation pro, dispositif PME/PMI BCEAO, contenu local, etc. - jusqu’alors inexistants dans l’écosystème entrepreneurial.J’ai la chance d’avoir les feed-backs réguliers d’entrepreneurs accompagnés. Ils témoignent, malgré les limites des outils, de leur pertinence pour leur internationalisation, leur formalisation ou leur compétitivité. Ils nous distinguent en Afrique. Sont-ils suffisants ? Non. Sont-ils assez articulés ? Non plus. Mais ils sont de précieux acquis à consolider et à passer à l’échelle. Des réformes sont nécessaires, en matière de gouvernance notamment, mais la rupture proposée par certains, nous n’en avons pas le luxe. En particulier la remise en cause de la monnaie pour notre économie, déficitaire, dont le 1er marché d’exportation est celui de nos voisins de l’UEMOA, serait une erreur et un pari hasardeux. A l’heure des grands ensembles nous devons agir ensemble, ni seul, ni contre.Notre souveraineté passe par se réindustrialiser, c’est le cœur de la nouvelle phase du PSE et de la stratégie gaz-to-power. Donc oui au changement mais dans une certaine continuité, qui acte le chemin parcouru, restaurer l’indispensable confiance et intègre partout la culture de la performance, c’est ma conviction. J’appelle donc à voter Amadou Ba. Et in fine vox populi, vox Dei car Dieu est le seul Maître de l’autorité absolue.Idrissa DiabiraCoordonnateur du « Yoonu Yokkute »
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