Un Immigré Sénégalais, un Quartier ( Amath diouf )

Le samedi 27 novembre 2010, notre très engagé frère et défenseur des principes républicains d’égalité et de liberté, Souleymane Jules Diop, avait lancé, lors de l'émission " Diaspora", la fameuse idée d’un Sénégalais de la diaspora, un Quartier".

Ce slogan, qui serait parti d'une conviction que les immigrés sénégalais peuvent, inéluctablement, influencer voire décider, par leur poids intellectuel et économique, de l'issue des élections présidentielles de 2012, peut devenir une réalité. Car, l’impossible ne saurait être défini que si au terme d’une action, on se rend compte qu’il n’est pas de notre possibilité d’aller au-delà et faire plus. Souvent, nous nous précipitons de dire d’une chose qu’elle est impossible avant même d’agir. Ainsi, pour revenir à notre idée d’"Un Sénégalais de la diaspora, un Quartier", nous restons convaincu qu’il nous faut seulement nous y prendre, avec tout ce que cela demande comme engagement et dévouement, pour y arriver. Le Sénégal nous appartient et y produire un changement de donne et de direction politiques nous incombe foncièrement.

En effet, vous n'êtes pas sans savoir que la révision exceptionnelle sur les listes électorales a débuté effectivement le 03 Janvier dernier sur toute l'étendue du territoire national sénégalais. En outre, nous nous devons d'appliquer ce slogan "Un Sénégalais de la Diaspora, un Quartier" en commençant à sensibiliser nos familles, parents et amis restés au pays. Pour ce faire, nous comptons sur chacun d’entre vous pour avoir des représentants dans vos quartiers qui se chargeront d’y faire du porte-à-porte en vue de s'assurer que toutes les personnes, en âge légal de voter, puissent s'inscrire sur les listes électorales. Cette attitude non négligeable pourrait être une contribution considérable à l'essor démocratique de notre chère Nation. Ce disant, voilà une noble occasion pour nous qui voulons produire des effets et/ou impacts par nos actions de nous assurer de ne pas rater le train de l'histoire, car les échéances de 2012 devront constituer un tournant décisif dans la marche démocratique de notre jeune Nation.

Outre ce qui est ci-dessus mentionné, nous tenons aussi à rappeler que notre responsabilité est double face aux enjeux des prochaines élections. Car, nous devons aussi exiger l'envoi des commissions qui auront en charge de nous inscrire - nous sénégalais de la Diaspora - sur les listes électorales. Ensuite, et c’est cela qui paraît plus important, nous inscrire en masse pour effacer ce qui s'est passé en 2007 pour autant même que, selon la CENA, moins de 150 000 sénégalais de l'extérieur s'étaient inscrits sur les listes et seuls 40000 ont été votants. Avec ces chiffres déplorables et très parlants, nous ne saurions aucunement influer sur le processus électoral. Le défi qui nous attend n'est pas des moindres, car au-delà de notre devoir de rappeler, d'inciter et d'accompagner  nos familles, proches et amis restés au pays à s’inscrire massivement sur les listes électorales, nous nous devons, au moins, de quintupler le nombre d'inscrits dans la diaspora de 2007, soit arriver à atteindre un nombre supérieur ou égal à 750000 inscrits sur les listes électorales prévues pour les échéances de 2012. Cela est très possible si nous savons que nous sommes plus de 2 millions dans la diaspora.

Un homme avisé m'avait fait la confidence un jour que " Les difficultés sont inhérentes aux grandes œuvres. Comme les rameurs de la vieille tragédie grecque, allons vers le rivage en lui tournant le dos". Ils seront certes innombrables, les obstacles qui se dresseront sur notre chemin, mais nous les surmonterons grâce à l'amour de notre patrie, notre engagement et la nécessité impérieuse de redonner le pouvoir au peuple sans verser dans la violence. La fatale arme, en démocratie, c’est la carte d’électeur et la vigilance des citoyens pour le respect de la volonté de la majorité en est un support efficace. Ne baissons pas les bras et croyons-y ! A coup sûr, nous arriverons à faire triompher la justice et rendre le pouvoir au peuple sénégalais. 

Amath Diouf