Cinq nuits durant, la place Baya – nichée entre la Gouvernance et les Rogniats Sud et Nord – a vibré au rythme envoûtant du jazz. Le 33e Festival international de jazz de Saint-Louis s’y est achevé dans une atmosphère festive, où la musique a régné en maîtresse absolue.
La scène du IN, installée sur la mythique place Faidherbe, a accueilli pour son ultime soirée une programmation d’exception. Le groupe de jazz-rock Xixun, avec une performance électrisante, a su soulever une marée d’enthousiasme parmi les centaines de festivaliers. Cris de joie, ovations nourries et applaudissements frénétiques ont ponctué leur prestation, saluant le talent hors norme de ces musiciens.
Autre moment fort de la soirée : la présence de l’artiste portugais Salvador Sobral, connu pour son ironie mordante et sa sensibilité musicale. Il a conquis le public en interprétant, avec une étonnante justesse, le morceau culte Fo Keuy Djeuléty de Souleymane Faye, un clin d’œil qui a touché le cœur des spectateurs sénégalais.
Un hommage aux bâtisseurs du festival
Entre les deux concerts, Idriss Bengeloune, président de l’association Saint-Louis/Jazz, a tenu à remercier chaleureusement les partenaires du festival. Selon lui, leur engagement constant et leur soutien sans faille sont les piliers de cette belle aventure musicale.
Il a également salué l’appui de l’État, dont la vision culturelle contribue au rayonnement de la ville tricentenaire et à la promotion de la musique sous toutes ses formes. Enfin, Bengeloune a rendu un hommage appuyé au public fidèle du festival, qu’il considère comme le véritable cœur battant de cette manifestation.
Xixun, le jazz fusion à son sommet
Fondé en 1984, Xixun s’impose depuis plusieurs décennies comme l’un des porte-étendards du jazz fusion en France. Le groupe réunit des musiciens aux horizons divers : Paco Séry (batteur ivoirien), Louis Winsberg (guitariste), Jean-Pierre Como, Alain Debiossat, Michel Alibo (bassiste), ou encore Stéphane Édouard. Chacun, avec ses projets solo, enrichit le groupe d’influences variées, allant des sonorités africaines aux rythmes caribéens.
Le style Xixun, souvent comparé à celui du légendaire Weather Report de Joe Zawinul, se distingue par une instrumentation riche, une rythmique syncopée et des polyrythmies complexes. Le jeu de basse percussif de Michel Alibo, couplé aux percussions très présentes, crée une texture sonore dense et captivante. Le groupe intègre également des chants syllabiques sans paroles, signature vocale qui participe à sa singularité musicale.
En clôturant cette édition sur une note aussi vibrante, le Festival de jazz de Saint-Louis confirme encore une fois sa place de rendez-vous incontournable pour les amoureux du jazz et les curieux de tous horizons.
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