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Culture

«Le Festival aura des retombées économiques certaines pour le Sénégal» Selon Abdou Aziz Sow

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«Le Festival aura des retombées économiques certaines pour le Sénégal» Selon Abdou Aziz Sow

Abdou Aziz Sow, délégué général du Festival Mondial des Arts Nègres :


Dans la deuxième partie de l’entretien qu’il nous a accordé, le délégué général du Festival mondial des arts nègres revient sur l’importance du 3e Festival mondial des arts nègres. Abdoul Aziz Sow révèle que le Festival aura des retombées économiques certaines pour le Sénégal. Il souhaite que la charge financière de l’Etat soit réduite au maximum. Mais aussi, que pendant l’évènement et surtout après, les «jeunes africains aient cette fierté de se sentir africains».

 
A quelques semaines de la tenue de la manifestation, où en êtes-vous ? 

Aujourd’hui, on en est à chercher des peintres, des maçons etc. ce qui veut dire qu’on est en plein dans les travaux. (L’entretien a eu lieu le 4 octobre 2010 - ndlr). Les sites qui doivent recevoir les manifestations et faire l’objet d’une réhabilitation sont en train de l’être. Pour certains sites, on est en tain de trouver des partenaires pour finaliser la contractualisation. Pour chacune des activités, nous avons mis en place la Commission, désigné le Commissaire qui est dans une phase de finalisation des contrats avec les différents acteurs, artistes, musiciens, peintres etc. Au moment où je vous parle, le Commissaire chargé de l’Artisanat d’art se trouve quelque part en Afrique de l’Ouest, en train de sélectionner les rapports avec les services des ministères de la Culture de ces pays, les œuvres qu’il voudrait voir exposer pendant le festival. Donc, on en est aux derniers réglages. Nous n’en sommes plus à la période de réflexion, d’identification et autres. Nous sommes à la phase où les sites identifiés sont en train d’être mis aux normes. Les artistes que nous avons ciblés ont été contactés, les contrats signés ou les projets de contrat en cours de finalisation et prions Dieu pour que les choses continuent dans cette lancée. 

Pouvez-vous nous parler des raisons de l’instauration d’une Délégation en lieu et place d’une coordination ? Qu’est ce qui explique ce changement ? 

Ce qui l’explique, c’est peut-être un souci d’efficacité. Nous avons été cooptés, Sindjely Wade et moi, non pas sur la base de nos compétences dans le monde des arts ou autre. En ce qui me concerne, je n’ai aucune compétence de ce côté-là. C’est tout simplement parce qu’on peut essayer de mettre en synergie l’ensemble des ressources dont nous pouvons bénéficier. Il faut les identifier d’abord, aider à les acquérir. Je veux parler des ressources humaines, matérielles et financières. Et ensuite les mettre en adéquation pour arriver à ce que le festival puisse se tenir à bonne date, c'est-à-dire du 10 au 31 décembre dans les villes identifiées, à savoir Dakar, Saint Louis et Gorée. Nous n’avons aucune autre prétention. A côté de nous, Délégation générale qui servons de creuset, nous avons la Commission nationale qui a été mise en place. Elle est dirigée par le directeur de Cabinet du ministère de la Culture et qui a en charge d’organiser la participation du Sénégal. Car le Sénégal est un des pays participants. C’est le pays organisateur, mais ce n’est pas fait pour le Sénégal exclusivement. A côté de cela, nous avons la Commission scientifique chargée d’organiser le forum, les grands débats. Et qui est présidée par le professeur Iba Der Thiam. Donc, il y a une structuration beaucoup plus fonctionnelle, qui permet d’avoir la responsabilité des uns et des autres et de savoir qui doit faire quoi et de dire quand, comment et où. C’est cela notre rôle. 


Au niveau de l’animation, quel est le programme qui sera déroulé et quels sont les pays qui ont déjà confirmé leur participation ? 

En termes de pays, il va être difficile de donner exactement un nombre bien défini. Ces temps derniers, nous avions reçu madame le ministre de la Culture du Cameroun, qui était là pour rencontrer son collègue discuter avec les structures chargées de l’organisation du Festival, et préparer la participation de son pays ; mais aussi, compte tenu de l’engagement pris par le président Paul Biya, voir comment aider matériellement et financièrement à l’organisation du Festival. Vous verrez aussi sous peu une délégation du ministère de la Culture venir pour les mêmes raisons, pour préparer la participation de l’Algérie. Vous verrez et vous avez souvent vu les Brésiliens venir à Dakar pour préparer leur participation et leur implication dans l’organisation de tout ce qui est organisation. En marge d’un voyage qu’un chef d’Etat d’un pays africain organisait vers New York pour les Assemblées des Nations-unies, ils ont déjà déposé à Dakar un certain nombre d’œuvres d’art, de sculptures et autres, que nous devons prendre en compte dans le cadre du Festival. Il peut être assez difficile de vous lister de mémoire le nombre de pays, mais dans la programmation les artistes, les peintres, nous sommes aujourd’hui à environ quarante sept pays. Qui seront présents sur scène dans le domaine de la musique de la danse et du théâtre, pour la peinture sur les murs et sur les terre-pleins pour les expositions et autres. C’est en ces termes que nous pouvons nous prononcer. Ce qu’il faut dire, c’est qu’un pays essentiel dans l’organisation nous a même envoyé une lettre de confirmation de sa participation. J’ai reçu une lettre de la Commission nationale, ce qui peut sembler une blague. Elle me disait : Monsieur le Délégué Général, nous Sénégal, nous avons l’intention de participer au troisième festival Mondial des Arts, de peur qu’à force de faire la place aux autres qu’on en arrive peut-être à nous oublier. 

Pouvez-vous revenir, sur les raisons du choix des cinq thèmes majeurs qui touchent à la Renaissance Africaine ? 

Je pense qu’il serait mieux et beaucoup plus judicieux et pertinent de poser cette question au professeur Iba Der Thiam, qui en a la charge et la responsabilité et qui a une vue beaucoup plus globale des choses. Nous, nous sommes comme qui dirait des ouvriers chargés de recevoir les desideratas des uns et des autres et de les mettre en musique. Les questions que nous posons à ceux qui organisent le forum ne sont pas des questions techniques, en termes de contenu. On pourrait être de bons participants en écoutant, mais on est capable, du fait des connaissances que nous avons, d’animer ces débats et de les justifier. Ce que nous savons dans un premier temps, c’est qu’une série de forums, c’est d’abord un lieu. C’est aussi des langues de travail. Donc, il faut avoir un lieu offrant également les possibilités d’une interprétation simultanée. Ce sont des documents de travail, qu’il va falloir faire dans les langues de travail comme le français, l’anglais, le portugais etc. Eux-mêmes nous ont dit de rajouter d’autres langues notamment l’espagnol et l’arabe, compte tenu du spectre des intervenants. Pour nous, il faut qu’on ait un lieu capable d’avoir tant de personnes, compte tenu de leur estimation et capable d’avoir en instantané une traduction dans les cinq langues, capable d’avoir un secrétariat et un système de distribution de l’information. C’est donc sur cela que nous travaillons et ce lieu, nous l’avons trouvé : c’est le Méridien Président. Maintenant, concernant la justification, il faut remonter à beaucoup plus loin et se demander : est-ce que par rapport à ce que les gens disent, l’Afrique a toujours été consommatrice de choses et d’autres ? Est-ce que l’Afrique a existé avant l’arrivée des colons ? Parce qu’on dit souvent que l’Afrique a été découverte, comme si avant cela n’existait pas. Certains même ont eu la prétention de parler de mission civilisatrice. Donc, quand ils venaient, il n’y avait pas de civilisation, c’est- à-dire que c’était la barbarie comme du temps des Huns, des Visigots et des Barbares. Alors que de grosses civilisations existaient, il y avait des empires illustres qui ont dominé une partie du monde. De grands hommes de science, de savoir et de connaissances ont vécu ici. Donc, il faut montrer que cette place existe. Aujourd’hui, on parle de monde libre et du monde moderne. Ce monde, des enfants d’Afrique ont participé à son édification, dans les guerres et dans les constructions. Pour un pays comme les Etats Unis, l’essentiel des ressources humaines venaient d’Afrique entre autres. Ceci donnera aux jeunes l’occasion d’avoir cette fierté de se sentir africains et de savoir que nous n’avons jamais été en marge de la marche du monde. Au contraire, le berceau de l’humanité c’est ici, mais nous sommes dans le monde de la communication et de l’information. L’image que l’on veut montrer de nous est celle qui marche le plus ; et généralement, elle est aux mains de ceux qui ont le plus de pouvoir dans le domaine de la communication. C’est pourquoi j’aime bien la publicité de cet hebdomadaire qui est édité ailleurs, mais qui est destiné au monde noir et qui dit : « Voila l’image que l’on montre de l’Afrique. Cette image négative avec les guerres, les maladies et autres. Et Pourtant, l’Afrique c’est aussi ses belles images de développement économique, de développement culturel, de gens comme vous et nous qui vaquent à leurs occupations pour édifier le monde. Nous nous voulons pendant le Festival et surtout après le festival, que les jeunes africains aient cette fierté de se sentir africains et bien boostés, pour leur permettre d’affronter le monde sans risque quelconque de se sentir inférieurs à qui que ce soit. 

Avec Sindiely Wade, Serigne Modou Bousso Lèye, Alioune Badara Bèye et le Pr Iba Der Thiam qui interviennent tous dans la bonne marche de l’organisation du festival, ne craignez-vous pas qu’il y ait des télescopages ? 

Mais vous savez, il n’y a télescopage que quand les choses ne sont pas clairement définies. Vous avez donné, dans un ordre incertain, le groupe qui est censé diriger. Ce qu’il faut comprendre, c’est que c’est une activité culturelle majeure qui se déroule au Sénégal et il est de bon ton et de notoriété publique que ce soit le Ministère de la Culture qui la dirige et qui la préside. Là-dessus, il n ya aucun doute. La place du ministre de la Culture est incontournable et incontestable, de ce point de vue. Raison pour laquelle le président de la République a instruit que l’on mette en place un comité d’organisation et le président de ce comité d’organisation est le Ministre de la Culture. Et il s’est adjoint les services de M. Alioune Badara Bèye, pour ses multiples casquettes et aussi parce qu’ayant fait partie de l’ancien comité d’organisation, il pourra servir de mémoire, comme son vice président. Cette présidence a ses responsabilités qui sont spécifiques. Sous le ministre - président de ce comité - ils ont mis en place ce que l’on appelle la Commission nationale chargée de préparer la participation du Sénégal au Festival Mondial des Arts Nègres. C’est cette commission qui va dans les régions, qui voit avec les artistes et qui dit ‘’voila le niveau de participation. Il y aura pour nous tel élément majeur du Sénégal, qu’il va falloir montrer’’ Et, à ce sujet, vous avez oublié de citer parmi le groupe que vous avez énuméré, M. Sahite Samb, le directeur de Cabinet du ministre de la Culture, qui est le président de cette commission nationale et avec qui nous avons les meilleures relations. Le professeur Iba Der Thiam n’a aucunement l’ambition de coordonner la participation des artistes sénégalais au Festival. Ni de venir dire ‘’on a besoin de tant de voitures, tant de feuilles, tant de papiers, tant de crayons etc’’. Non, pas du tout, lui il a une responsabilité, qui est tout aussi majeure. C’est d’abord la réflexion autour des thèmes qui peuvent être fondateurs du Festival et la structuration de ces thèmes, les termes de références, identifier les intervenants ou ceux qui proposent ; et nous dire ‘’voilà comment je compte organiser’’. Puis, il a souhaité que les plus grosses sommités spécialisées dans les questions liées au développement de l’Afrique, soient présentes en même temps, pendant la période du 10 au 22 décembre. Afin d’avoir avec le président de la République des moments de rencontres et d’échanges fructueux, pour jeter ensemble les fondements de l’Afrique de demain. Nous autres nous nous mettons à la place qui est la notre, sans aucune autre prétention ni casquette. Nous sommes des outils à la disposition de tout cet ensemble pour rendre les choses faisables. Je n’ai absolument aucune autre prétention. Tout à l’heure, je vous disais que j’ai reçu en marge de l’entretien des mails, me disant : ‘’tel représentant de notre société de transit qui va nous aider dans l’emballage et le transfert des œuvres, a donné ordre à son correspondant qui se trouve à Nairobi. Pour qu’il désigne une personne ressource qui va travailler en rapport avec notre Commissaire chargé de l’artisanat d’art, sur place là-bas, afin d’acheter des œuvres ou d’en recevoir certaines qui ont été mises à disposition etc. Mais cela, ce n’est pas de l’intellect. Cela, c’est de la programmation. Comment voulez-vous que je puisse avoir des prétentions à côté d’un intellectuel aussi éminent que le Pr Iba Der Thiam ? Il n’y a aucun risque de télescopage. Surtout que moi, sachant quel est mon rôle et ma place, je suis bien à la place où je suis. 

Pouvez-vous revenir sur les moyens mis en œuvre pour la réhabilitation des sites ? 

Nous avons déjà organisé une visite de chantiers au niveau du musée de l’Ifan, qui va recevoir ce que l’on appelle ‘’les arts premiers’’. Nous avions prévu un budget global qui comprend les infrastructures et le fonctionnement. Mais nous avons toujours eu pour ambition de tout faire pour que cela soit le moins cher possible pour l’Etat, donc pour les deniers publics, notamment en cherchant des partenariats. Et c’est dans ce cadre que l’on a fait faire une estimation du coût des travaux de réhabilitation de tous les sites que nous avons identifiés. Et pour le Musée de l’Ifan, nous nous sommes adressés à un bailleur qui est propriétaire de la Sococim, qui a une fondation - la Fondation Vicat - et qui a dit ‘’banco, je vous accompagne pour environ 1 million d’euros. Ce qui fait un peu moins de 700 millions de francs Cfa. Cet argent était déjà prévu dans le budget pour la réhabilitation du musée et donc, on va l’économiser. Ce travail et en train d’être fait et financé par ladite fondation. Dans le même temps, il nous fallait trouver une place pour exposer la peinture, la sculpture, un l’artisanat d’art et une partie de la littérature. Nous avons fait le tour de la ville ; et les artistes qui nous ont accompagné ont flashé, comme ils disent, sur l’ancienne Biscuiterie de Médina qui est usine désaffectée. Je ne m’y connais pas, alors j’ai visité le site et j’ai été émerveillé. Pas par le site mais... par l’émerveillement ou le ravissement des artistes qui trouvaient cela sublime. On s’est renseigné, cherchant éventuellement à louer ; et le propriétaire, Mme Seydi, quand elle a été informée de cela, a été ravie de pouvoir nous le mettre à disposition gracieusement, donnant congé à ceux qui aveint loué les hangars. Pour financer ces travaux, nous avons trouvé un autre mécène qui, lui, préfère rester dans l’ombre et qui va financer en même temps la réhabilitation de la Biscuiterie, l’ensemble des travaux d’aménagement de Douta Seck et la réhabilitation du Théâtre Sorano. Tout cela pour vous dire que l’ensemble des sites que nous avons identifiés pour pouvoir être utilisés, sont en train d’être réhabilités. 

A combien évaluez-vous le coût des travaux de réhabilitation ? 

Si l’on fait un petit calcul, sans peut-être nous tromper, on aura 1 million d’euros pour le Musée, environ 700 millions Cfa. Pour Sorano, Douta Seck, la Biscuiterie. Nous aurons un peu moins de un milliard de francs Cfa. Pour les autres sites, on est environ autour de 300 millions Cfa. Ce qui fait qu’on se retrouve aux alentours de 2 à 3 milliards de francs Cfa, pour la réhabilitation des travaux. Il restait la gare dans laquelle on avait prévu de mener toutes les activités liées à la mode et au stylisme. Mais malheureusement, c’est un site « Monument classé » qui nécessite beaucoup plus de précautions dans les travaux de réhabilitation et qui nécessite aussi beaucoup plus de temps pour pouvoir le faire. Du coup, on s’est déporté sur un autre site, évitant d’engager des choses que nous ne pourrions pas terminer. Mais qui de toutes les façons était prévus dans le budget du Ministère de la Culture, pour être réhabilité mais aussi recevoir des adjonctions pour faire l’objet d’un musée. 

Quelle place sera réservée aux régions ? 

Une belle question ! D’abord, une ville d’une région (Saint Louis au même titre que Gorée et Dakar) sera retenue parmi les sites officiels du Festival. Mais comme vous le savez, chaque année, environ soixante festivals se tiennent dans les régions. Par exemple, le Festival des percussions qui se tient à Louga, le Festival du Sahel qui se tient à Lompoul et d’autres. Nous avons recensé tous ces festivals qui - festival mondial ou pas - allaient se tenir. Nous avons vu la cohérence et nous leur avons proposé un accompagnement. C’est-à-dire, si je prends le cas du Festival de Lompoul, ils prévoient de faire venir des artistes que nous aussi avons décidé de programmer. Nous les aidons en payant nous un peu plus, en amoindrissant les frais pour eux et en mettant gratuitement à leur disposition certains artistes que nous avons déjà identifiés. En second lieu, nous faisons le marketing et la communication de leurs festivals, de même que pour toutes les autres activités du Festival. Et en plus, nous mettons à leur disposition le public du festival, qui viendra pour le festival parce que nous mettrons en place un système de transport, de navette vers tous les sites dans les régions où il y a un festival labellisé. Et vers lesquels certains qui, venant à Dakar pour les besoins du Festival, auront envie de s’arrêter un peu sur ces lieux choisis par nos soins. 

Peut-on avoir une idée du budget ? 

Au départ, on avait estimé un budget global qui allait au-delà de cinquante milliards de francs Cfa ; avec une contrepartie, ou plus exactement quote-part de l’Etat sénégalais, pour un montant de dix-huit milliards de francs Cfa. Nous pensons pouvoir contenir tout dans cette somme. Nous avions même un challenge consistant à réussir à amoindrir les frais. Ce que nous sommes en train de réussir. Pour les réfections et réhabilitations des sites, qui étaient prévues dans le budget, pour l’essentiel tout cela est déjà pris en charge par les mécènes. La république populaire de Chine nous offre cinquante véhicules de luxe pour le transport de nos invités. Une grosse marque occidentale de véhicules a aussi décidé de mettre gratuitement à notre disposition pendant la même période, un certain nombre de véhicules. Mais pour cette fois, il ne s’agit pas d’un don, mais d’un prêt ; à charge aussi pour l’Etat de l’acheter à la fin ou bien de les rendre. Tout cela fait qu’il y a autant de charges de moins pour le budget de l’Etat. Donc, nous cherchons au maximum à faire en sorte que la charge financière de l’Etat soit la moindre. Mais même à supposer que cette charge soit le niveau attendu, où va cet argent ? C’est en rémunération, en salaires, en cachets ou en honoraires des acteurs culturels. Donc cela va faire vers l’industrie culturelle. 

Combien de personnes attendez-vous ? 

On a tenu une réunion avec les professionnels du tourisme et de l’artisanat en leur disant : ‘’voila ce que nous allons faire pendant cette période. A charge pour vous d’essayer d’en tirer toutes les opportunités’’. Nous sommes allés à New York pour les besoins d’un point de presse, pour lancer le festival là-bas et j’ai rencontré un des opérateurs qui étaient avec nous, ici au Ministère des Affaires étrangères, qui intervient comme « tour operator », qui m’a montré la plaquette qu’il avait postée sur Internet et qu’il mettait à la disposition de ses partenaires d’Amérique où il vendait la destination Sénégal pendant cette période. En leur disant : à telle période du 9 au 31, pour un séjour de 21 jours, voilà pour tous les jours. Et il a listé toutes les activités qu’il peut leur offrir et toutes ces activités sont celles du festival. Comme vous le savez, toutes les activités du Festival sont gratuites et l’accès est libre. Nous respectons les contenances. Pour le stade Senghor, pas plus de soixante mille places, la place de l’obélisque même si c’est un terre-plein, on verra la capacité maximum et les services de sécurité sont en train de nous la quantifier. Donc, il y aura un certain nombre de tickets de billetage, mais accès libre sauf, comme je dis à mes parents « Thiamène, Diaènne » (Cousins à plaisanterie) et autres, sauf pour ce qui est de la gastronomie. Là il faut payer pour pouvoir déguster la cuisine des autres pays. Donc, ces « tours operators » sont en train de travailler à vendre la destination Sénégal. Nous nous attendons à recevoir des artistes et des invités officiels de l’Etat. Pour cela, nous travaillons avec le service du protocole d’Etat. Nous nous attendons à recevoir d’éminents scientifiques et chercheurs sur des questions liées à l’Afrique et au développement de l’Afrique. Cela, nous le savons et c’est pourquoi nous prenons nos dispositions pour les accueillir à Dakar et (pour certains) les transporter, les loger, les nourrir et les véhiculer pendant leur temps de séjour. Mais globalement, concernant ceux qui viendront au Festival uniquement pour l’évènement en lui-même, il me sera très difficile, au niveau où je suis, de vous dire exactement combien de personnes sont attendues. Pour cela, il va falloir faire le tour des voyagistes ou aller voir le ministre du Tourisme, compte tenu de leurs prévisions. 

Pouvez-vous nous parler des retombées attendues de ce festival, sur le plan économique et financier ? 

Vous imaginez pendant presque un mois et même plus, pour les troupes qui viendront avant pour les répétitions ? Je ne peux pas, a priori, les quantifier, mais c’est autant d’argent que nous mettrons à disposition et qui restera dans le tissu économique. Pour les réhabilitations, on finance des entreprises sénégalaises, qui payent des ouvriers sénégalais. Il y aura nécessairement parmi les matériaux, certains qui seront importés, mais tout ce qui est main d’œuvre et conception viendra du Sénégal. Si on dit qu’on va dépenser presque trois milliards Cfa en coût de réhabilitation, il faut compter peut-être au bas mot, cinq à dix milliards qui vont entrer dans les poches des Sénégalais. Donc, ce sera dans le tissu économique national. Si l’on vous dit qu’on va avoir trois mille artistes qui viendront, il y en aura peut être mille ou mille deux cent qui viendront du Sénégal et qui, tous, auront un cachet. Cela veut dire que pendant les 21 jours, ils vont tous travailler. Tous ces gens qui viendront et qui aimeront visiter certains sites comme l’ile de Gorée ou l’îlot « Sarpant » par exemple, sortiront de l’argent au profit des transporteurs, des restaurateurs etc. Economiquement, ce sera autant d’argent qui va rester dans le pays. Sans compter l’opportunité que cela constitue pour les acteurs culturels de se faire voir, de se faire connaitre et donc de mieux vendre. 



13 Commentaires

  1. Auteur

    Sex

    En Novembre, 2010 (23:15 PM)
    1 st ??
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  2. Auteur

    Sex

    En Novembre, 2010 (23:16 PM)
    of course !!!! again
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    Auteur

    Boy Brooklyn

    En Novembre, 2010 (23:20 PM)
    bien sure que oui des retombees economiques pour le president qui en a profite pour valoriser son gigantesque terrain

    bande de truands
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    Auteur

    Boy Brooklyn

    En Novembre, 2010 (23:21 PM)
    bien sure que oui des retombees economiques pour le president qui en a profite pour valoriser son gigantesque terrain

    bande de truands
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    Auteur

    Boy Brooklyn

    En Novembre, 2010 (23:22 PM)
    bien sure que oui des retombees economiques pour le president qui en a profite pour valoriser son gigantesque terrain

    bande de truandsbien sure que oui des retombees economiques pour le president qui en a profite pour valoriser son gigantesque terrain

    bande de truands
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    Auteur

    Boy Brooklyn

    En Novembre, 2010 (23:22 PM)
    bien sure que oui des retombees economiques pour le president qui en a profite pour valoriser son gigantesque terrain

    bande de truands
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    Auteur

    Boy Brooklyn

    En Novembre, 2010 (23:22 PM)
    bien sure que oui des retombees economiques pour le president qui en a profite pour valoriser son gigantesque terrain

    bande de truands
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    Auteur

    Boy Brooklyn

    En Novembre, 2010 (23:22 PM)
    bien sure que oui des retombees economiques pour le president qui en a profite pour valoriser son gigantesque terrain

    bande de truands
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    Auteur

    Boy Brooklyn

    En Novembre, 2010 (23:22 PM)
    bien sure que oui des retombees economiques pour le president qui en a profite pour valoriser son gigantesque terrain

    bande de truands
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    Auteur

    Boy Brooklyn

    En Novembre, 2010 (23:24 PM)
    bien sure que oui des retombees economiques pour le president qui en a profite pour valoriser son gigantesque terrain

    bande de truands  <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">  
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    Boy Brooklyn

    En Novembre, 2010 (23:27 PM)
    of course le president en a prifite pour valoriser son terrain
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    Auteur

    Boy Brooklyn

    En Novembre, 2010 (23:27 PM)
    of course le president en a prifite pour valoriser son terrain
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    Auteur

    Maria

    En Novembre, 2010 (00:10 AM)
    trop coool
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