La capitale sénégalaise s’apprête à accueillir un événement d’envergure panafricaine. En juin prochain, Dakar sera l’hôte de la première édition du Colloque des peuples pour la renaissance africaine, placé sous le thème « La Renaissance africaine : valorisation des institutions politiques et sociales traditionnelles africaines et engagement panafricain ».
Plus de 176 têtes couronnées et chefs traditionnels venus d’Afrique et de sa diaspora sont attendus aux côtés d’experts de haut niveau, d’éminents professeurs, de guérisseurs, d’anciens ministres et de notabilités diverses, selon un communiqué rendu public.
Organisé par le Conseil national des notables lébous, en partenariat avec le Conseil africain de la gouvernance traditionnelle (AIGC/CAGT) et les autorités coutumières du Sénégal, ce colloque se veut un moment fort de réflexion, de transmission et de réaffirmation des valeurs africaines.
Un colloque sous le sceau du panafricanisme
Pour Daour Malick Ndoye, coordinateur national de l’AIGC et président du comité d’organisation, cette rencontre revêt une portée historique. "Ce colloque sera un rendez-vous crucial. Nous, notables lébous, l’organisons au nom de tous les chefs traditionnels du Sénégal. Nous partageons les idéaux panafricanistes du nouveau régime dirigé par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, dont l’engagement en faveur de la souveraineté africaine suscite beaucoup d’espoir", souligne-t-il. Et de saluer la récente visite du Premier ministre sénégalais à Ouagadougou, qualifiée de "visite de haute portée historique", en réaffirmant son soutien au président burkinabé Ibrahim Traoré, figure emblématique d’un panafricanisme assumé.
Une réflexion scientifique ancrée dans les traditions
Au-delà du symbole, ce colloque vise des objectifs concrets. Il s’agit, selon M. Ndoye, de favoriser une réflexion scientifique approfondie sur la place et le rôle des institutions traditionnelles dans la construction des sociétés africaines modernes. Les organisateurs insistent sur la nécessité de repenser les indicateurs de développement à l’aune des valeurs culturelles africaines, avec une vision prospective axée sur les générations futures. Un changement de paradigme est ainsi appelé, intégrant les apports des organes consultatifs traditionnels, tels que le Conseil national des notables lébous (CNNL) ou le Conseil africain de la gouvernance traditionnelle (AIGC).
Sous la présidence scientifique de l’ancienne ministre Ngoné Ndoye, le colloque bénéficiera du soutien des maires des communes de Rufisque où se tiendra une journée de caravane, de visites et d’animations culturelles. Des sites emblématiques comme le monument de la Renaissance africaine et le musée des Civilisations noires seront également mis à contribution.
Des journées spéciales rendront hommage à des pays tels que le Mali et le Gabon, pour renforcer l’esprit de solidarité continentale.
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