Le Réseau des solutions pour le développement durable pour le Sahel (Sdsn) a été officiellement lancé hier à Dakar et constitue un pari pour relever les défis auxquels font face cette région comme la pauvreté, le terrorisme.
La région du Sahel fait face à d’énormes difficultés dont le terrorisme qui étouffe tous les efforts fournis par les populations pour sortir de cette pauvreté. Pour venir à bout de ce fléau mondial, favorisé par l’entendue du territoire sahélien, les acteurs appellent à la fédération des actions. «Ensemble, nous pouvons propulser le sahel à sortir de la pauvreté, de l’insécurité alimentaire, de limiter les effets du changement climatique», ont-ils lancé lors de la cérémonie de lancement du Réseau des solutions pour le développement durable pour le Sahel (Sdsn).
Ils s’accordent sur l’utilisation des technologies du solaire et des technologies de l’information pour propulser un développement durable dans le Sahel. «Toutes ces technologies combinées pourront permettre à la région de trouver beaucoup de solutions aux problèmes qui s’y posent et ainsi d’autonomiser la population dans l’amélioration de l’éducation, de la santé et de l’agriculture. Au niveau global, le réseau pourra aider à la mobilisation de ressources nécessaires pour la mise en œuvre et la vulgarisation des plans qui seront dans les différents pays», a dit M. Sachs. Il explique que les objectifs durables, définis par le Sahel, font suite aux Objectifs du développement pour le millénaire. Et dans ce sens, tous les pays du monde ont une responsabilité à assumer.
Le directeur du Sdsn, par ailleurs conseiller spécial de Ban Ki Moon, est revenu sur l’importance du réseau qui, indique-il, va permettre de monter que le Sahel peut trouver des solutions aux problèmes qui s’y posent. «Ce réseau permettrait de faire une percée au cours des 15 prochaines années». Il a annoncé une rencontre en juillet prochain sur le financement du Sdsn à Addis Abéba et une autre à Paris au mois de décembre. «Il y aura trois sommets pour placer le Sahel au centre des développements mondiaux», dixit le représentant de l’Onu.
A propos des solutions proposées, l’ensemble des intervenants s’accorde sur l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et du solaire pour soulager la population du Sahel qui est l’une des zones les plus ensoleillées au monde. Caractérisée par une pauvreté extrême, la région dispose de cette ressource qui pourrait être mise à contribution pour booster l’économie de la région. Pour le recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, le réseau Sdsn est une réponse à la crise dans le Sahel.
Cependant, Ibrahima Thioub, qui a promis de mettre à contribution les compétences de l’Ucad pour servir le Sahel, appelle à utiliser de manière responsable les ressources et à reconsidérer les choix dans le domaine de l’énergie. «Il faut renforcer les dispositions de mesures dans le développement durable», plaide-il. Selon le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ce réseau est important «car il va aider les Nations-Unies à changer de paradigmes dans la présentation du développement lié au Sahel mais aussi à mobiliser les partenaires au développement pour l’Afrique sahélienne».
«Le réseau Sdsn, indique-il, va appuyer le Sénégal à trouver des innovations technologiques dont certaines sont déjà présentes. L’enjeu, reste le renforcement de leur utilisation dans beaucoup de secteurs», poursuit-il. «Par exemple le vol de bétail peut avoir un appui dans ce secteur», soupire le ministre qui a rappelé un projet de programme mondial défini par le réseau Sdsn dont les objectifs restent l’élimination de l’extrême pauvreté, la promotion de la croissance économique et sociale, une éducation efficace à tous et l’égalité des sexes, entre autres.
3 Commentaires
Aucar
En Janvier, 2015 (18:02 PM)Pharoah
En Janvier, 2015 (18:09 PM)Ucad
En Janvier, 2015 (21:54 PM)Participer à la Discussion