Ousmane Sonko juge la contrepartie versée à l’Etat du Sénégal, estimée à 3 millions d’euros par an pour 10 000 tonnes de thon et 1 750 tonnes de merlu noir, «dérisoire, voire ridicule». Il en veut pour preuve les prix du kilogramme de thon brut vendu «cent fois plus cher» (16 euros en moyenne).
Par conséquent, il exige des réponses sur «la base de calcul de la contrepartie financière» ainsi que les raisons pour lesquelles le «Sénégal n’a rien fait pour développer sa propre flotte thonière».
De plus, le député du Pastef dénonce «l’absence d’évaluation des stocks depuis 2016» et en interpelle le gouvernement du Sénégal et son ministère chargé de la Pêche et des Economies maritimes. Le raclage des fonds marins et l’utilisation de sardinelles comme appât pour les stocks de thon inquiètent aussi Ousmane Sonko qui pointe ces pratiques comme étant les véritables causes de la raréfaction des poissons que les pêcheurs dénoncent depuis quelque temps.
Il dénonce, dans la même foulée, l’arrêt de la subvention au Crodt-Isra depuis au moins 4 ans.
Sonko trouve «pas assez dissuasives» les pénalités en cas de dépassement «du tonnage de référence annuel». Cette pénalité est estimée à 45 euros (29 518 F Cfa) pour chaque tonne supplémentaire capturée. «Cette amende, loin d’être dissuasive, inciterait plutôt les navires européens à dépasser allégrement les quotas autorisés, puisque la pénalité à subir est très largement inférieure au gain qu’ils tirent de la cession de la tonne de thon», fulmine-t-il.
Le député se demande si le Sénégal, par cette modique pénalité, «n’encourage pas les navires européens à voler son poisson déjà bradé à prix cadeau».
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