Le ministre sénégalais des Affaires étrangères Me Madické Niang a déclaré mercredi à Dakar n’avoir pris connaissance d’aucune position venant d’un gouvernement étranger pour demander le retrait du président Abdoulaye Wade de la course à la présidentielle du 26 février.
Pour le retrait de la candidature, ‘’aucune position prise [dans ce sens] par des pays amis ne m’a été notifiée. […] C’est seulement dans la presse qu’on donne ces positions qui auraient pu utiliser le canal diplomatique’’, a affirmé Me Niang, lors d’une conférence de presse.
‘’Si ces positions émanent réellement des pays cités par la presse, nous disons que le Sénégal n’a de leçon à recevoir de personne’’, a-t-il soutenu.
Le Sénégal, selon son ministre des Affaires étrangères, n’acceptera pas ‘’la remise en question d’une parcelle, si petite soit-elle, [de sa souveraineté] par ces pays’’. ‘’Il faut que ces pays apprennent à nous respecter.’’
‘’Si les propos viennent des autorités américaines, nous disons que c’est une ingérence’’, a-t-il poursuivi, interrogé sur l’appel lancé lundi depuis Addis-Abeba (Ethiopie) par un diplomate américain au président Abdoulaye Wade en l’invitant à renoncer à sa candidature, pour faire de la place à la ‘’prochaine génération’’.
‘’La décision du président Wade de solliciter un troisième mandat pourrait mettre en péril la démocratie, le développement démocratique et la stabilité politique que le Sénégal a bâtis au cours des décennies’’, a dit William Burns, secrétaire d’Etat adjoint du gouvernement américain, en marge du sommet de l’Union africaine, dans la capitale éthiopienne.
’’Nous pouvons recevoir des conseils. [...] Nous n’accepterons pas de diktat. Personne ne nous dictera ce que nous devons faire’’, a réagi Me Madické Niang.
‘’L’attitude la plus acceptable, c’est dire à tous les acteurs politiques de s’engager dans un processus libre, afin que les Sénégalais’’ choisissent leur président de la République, a-t-il commenté.
Le Conseil constitutionnel a publié dimanche soir la liste définitive des candidats autorisés à concourir à la prochaine présidentielle.
En plus d’Abdoulaye Wade, les juges ont retenu les candidatures de Macky Sall, Idrissa Seck, Cheikh Tidiane Gadio, Moustapha Niasse, Cheikh Bamba Dièye, Doudou Ndoye, Ousmane Tanor Dieng, Diouma Diakhaté, Amsatou Sow Sidibé, Mor Dieng, Djibril Ngom, Ibrahima Fall et Oumar Khassimou Dia.
La juridiction a rejeté les candidatures de Youssou Ndour, Kéba Keindé et d’Abdourahmane Sarr.
A l’annonce de la décision de cette juridiction, des manifestations ont été organisées dans la capitale comme à l’intérieur du pays, pour protester contre la validation de la candidature du président Abdoulaye Wade.
Ces manifestations se tiennent de manière épisodique dans plusieurs villes du pays, depuis vendredi. Elles sont organisées par le Mouvement du 23-Juin (M-23), une coalition de partis politiques, d’organisations civiles et professionnelles, qui estiment que la candidature de M. Wade est anticonstitutionnelle.
Cinq personnes ont trouvé la mort dans ces manifestations, selon un décompte établi par la presse.
ESF/AD
36 Commentaires
Méfiance
En Février, 2012 (17:25 PM)Kholal Li Rékk
En Février, 2012 (17:27 PM)Zèbre
En Février, 2012 (17:27 PM)Democrate
En Février, 2012 (17:28 PM)Reply_author
En Février, 2023 (10:01 AM)Tafa
En Février, 2012 (17:29 PM)Reply_author
En Février, 2023 (09:16 AM)Ils ne méritent pas ça !
Doullll
En Février, 2012 (17:30 PM)Zaz
En Février, 2012 (17:31 PM)Wade Saute
En Février, 2012 (17:33 PM)Oumisto
En Février, 2012 (17:41 PM)MERCI YOUSSOU NDOUR DE TON ENGAGEMENT!
ANA THIONE SECK QUI DERAIT RENCONTRER WADE AUJOURDHUI? SOY DEM DI DEE
Agriculteur
En Février, 2012 (17:44 PM)Dunia
En Février, 2012 (17:44 PM)Le 26 février, Abdoulaye Wade, 86 ans, sera bien candidat pour un troisième mandat à la présidence du Sénégal. Candidat, malgré l'avis contraire de grands juristes ; malgré les bourrasques sociales frondeuses qui depuis plusieurs mois balaient par rafales ce pays d'Afrique de l'Ouest ; malgré les mises en garde américaines et européennes ; malgré son âge. Candidat, donc, mais à quel prix ?
Dimanche 29 janvier, les cinq "sages" du Conseil constitutionnel, tous nommés et bien traités par un président qui sait acheter les fidélités, ont validité sa candidature. Mais, pour en arriver là, le président a affaibli son pays - gravement.
Le Sénégal fait partie de ces trop rares nations d'Afrique jusque-là épargnées par les coups d'Etat ; un pays où l'on connaît la valeur des alternances démocratiques. Abdoulaye Wade est en passe de rompre cette belle tradition. Nourri par vingt-six ans d'opposition et quelques passages en prison, il a choisi le conflit. Il avait promis le contraire. Il avait assuré qu'il "verrouillerait" une Constitution qui lui interdit de se présenter en 2012.
Après le "règne" socialiste (1960-2000) de Léopold Sédar Senghor, puis celui d'Abdou Diouf, la Loi fondamentale a été modifiée en 2001 dans l'ancienne colonie française pour limiter à deux le nombre de mandats présidentiels consécutifs. Dans le même esprit, le septennat est devenu quinquennat. Mais voilà, il y a quelques mois, le président sortant a changé d'avis. Elu peu de temps avant la réforme constitutionnelle, il juge que son premier mandat sort du cadre de la réforme, sans peur de contredire l'avis formel des juristes indépendants et sa propre parole. "Je l'ai dit. Je me dédis", a-t-il lâché, estimant que nul autre que lui n'est mieux qualifié pour diriger le pays. Son bilan n'est pourtant pas brillant.
C'est vrai, hélas, pour l'économie, dans un pays de plus de 13 millions d'habitants, à la démographie dynamique : gabegie, corruption, misère enracinée, effondrement du système éducatif... C'est vrai aussi pour les libertés publiques : le Sénégal n'est pas la Tunisie de Ben Ali, ni le Congo, mais la protection des droits de l'homme a fortement reculé sous Wade.
C'est vrai pour l'évolution de la démocratie aussi. "L'alternance Wade en 2000 n'aura produit qu'une forme dégénérée du pire de notre démocratie ", s'alarme l'éditorialiste de L'Observateur, Fallou Mbacké Diallo. Car le vieux président rêve de promouvoir son fils par un tour de passe-passe démocratico-héréditaire honteux.
De tout cela, Abdoulaye Wade n'a cure. Il s'accroche, malgré le large front du "tout sauf Wade" emmené par de jeunes rappeurs engagés, d'anciens alliés fidèles tombés en disgrâce, l'opposition socialiste et de vastes pans de la société civile. Ce front hétéroclite et terriblement divisé n'est pas parvenu à le faire changer d'avis. Le président réprime pour faire taire la contestation. L'opposition n'a plus de recours légal contre la candidature Wade. Il lui reste l'appel à la rue, avec risques de débordements. A qui la faute ?
Peulh
En Février, 2012 (17:52 PM)Moo
En Février, 2012 (17:52 PM)Yéyé
En Février, 2012 (17:58 PM)Ah oui, maître? Alors pourquoi vous aller chercher constitutionnalistes étrangers pour traiter cas de candidature de maître wade, alors que rédacteurs sénégalais rejeter à juste titre candidature là? Alors que lui - même s'etre autoéliminé de course à la présidentielle? Le combat du peuple sénégalais pas être le même que combat du pouvoir et de Wade. Peuple sénégalais se battre et prêt à mourir pour principes de gouvernance démocratique et état de droit, questions réglées dans pays d'afrique comme niger. Alors que pouvoir se battre pour privilèges et pérennisation d'un état dolécrate et pillard. Sénégal nouveau être en train de naître sur la place de l'Obélisque.
Aka
En Février, 2012 (17:58 PM)D.
En Février, 2012 (18:09 PM)Au nom de tous les Malick BA,
au nom de toutes les victimes des Wade,
au nom de notre cher Senegal,
DEGAGEONS LES WADE !!!!!!!!!!!!!!
SENEGALAIS, INDIGNONS-NOUS !!!!!!!!!
Lemonde
En Février, 2012 (18:11 PM)Alain Juppé, devant les députés français, a précisé le contenu du message que Paris a adressé aux autorités sénégalaises dans la perspective de l'organisation de l'élection présidentielle du 26 février. "Nous avons regretté que certaines sensibilités ne soient pas représentées. Nous avons même souhaité que le passage de générations soit organisé. Je préfère vous dire que le message a été entendu à Dakar […] et enfin nous avons, bien sûr, appelé à la retenue et à l'absence de toute violence".
Senegal Bou Bess
En Février, 2012 (18:26 PM)Madické
En Février, 2012 (18:30 PM)Fier D Etre Senegalais
En Février, 2012 (18:36 PM)Honteux
En Février, 2012 (19:38 PM)Bo
En Février, 2012 (19:56 PM)Samuel Blaise Joseph Ndiaye
En Février, 2012 (20:02 PM)Gagni nak, l'heure est grave dehhhhhhhhhhhhhh!!!!
Justin Ndiaye
En Février, 2012 (20:07 PM)Ktfyjyitr
En Février, 2012 (20:13 PM)Pipo
En Février, 2012 (20:35 PM)Honteux
En Février, 2012 (21:43 PM)Senegal.4
En Février, 2012 (21:57 PM)fenne bakhoul dafa aarame
Petasss
En Février, 2012 (23:28 PM)FERME TA GRANDE GUEULE
Diop
En Février, 2012 (01:15 AM)Smd
En Février, 2012 (02:12 AM)Ingérence
En Février, 2012 (07:35 AM)Y A N'a Marre
En Février, 2012 (08:52 AM)Serigne Mbacké ndiaye lui ne croit même pas à ces dires, actuellement tous ce qui l'importe c'est son intérêt personnel.
Gens du PDS, vous dite vouloir resté au pouvoir pour 50 ans encore et que vous regorgé de cadres, alors qu'est qui vous empêche de trouver un remplaçant pour Wade, vous savez que vous n'étaient pas à la hauteur, laisser Wade aller se reposer et bataillez vous pour rester au pouvoir si c'est vraiment ça que vous voulez.
je demander à Wade solennellement de quitter le pouvoir s'il aime vraiment son pays comme il le prétend.
Un ancien militant du PDS qui à quitter le navire quant j'ai su que ça allé chavirer. le navire est à la dérive je vous tend la main avant qu'il ne soit trop tard.
Podor
En Février, 2012 (11:03 AM)WALAHI UN JOUR VIENDRA Là ou chacun de nous devra faire le rapport de sa mission sur terre
car ce monde ne represente meme pas un portion de ce que le TOUT PUISSANT nous réserve
Naana
En Février, 2012 (13:12 PM)Pour ce qui est de Diouma Dieng, je suis parfaitement d'accord avec le premier commentaire. C'est un pion lancé dans la marre par le PDS. Elle est la dernière à annoncer sa candidature, à une dizaine de jours de la décision du conseil constitutionnel. Comment a-t-elle pu rassembler les 10 000 signatures dans ce délai dont 500 dans cinq ou six régions, comme l'indique le code électoral ? Au M23, je conseillerai de la prudence: ne jamais accepter que cette dame intègre le mouvement.
Lossois
En Février, 2012 (13:16 PM)Participer à la Discussion