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Diplomatie

Babacar DIAGNE, ambassadeur du Sénégal à BANJUL : « Il y a une amélioration dans nos relations avec la Gambie »

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Babacar DIAGNE, ambassadeur du Sénégal à BANJUL : « Il y a une amélioration dans nos relations avec la Gambie »

Le nouvel ambassadeur du Sénégal à Banjul, Babacar Diagne, affirme que les relations entre notre pays et la Gambie se sont améliorées. Il confie aussi que la délivrance de la carte consulaire sera assujettie à l’obtention de la carte de séjour éviter les cas de fraudes que pourraient tenter des Sénégalais de passage en Gambie. M. Diagne a ainsi pris ses marques un peu plus de deux mois après sa nomination au poste d’ambassadeur du Sénégal auprès du président Yaya Jammeh, chef de l’Etat de Gambie. 

Excellence, comment voyez-vous les relations diplomatiques entre le Sénégal et la Gambie?
«Il y a une amélioration. Je dois vous apprendre d’ailleurs que le président Macky Sall et le président Yaya Jammeh se sont parlé au téléphone à l’issue de la libération des otages qui étaient détenus par le Mfdc. Vous avez vu la visite d’une délégation sénégalaise dirigée par le ministre de l’Intérieur, le général Pathé Seck qui, à la tête d’une importante délégation, est donc venu ici en Gambie rencontrer le président Jammeh. Je pense qu’aujourd'hui nous devons seulement aller à la vitesse de croisière. Reprendre les relations à tous les niveaux, faire tout pour régler le problème du transport entre le Sénégal et la Gambie, entre Dakar et la Casamance. En somme, faire tout pour qu’on puisse avancer vers la réalisation effective du pont et faire tout pour que les questions de sécurité soient abordées et étudiées de manière efficiente. Vous savez ce qui se passe au Mali est extrêmement important. On peut d’ailleurs craindre qu’il y ait des infiltrations à partir de la frontière de Kédougou et par la mer de Gambie aussi. Je pense donc que les deux pays doivent coopérer sur ce plan-là également. Je sais que les autorités y réfléchissent beaucoup et les frontières sont surveillées étroitement. Il y a donc une coopération à trois dimensions : l’économie, la sécurité et la politique».

La fonction d’ambassadeur du Sénégal en Gambie, n’est-ce pas une tâche exaltante ?
«Effectivement, c'est une tâche exaltante que m’a confiée le président Macky Sall, auprès du président Yaya Jammeh. C’est aussi beaucoup d’espoirs qui reposent sur mes épaules aussi bien de la part des Sénégalais vivant en Gambie que des Gambiens eux-mêmes. Quand je suis arrivé, j’ai fait un peu l’état des lieux ; j’ai vu qu’il y avait un gros problème de contact. Il fallait donc revoir les différentes composantes au sein de la communauté sénégalaise. Il s’agissait de les rencontrer dans le cadre de la diplomatie sobre et efficace que le président Macky Sall veut imprimer à la politique extérieure du Sénégal. Il s’agit, aujourd’hui, d’une nouvelle action à dégager, une nouvelle plate-forme d’actions à mener pour être efficient, mais discret dans l’application de cette politique au sein de la population sénégalaise vivant en Gambie ; également, dans les rapports que le Sénégal entretient avec la Gambie. Quand on dit diplomatie sobre, c’est une diplomatie qui ne donne pas des moyens excessifs, mais efficaces. Quand on dit sobre et discret, c’est uniquement par rapport au tape-à l’œil et à l’exposé de moyens. Mais ce n’est pas par rapport à la présence. Il faut que le Sénégal soit présent et bien présent. Pour cela également, j’ai commencé à voir mes collègues ambassadeurs comme la doyenne du Corps diplomatique qui est du Nigéria, les Etats-Unis, la Mauritanie et je vais continuer pour voir les voisins immédiats du Sénégal. Je vais rencontrer tous ces pays-là, discuter avec eux, échanger avec eux en même temps que j’échange avec le gouvernement gambien. Cela se passe donc très bien, je suis en train de m’installer. La tâche est certes énorme et extrêmement intéressante car je suis en contact constant aussi bien avec des ministres du gouvernement sénégalais que ceux du gouvernement gambien».

Les populations sénégalaises et gambiennes nourrissent beaucoup d’espoirs en vous. Qu’est-ce qu’elles peuvent attendre de vous ? 
«C’est un peu par rapport aux différents problèmes qui sont là. On doit aller vers un peu plus d’intégration, vers la résolution de certains problèmes dont le principal est celui du flux des populations. Par exemple, pour le problème des cartes consulaires, je ne suis pas d’accord sur la manière de les attribuer. Elles étaient données un peu n’importe comment, ce qui n’est pas bien. Ce n’est pas bien que des gens se fassent passer pour des personnes qui résident en Gambie, alors qu’elles ne le sont pas. Elles se font des cartes consulaires pour faire de la contrebande au fond, en cherchant des voitures qu’ils vont vendre. Mais les Sénégalais qui résident véritablement en Gambie, ont droit à la carte consulaire. Là aussi,  bien sûr, il y a le problème d’immatriculation. Tous ne sont pas immatriculés. Nous faisons l’effort de les immatriculer. J’ai donc été au village des pêcheurs, j’ai rencontré les différentes communautés religieuses ou ceux qui les représentent ici. Pour cette carte consulaire, j’ai maintenant assujetti sa délivrance à l’obtention de la carte de séjour ; c’est-à-dire l’Alliance Card. Nous devons protéger notre économie en ne permettant pas à des gens de faire rentrer des véhicules n’importe comment et qu’ils vendent. Cela était une pratique courante. 
Mais nous devons également respecter les droits des Sénégalais résidents. Il y a eu un gros problème et j’ai pris contact directement avec le directeur général des Douanes, Makhtar Cissé qui a permis aux véhicules de rentrer parce qu’il fallait quand même un peu libérer les gens qui étaient en grand nombre à la frontière. Ils devaient aller pour célébrer le Magal de Touba, il fallait que les gens partent, mais là, nous mettons de l’ordre. Maintenant depuis quelques temps, nous avons vu que le flux à l’ambassade a beaucoup diminué depuis que nous avons assujetti la délivrance de l’Alliance Card à la carte consulaire. Comme je vous ai dit, il y a des résistances, il y a des coups de fil, des pressions ; mais nous comptons résister. Parce que nous voulons le faire pour le bien de l'économie de notre pays ; mais également nous allons tout faire pour que les ayant droits puissent disposer de la carte consulaire. Il y a également le problème du pont sur lequel le président de la République est intervenu récemment en parlant de tous les grands axes de sa politique en tant que responsable du Nepad en Afrique. 
Là aussi, il faut commencer par chez nous. Par exemple, avoir une route qui va de Dakar à Ziguinchor en passant par Farafégné. Moi-même j’ai suivi le ministère des Infrastructures, j’ai suivi les gambiens également pour éviter les lourdeurs administratives. Je suis en train de booster cela et nous allons vers la première réunion du comité qui a été mis en place et qui est chargé de gérer la construction du pont. Dans les tout prochains jours, la réunion inaugurale aura lieu. Nous avons pris le dossier en mains et nous espérons que cela va aller vite. La réalisation de ce pont est un acte fort aujourd’hui. Il y a donc une série de questions sur lesquelles nous voulons être vraiment efficients. Il y a également, et quoi qu’on dise, beaucoup de liens entre les deux populations, sur le plan culturel, religieux et ethnique. Même moi, je suis assez frustré par le fait que les relations commerciales ne sont pas au niveau de la qualité de ces relations ethniques, culturelles et autres. Je vais donc travailler un peu sur ce plan-là, car c’est très important. Je vais travailler avec les Chambres de commerce du Sénégal et de la Gambie et même au niveau le plus élevé pour voir ce qu’on peut faire».

Comment vous avez trouvé la communauté sénégalaise en Gambie ?
«Elle est très importante. Aujourd’hui, elle est beaucoup plus importante qu’on ne le pense. On parle de 800.000 Sénégalais, mais il faut penser qu’ils sont au minimum ; c’est une communauté qui a des problèmes. Le plus dangereux, c’est de laisser cela en l’état. Je dis non. Il faut, aujourd’hui, répertorier, aller vers eux, savoir qui est qui, qu’est-ce qui est fait, qu’est-ce qu’ils font, immatriculer au maximum les Sénégalais qui sont là. Vous savez, quand on connaît le nombre précis de Sénégalais et qu’on fait l’inventaire de leurs problèmes, à partir de là, on peut aller à leur règlement. C’est sur cela que nous travaillons actuellement. 
Quand je suis arrivé à l’ambassade, la première chose que j’ai faite, c’est de réunir le personnel à deux reprises pour partager la vision. Quand on élabore une vision par rapport au travail, par rapport aux réalités, il faut la partager. Et quand vous la partager, vous avez l’adhésion et maintenant vous pouvez passer à l’exécution. Tout cela se fait sur la base des orientations tracées par le ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye qui travaille sur un plan d’actions des grands axes des activités des ambassades, à l’issue de la vision tracée et élaborée par le président Macky Sall».

En tant que représentant du Sénégal en Gambie, quels sont les projets que vous comptez mettre en place pour faire avancer les choses ?
«Nous travaillons sur le pont pour que cela aille vite. Mais je pense que la coopération, sur le plan culturel doit reprendre ; cela est très important. Avant, du temps où vivait El hadj Moctar Diallo, je m’occupais également de la télé, on encourageait un peu les échanges culturels des artistes. Aujourd’hui, les artistes sénégalais viennent dans un cadre purement commercial. Il faut également élargir cela, voir cela dans un cadre beaucoup plus large de brassage culturel. Le ministre Youssou Ndour, d’ailleurs, m’a envoyé une délégation récemment quand j’étais à Dakar. Il a proposé, lui-même, de venir en Gambie pour qu’on puisse faire des choses qui vont concerner les rapports entre nos deux pays. Ce sont des projets importants également».



9 Commentaires

  1. Auteur

    Piita

    En Janvier, 2013 (16:17 PM)
    LOUTAX SENEGAL KOU KHEUSE BA FALOU REK DO WATHE ABALE DEM? KHALEYI DAÑO WARA LIGIEUY ÑOUNIT-
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  2. Auteur

    !

    En Janvier, 2013 (16:24 PM)
    Tchimm!!!  :down: 
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    Auteur

    Gorgui Ci Hann

    En Janvier, 2013 (16:26 PM)
    Vive la diplomatie du Bon voisinage. Il faut renforcer la sécurité au niveau des frontières. wayé itam il renforcer la sécurité intérieure. Nos jeunes, faute d'emplois sont presque tous devenus des bandis. Aux quartiers Maristes, Dalifort, Touba Séras, Darfour, Colobane Wakhinane. Les jeunes bandis règnent en maîtres. Ils opères même en plein jour. A touba Séras c'est le pire. Alcool, drogue et agression rek. Nous interpellons la Gendarmerie de Hann et la Police de Pikine de nous sauver way. Wa salam
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    Auteur

    Serer

    En Janvier, 2013 (16:31 PM)
    Attention, attention attention !!! Alioune Tine et la presse sénégalaise risquent de gâcher tout cela à cause de pauvres opposants poltrons gambiens que le Sénégal hébergent. Sauvegardons nos relations si on veut la paix en Casamance.
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    Auteur

    Baxam

    En Janvier, 2013 (16:55 PM)
    sagissant du pont c est cas tres important donc il faut l etat s y met a fond sinon CES GAMBIENS Font plus k le wax waxett
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    Auteur

    Boy Laobe

    En Janvier, 2013 (18:36 PM)
    ce qui se passe au Mali est tres grave et non important comme l`a dit notre Amssadeur Diagne;Salam
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    Auteur

    Tamika

    En Janvier, 2013 (18:59 PM)
    Babacar Diagne un ambassadeur? wait a minute am i dreaming or what? Wasn't he a journalist? Wow!
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    Auteur

    Niit Lol

    En Janvier, 2013 (19:31 PM)
    En tout cas l´ambassadeur du senegal au Brésil devrait suivre ses pas - aller vers les sénégalais. On ne voit meme pas le gars combien il est nul et effacé...Un vrai vaurien en tout cas. Macky vraiment il faut relever ce Abdou aziz ndiaye le plus possible et nous sortir de la léthargie..Le Brésil est un pays trés important, il nous faut de bons diplomates..Il faut les changer tous..Mankeur, ils sont trop nuls....trop nuls meme....
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    Auteur

    Vrai

    En Janvier, 2013 (22:28 PM)
    faut en meme temps dégager ce toubab francais consul honoraire á Rio de janeiro. Un vaurien
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